Gouvernement provisoire de la république de Corée

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Gouvernement provisoire de la république de Corée

13 avril 1919 – 15 août 1948

Drapeau Blason
Devise 대한독립만세
Vive l'indépendance de la Corée
Informations générales
Statut Gouvernement en exil
Capitale De jure Séoul ; De facto Shanghai puis Chongqing
Langue(s) Coréen
Monnaie Won coréen

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le gouvernement provisoire de la république de Corée est le gouvernement en exil constitué après l'annexion de la Corée par le Japon. Organisant la résistance face à l'occupant, il disparaît après l'indépendance de la Corée du Sud vis-à-vis des États-Unis.

Histoire[modifier | modifier le code]

Photo du gouvernement provisoire de la république de Corée en 1919.

Le Japon avait créé un protectorat sur la Corée en 1905, avec le traité d'Eulsa, et la contrôlait officiellement depuis avec le traité d'annexion de la Corée, mais ce gouvernement de protestation ne fut constitué qu'après la mort de l'ancien roi Kojong en 1919 qui déclencha un mouvement d'indépendance avec le Soulèvement du 1er mars.

Ce gouvernement provisoire est le fruit de l'agglomération de différentes organisations œuvrant pour l'indépendance de la Corée. Les organisations qui ont fusionné sont[1] :

  • le gouvernement provisoire de Shanghai
  • l’Assemblée nationale du Primorié
  • le gouvernement provisoire de Séoul

Ce gouvernement fut constitué le et proclamé deux jours plus tard. Syngman Rhee en prend la tête.

Il ne reçut qu'une reconnaissance limitée de la communauté internationale hormis la république de Chine qui redoutait les visées expansionnistes du Japon sur la Mandchourie. En effet, l'Empire coréen (empire de Daehan, 1897 – 1910) était né à la suite de la victoire des Japonais lors de la guerre sino-japonaise (1894-1895) et les Américains protégeaient leurs intérêts aux Philippines (Theodore Roosevelt avait été le médiateur du Traité de Portsmouth).

Le gouvernement tente d'organiser la résistance politique et militaire contre le Japon. La bataille de Qingshanli (en) (ou Chingshanli) voit notamment s'affronter pendant six jours en des groupes armés coréens face à l'armée impériale japonaise. Le général Otozō Yamada avec près de 5 000 hommes est battu par la guérilla. C'est seulement en que le Japon se lance dans la conquête de la Mandchourie.

En 1940, le gouvernement coordonne la formation de l'armée de libération de Corée, fondée à Chongqing et dépendant du Kuomintang (parti nationaliste chinois) sous la présidence de Kim Gu qui fédère les différents groupes de résistance. Il entre en guerre le 9 décembre 1941 contre l'axe Japon-Allemagne et l'armée de libération participe aux actions menées en Chine et dans le Sud-Est asiatique. L'armée de libération de la Corée préparait la reprise du contrôle de la péninsule coréenne avec l'appui de l'Office of Strategic Services des États-Unis, lorsque la capitulation du Japon en met fin à la Seconde Guerre mondiale.

Par ailleurs, l'Union soviétique à la suite de la libération de la Mandchourie, avait commencé à chasser les Japonais de la partie nord de la Corée. Cette double influence, soviétique au nord et américaine au sud, conduira à deux zones d'occupation distinctes puis à la création de deux États en 1948.

En France[modifier | modifier le code]

Un Bureau d'information coréen est créé à Paris en 1919[2].

À partir de 1945 Seu Ring-haï devient ambassadeur du gouvernement provisoire en France[2].

Liste des présidents de la république de Corée[modifier | modifier le code]

# Nom de temple Dates du mandat
Occidentalisation Hangeul Hanja
1 Syngman Rhee 이승만 李承晩
2 Park Eun-sik 박은식 朴殷植
3 Yi Sang-ryong 이상룡 李相龍
4 Yi Dongnyeong 이동녕 李東寧
5 Hong Jin 홍진 洪震
6 Kim Koo 김구 金九
7 Yi Dongnyeong 이동녕 李東寧
8 Yang Gi-tak 양기탁 梁起鐸
9 Yi Dongnyeong 이동녕 李東寧
10 Kim Koo 김구 金九

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Pouvoir exécutif en Corée du Sud et en France », MyoungWon Kang, 2017 Lire en ligne
  2. a et b https://www.coree-culture.org/IMG/pdf/culturecoreenne99.pdf page 16 à 21

Voir aussi[modifier | modifier le code]