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Gosné

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Gosné
Gosné
L'église Notre-Dame-de-la-Visitation.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Liffré-Cormier Communauté
Maire
Mandat
Jean Dupire
2020-2026
Code postal 35140
Code commune 35121
Démographie
Gentilé Gosnéen
Population
municipale
2 098 hab. (2022 en évolution de +5,22 % par rapport à 2016en évolution de +5,22 % par rapport à 2016)
Densité 116 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 46″ nord, 1° 27′ 53″ ouest
Altitude Min. 53 m
Max. 114 m
Superficie 18,14 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fougères-1
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Gosné
Liens
Site web www.gosne.fr

Gosné est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 2 098 habitants[Note 1].

Géographie

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Carte de la commune de Gosné et des communes avoisinantes.

Gosné est situé à 24 km au nord-est de Rennes et à 49 km au sud du mont Saint-Michel dans le pays de Fougères.

Les communes limitrophes sont Saint-Aubin-du-Cormier, Liffré et Ercé-près-Liffré.

Communes limitrophes de Gosné
Saint-Aubin-du-Cormier
Ercé-près-Liffré Gosné
Liffré

Relief et hydrographie

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Coupe géologique traversant du sud-ouest au nord-est la commune de Gosné depuis Beaugé (en Liffré) jusqu'au hameau du Bouillonnet (nord-est de la commune de Gosné) en passant par le bourg de Gosné (Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, 1900).

Le relief de la commune est assez accidenté : la ligne de hauteurs orientée ouest-est de type relief appalachien atteint 114 mètres d'altitude à deux endroits, près de l'ancienne carrière du Rocher (désormais traversée par l'autoroute A84 d'une part, au niveau du lieu-dit Bel-Air et du château d'eau d'autre part.

Le point le plus bas (53 mètres) est à l'extrême ouest de la commune, au niveau de la confluence de Illet avec son affluent de rive droite le Ruisseau de l'Étang d'Ouée, qui forment aussi tous les deux la limite communale avec Liffré sur une partie de leur cours, mais qui, un peu plus en amont, traversent chacun une partie de la commune, qui est aussi traversée, à peu près en son milieu par un autre affluent de rive droite de l'Illet, le Ruisseau de la Saudrais. L'Illet est un affluent de l'Ille et un sous-affluent de la Vilaine. L'Illet amont est désormais appelé Ruisseau de la Biennais.

Sévailles (hameau de Liffré situé sur l'ancienne RN12) et Gosné sont aux altitudes respectives de 116 et 110 mètres[Note 2], alors que l'Illet est à 66 mètres au pont de Laubouclère, d'où des pentes fortes de part et d'autre de cette rivière à partir de ces deux points : on descend d'une cinquantaine de mètres sur une longueur de quelques centaines de mètres[1].

Dans la partie nord de la commune l'étang d'Ouée, aménagé pour servir de réservoir d'eau pour la canal d'Ille-et-Rance, est à 85 mètres d'altitude.

Des eaux sont captées en lande d'Ouée et acheminées par un aqueduc souterrain pour alimenter en eau potable la ville de Rennes[2].

L'ancienne carrière du Rocher exploitait un affleurement de grès armoricain.

Hydrographie

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La commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par l'Illet, un bras de l'illet, l'Étang d'Ouée[3], la Saudraie[4] et divers autres petits cours d'eau[5],[Carte 1].

L'Illet, d'une longueur de 34 km, prend sa source dans la commune de Saint-Aubin-du-Cormier et se jette dans l'Ille à Betton, après avoir traversé neuf communes[6].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Gosné[Note 3].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang d'Ouée (66,71 ha)[Carte 1],[7].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[9]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 811 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Feins à 16 km à vol d'oiseau[11], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 816,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Paysages et habitat

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Gosné ː la route de Liffré et la forêt de Sévailles (carte postale début XXe siècle).

Gosné présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat rural dispersé en une soixantaine de hameaux. Les maisons anciennes sont le plus souvent en moellons de grès armoricain, parfois avec entourage des ouvertures en granite, certaines constructions, surtout des dépendances étant en pans de bois ; la terre sous forme de bauge a été aussi parfois utilisée[15].

Au , Gosné est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59 %), prairies (25,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,8 %), zones urbanisées (3,6 %), eaux continentales[Note 5] (3,5 %), forêts (1,2 %), terres arables (0,6 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Gosneyum en 1516, Gousné en 1608[21]. Le nom proviendrait d'un mot celtique signifiant "colline".

