Gouvernement Støre
Roi | Harald V |
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Premier ministre | Jonas Gahr Støre |
Élection | 13 septembre 2021 |
Législature | 63e |
Formation | |
Durée | 3 ans et 15 jours |
Coalition | Ap-Sp |
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Ministres | 18 |
Femmes | 10 |
Hommes | 8 |
Moyenne d'âge | 46 ans |
Storting |
76 / 169 |
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Le gouvernement Støre (en norvégien : Jonas Gahr Støres regjering) est le gouvernement du royaume de Norvège depuis le , sous la 63e législature du Storting.
Il est dirigé par le travailliste Jonas Gahr Støre, vainqueur à la majorité relative des élections législatives, et repose sur une coalition minoritaire avec les centristes. Il succède au gouvernement de la conservatrice Erna Solberg.
Historique du mandat
[modifier | modifier le code]Ce gouvernement est dirigé par le nouveau Premier ministre travailliste Jonas Gahr Støre, anciennement ministre des Affaires étrangères. Il est constitué par une coalition minoritaire entre le Parti travailliste (Ap) et le Parti du centre (Sp). Ensemble, ils disposent de 76 députés sur 169, soit 45 % des sièges du Storting.
Il est formé à la suite des élections législatives du 13 septembre 2021.
Il succède donc au gouvernement de la Première ministre conservatrice Erna Solberg, au pouvoir depuis , constitué par une coalition minoritaire entre le Parti conservateur (H), le Parti libéral (V) et le Parti populaire chrétien (KrF).
Formation
[modifier | modifier le code]Au cours du scrutin, le bloc de droite au pouvoir depuis huit ans est défait par les cinq partis de gauche, qui réunissent 100 députés sur les 169 du Storting. L'alliance classique entre le Parti travailliste, le Parti centriste et le Parti socialiste de gauche (SV) remporte même la majorité absolue de 89 sièges. Ces résultats font du président de l'Ap Jonas Gahr Støre le favori pour constituer le prochain gouvernement norvégien[1].
Dès le , travaillistes, centristes et socialistes ouvrent des discussions préliminaires pour explorer la possibilité d'un gouvernement commun[2]. Le SV annonce qu'il se retire de ces échanges le suivant et passer dans l'opposition, dénonçant l'absence de base pour former un exécutif « rouge-vert » et laissant de facto en minorité un gouvernement emmené par l'Ap[3]. Quelques heures plus tard, le Parti travailliste déclare engager de véritables négociations de coalition avec le Parti du centre, précisant qu'il occupera la direction du futur exécutif norvégien[4].
Jonas Gahr Støre fait savoir le que l'Ap et le Sp sont parvenus à conclure un accord qu'ils rendront public cinq jours plus tard, avant de former le leur gouvernement conjoint[5]. Le pacte de coalition reçoit le surnom d'« accord de Hurdal », du nom de la ville où les deux partis l'ont négocié[6]. Le , quelques heures après qu'Erna Solberg a remis sa démission, Jonas Gahr Støre se voit officiellement confier par le roi Harald V la mission de former le nouvel exécutif norvégien[7].
La liste des dix-huit ministres, en sus du Premier ministre, est dévoilée le : elle réunit dix femmes et huit hommes et atteint une moyenne d'âge de 46 ans ; la ministre centriste de la Justice Emilie Enger Mehl est à 28 ans la benjamine du cabinet, et parmi les travaillistes, la ministre de l'Éducation Tonje Brenna et le ministre du Commerce et de l'Industrie Jan Christian Vestre sont des survivants de l'attaque terroriste sur l'île d'Utøya en 2011[8],[9]. Quelques heures plus tard, Jonas Gahr Støre prend officiellement la succession d'Erna Solberg[10].
Composition
[modifier | modifier le code]Initiale (14 octobre 2021)
[modifier | modifier le code]Remaniement du 16 octobre 2023
[modifier | modifier le code]- Par rapport à la composition précédente, les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attribution le sont en italique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Agence France-Presse, « La gauche revient au pouvoir en Norvège », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Nora Buli et Nerijus Adomaitis, « Norway coalition talks start, with climate and oil in focus », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « Socialist Left Party leaves government coalition talks », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « Preliminary talks are over – the Labor Party and the Center Party launch official government negotiations », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « Jonas Gahr Støre: The Labor Party and the Center Party reached an agreement – we can form a government », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « The Labor Party’s parliamentary group has approved the new government platform », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « Jonas Gahr Støre has been tasked with forming a government by King Harald », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « The new Norwegian government is ready – it consists of ten women and nine men », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « Today, Støre presented his government team. These are the key members », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Robin-Ivan Capar, « Støre thanks Solberg as he takes over as Prime Minister: “You have put Norway’s interests first” », Norway Today, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Politique en Norvège
- Élections législatives norvégiennes de 2021
- Gouvernement Solberg
- Anne Marit Bjørnflaten