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Graine de cotonnier

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Les graines de cotonnier sont entourées de fibres qui se développent sur l'épiderme de la graine.
Graines de cotonnier hybrides Bollgard II (Inde).

La graine de cotonnier, graine de coton[1] ou coton-graine[2], est la graine provenant de cultures d'une des quatre espèces de cotonniers cultivés, toutes du genre Gossypium et dont la plus importante est Gossypium hirsutum. Elle possède un potentiel économique et se distingue en cela de celle des autres plantes appelées cotonniers, sauvages ou cultivés.

Au moment de la récolte, les graines de cotonniers sont contenues dans des capsules ovoïdes déhiscentes, composées de quatre ou cinq loges contenant chacune de six à douze graines[3].

Caractéristiques et composition

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La graine de cotonnier, de forme ovoïde, mesurant de 3,5 à 10 mm de long, se caractérise par la présence de fibres de cellulose qui l'entourent complètement. Chaque graine compte des milliers de fibres, on en a dénombré de 5000 à 10 000 par graine[4]. Ce sont en réalité des trichomes unicellulaires, qui sont des excroissances des cellules épidermiques. Chez les espèces de coton cultivées, les trichomes se différencient en deux types distincts : les fibres longues (lint) qui se détachent facilement des graines et les fibres courtes (linter ou duvet) qui adhèrent fortement aux graines[5]. Les fibres sont naturellement blanches ou colorées (par exemple en marron, noir, rouge, kaki, rose, acajou, jaune, vert grisâtre)[6],[7].

La longueur des fibres varie selon les espèces et cultivars de cotonniers :

La récolte des graines de cotonnier donne en moyenne 40 % de fibres et 60 % de graines, constituées d’amandes pures pour 50 % de leur masse, et 40 à 45 % de coques, le reste étant représenté par le duvet résiduel ou linter, subsistant sur la graine après l'égrenage. La trituration des graines permet d'en retirer de l'huile et du tourteau[9].

La graine de cotonnier entière est riche en protéines (environ 22 % de la matière sèche) et lipides (environ 20 %),et contient environ 28 % de fibres brutes, ce qui en fait un aliment énergétique, intéressant en alimentation animale pour les ruminants. Cependant sa teneur élevée en fibres et surtout la présence de gossypol sont des facteurs limitants pour l'alimentation des animaux monogastriques, notamment porcs et volailles.

La production mondiale de coton non-égrené s'élève à 71,03 millions de tonnes (année 2018) pour une superficie cultivée de 32,42 millions d'hectares, soit un rendement de 2,19 tonnes/ha. Les cinq premiers pays producteurs, représentant les trois-quarts de la production mondiale, sont les suivants : Chine continentale (17,71 Mt), Inde (14,66), États-Unis (11,43), Brésil (4,96), Pakistan (4,83)[10].

Comparée aux autres graines oléagineuses, la graine de cotonnier se situe au quatrième rang mondial, avec 7,3 % du total mondial (966,5 Mt), après le soja (36,1 %), la noix de palme (28,1 %) et le colza (7,8 %), mais devant la noix de coco (6,4 %), la graine de tournesol (5,4 %), l'arachide (4,8 %) et l'olive (2,2 %)[10].

Transformation industrielle

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Schéma simplifié des principales opérations de transformation des graines de cotonnier.


La première transformation subie par le coton-graine est l'égrenage, réalisé mécaniquement à l'aide de machines spécialisées, ou égreneuses à coton. Cette opération consiste à séparer les graines des fibres, généralement pour la production de fibres textiles, et dans certains cas pour produire des graines de semence. L'égrenage nécessite de maîtriser le degré d'humidité pour préserver la qualité des fibres et garantir le bon fonctionnement de l'égrenage[2],[11].

Les graines issues de l'égrenage sont des graines « vétues », couvertes de duvet ou linter (cependant certains cultivars issus de Gossypium barbadense produisent des graines naturellement dépourvues de linter[12]). Elles sont destinées soit à servir de semence pour les cultures suivantes, soit à la trituration pour en extraire des différents composants utilisés surtout en alimentation humaine ou animale. Les graines de semence sont généralement « délintées » pour en faciliter l'usage, notamment pour permettre le semis mécanisé. Le délintage, qui consiste à enlever le linter, peut se faire par différents moyens : thermiques (brûlage), mécaniques (délinteuses) ou chimiques (à l’aide d’acide sulfurique, concentré ou dilué, ou de gaz chlorhydrique)[11].

Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Gilles Tran, « Le coton et ses co-produits en alimentation animale », sur Feedipedia, Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales (Céréopa), (consulté le ).
  2. a et b Jean-Luc Chanselme, Hamidou Kinré, Egrenage du coton-graine : Guide technique n° 2 - Version 1, Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA, , 76 p. (ISBN 92-1-206185-0, lire en ligne).
  3. Michèle Mosiniak, « Le coton, et la fibre de coton », sur Futura-Sciences, (consulté le ).
  4. « Le Cotonnier », sur Klorane Botanical Foundation, (consulté le ).
  5. (en) Marina Naoumkina, Gregory N. Thyssen, David D. Fang, Johnie N. Jenkins, Jack C. McCarty & Christopher B. Florane, « Genetic and transcriptomic dissection of the fiber length trait from a cotton (Gossypium hirsutum L.) MAGIC population », BMC Genomics, no 112,‎ (DOI 10.1186/s12864-019-5427-5, lire en ligne).
  6. (en) « Cotton », sur CIRAD (consulté le ).
  7. (en) « Never say dye - Virtues & commercialization of naturally colored cotton », sur Fibre2Fashion.com (consulté le ).
  8. Richard Frydrych, « Les polluants du coton :cas du collage et des débris de coque », sur Université de Haute Alsace, (consulté le ).
  9. M. T. Diaw, A. Dieng, J. Hornick, « Les co-produits de la graine de coton en alimentation du poulet de chair », Annales de médecine vétérinaire, vol. 155,‎ (lire en ligne).
  10. a et b (en) « Cultures - Coton non-égrené », sur FAOSTAT, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) (consulté le ).
  11. a et b Michel Cretenet, Dominique Dessauw, Production de coton-graine de qualité : Guide technique n° 1 - Version 1, Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), , 116 p. (ISBN 9789212061894, lire en ligne).
  12. Todou, G. & Konsala, S., « Gossypium barbadense (PROTA) », sur PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), 2011. (consulté le ).

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Michel Crétenet, Jean-Paul Gourlot, Le cotonnier, Quae, CTA, Presses agronomiques de Gembloux, coll. « Agricultures tropicales en poche », , 232 p. (ISBN 9782759223794).

Liens externes

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  • (en) Heuzé V., Tran G., Hassoun P., Brossard L., Bastianelli D., Lebas F., « Cotton seeds », sur Feedipedia, INRA CIRAD AFZ & FAO, (consulté le ).
  • Gilles Tran, « Le coton et ses co-produits en alimentation animale », sur Feedipedia, Centre d’étude et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales (Céréopa), (consulté le ).