Le gentilé est Gosnéen.

Les origines de Gosné

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Gooneio est la forme latine du nom Gosné et est mentionné pour la première fois dans une charte des années 1155 à 1161 ä propos d'un accord de paix entre Hervé III de Vitré et Robert III de Sérigné passé devant Henri II Plantagenet[22].

Entouré de forêts (forêt de Sévailles et forêt de Saint-Pierre [forêt de Liffré] au sud, forêt de Haute-Sève au nord) et de landes, Gosné a été très probablement à l'origine un village de défrichement ; de nombreux villages de Gosné portent le nom d'un individu ou d'une famille se terminent en "–erie" ou "-ière" et correspondent à des défrichements des XIe siècle ou XIIe siècle, par exemple la Rousselière, Bouterie, etc..) ; ceux terminés par "–ais" seraient plus récents[15].

Une motte féodale portant un château en bois a existé à Dezerseul[23], abandonnée au XIVe siècle, remplacée par le village actuel du Dezerseul[22].

L'ancienne église paroissiale

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La paroisse de Gosné est aussi attestée dès le XIe siècle ou le XIIe siècle si l'on en croit les vestiges d'architecture romane que l'on trouvait dans l'ancienne église paroissiale (dédiée à la Sainte Vierge et fêtée le 2 février ; remplacée en 1902), notamment l'abside et le transept ; son clocher, placé au milieu de l'église, reposait sur une base romane ; sa nef datait du XVIe siècle, mais avait été prolongée en 1788 ; ses deux chapelles avaient été rebâties vers 1750 et sa sacristie datait de 1761[24].

Les seigneurs de Sérigné (Sérigné[25] est à cheval sur Liffré et La Bouëxière ; famille de Montbourcher) disposaient des droits de supériorité et de fondation dans l'église ; ils y avaient leurs pierres tombales, leurs écussons et leurs cep et collier étaient armoriés dans le cimetière où se trouvait aussi leur litre funéraire. Le seigneur du Deserzeul avait aussi son enfeu dans le chœur de l'église[24].

Temps modernes

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Carte de Cassini de la paroisse de Gosné et de ses environs.

Outre l'église, deux chapelles existaient dans la paroisse : la chapelle Saint-Denis de Grasbusson, attestée en 1650 et la chapelle Saint-Avertin, mentionnée en 1680[24].

Laubouclère [L'Aubouclère|] et Dezerseul étaient les deux seigneuries principales, mais selon Paul Banéat 5 autres seigneuries existaient, dont celles de La Forgette, de Landeronde, de la Sauldraye et de Grasbusson[26]. Gosné faisait partie de la châtellenie de Saint-Aubin-du-Cormier[15]. Les seigneuries du Bordage (en Ercé) et de Sérigné (en La Bouëxière) possédaient des fiefs et des terres en Gosné. Le moulin et l'étang de Biennais faisaient partie du domaine royal[27].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Gosné en 1778 :

« Gosné, sur une hauteur ; à 4 lieues trois quarts au Nord-Est de Rennes, son évêché, et à trois quarts de lieue de Saint-Aubin-du-Cormier, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est à l'Ordinaire, relève du Roi, et compte 1 000 communiants[Note 6]. Son territoire est coupé par la rivière d'Illette, qui arrose les prairies qui sont sur ses bords : on y voit des terres labourées, des arbres à fruits, et deux bois, dont l'un peut avoir deux lieues de circuit, et l'autre une demi-lieue seulement. On y connaît les maisons nobles suivantes : en 1400, le manoir du Bout-Clerès, moyenne justice et la maison de Serceul [Dezerseul], à Jean de Vandel, aujourd'hui à M. des Grées, Coruner, les Forgettes, en 1410, à Olivier de Vaunoise[28]. »

Juste avant la Révolution française, les 4 autels de l'église paroissiale étaient dédiés à Notre-Dame du Rosaire (une confrérie du Rosaire y avait son siège), saint Michel, saint Jean et sainte Anne[24].

Révolution française

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Jean-Exupère Froc, pourvu de la cure en 1770, demeura caché dans la paroisse pendant la Terreur ; il fut réinstallé après le Concordat en 1803 et décéda le [24].

En 1792 une notice décrit le sol de la commune comme « pierreux et mauvais et en partie couvert de bois »[29].

La prée de la Plousais, qui appartenait au seigneur du Bordage, alors émigré, fut vendue comme bien national le [27].

Le XIXe siècle

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Le bourg de Gosné en 1833 (plan cadastral).
Plan cadastral de la commune de Gosné (1833, tableau d'assemblage).

Le journal Le Citoyen français évoque dans son édition du 27 fructidor an XI () un incendie survenu dans la lande d'Ouée, à cheval sur les communes de Gosné et Saint-Aubin-du-Cormier et le zèle des maires des deux localités pour l'éteindre et éviter qu'il ne se propage dans la forêt de Haute-Sève voisine[30].

Au début du XIXe siècle le bourg s'organisait uniquement autour de l'église paroissiale et de la route d'Ercé-près-Liffré, avec en tout une trentaine de bâtiments, comme montre le plan cadastral de 1833. L'école primaire de Gosné est construite en 1849[31].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Gosné en 1843 :

« Gosné (sous l'invocation de la Vierge, le 2 juillet) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Billonais, la Rivière, la Rousselière, La Mottais-Pot, le Haut et le Bas-Biennais, la Hubertais,la Grimaudais,le Domaine, le Haut et le Bas-Vaurien, Vernée, la Bonnais. Maison remarquable : la Lande-Ponde. Superficie totale: 1 813 hectares 31 ares, dont (..) terres labourables 986 ha, prairies et pâturages 274 ha, bois 23 ha, vergers et jardins 35 ha, landes et incultes 365 ha, étangs 74 ha (..). Moulins: 3 (le Grand-Oué, le Petit-Oué, Graffard ; à eau. Le bourg de Gosné est actuellement, et par suite de modification de rampe, presque au bord de la route royale dite de Caen aux Sables d'Olonne.La petite rivière d'Illet traverse cette commune de l'est à l'ouest, puis la limite au sud-ouest Dans la partie nord est le grand étang de Oué. Géologie et minéralogie: quartzite. On parle le français [en fait le gallo][32]. »

Le XXe siècle

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La Belle Époque

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Une ligne des Tramways d'Ille-et-Vilaine ouvrit en 1897 entre Rennes et Fougères ; elle suivait le tracé de la Route nationale 177 (future Route nationale 12) entre ces deux villes, desservant notamment Gosné; la ligne ferma en 1948.

Gosné à la Belle Époque

L'ancienne église de Gosné est démolie en 1901 et remplacée par une nouvelle qui est bénie en 1903.

L'école de Gosné est laïcisée en 1902[33] en dépit de l'avis favorable donné à l'unanimité par le conseil municipal le en faveur des Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel[34]. Des pressions étaient exercées sur les parents pour leur faire choisir pour leurs enfants entre l'école laïque de Gosné et l'école privée de Saint-Aubin-du-Cormier, comme en témoigne un article de presse en octobre 1902[35].

La fête communale de Gosné se tenait traditionnellement le jour de l'Ascension[36]. Dénommée traditionnellement "Assemblée de Gosné", elle était encore organisée pendant l'Entre-deux-guerres[37]. Gosné était alors surnommé parfois « le pays de la galette, de la saucisse et du bon cidre »[38].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Gosné vers 1925 (carte postale).

Le monument aux morts de Gosné porte les noms de 76 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 7 sont morts en Belgique (dont Pierre Barbedet à Fosses-la-Ville dès le et Alexandre Balluais le lendemain à Jemeppe-sur-Sambre, de même qu'Alphonse Repessé à Virton ; Eugène Brillet est mort des suites de ses blessures le à Pervyse ; trois sont morts en 4 jours en avril 1915 : Jean David le 22 à Langemarck, François Brillet le 23 à Boezinge et Joseph Saudubail le 24, aussi à Boezinge ; enfin Louis Guyot le à Coxyde) ; trois sont morts de maladie hors de France (Victor Fadier le en Tunisie, Pierre Jourdan le alors qu'il était prisonnier en Allemagne et Joseph Bertel le en Bulgarie) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français, une incertitude existant pour 8 personnes pour lesquelles lieux et dates de décès ne sont pas précisés[39].

L'Entre-deux-guerres

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Le monument aux morts de Gosné fut inauguré le [40].

Un fait divers survenu en 1925 concernant une fillette placée en nourrice à Gosné illustre l'existence de nombreuses nourrices à Gosné à cette époque : « Gosné, c'est la campagne, et les Fougerais comme les Rennais n'hésitent pas à confier leurs enfants nouveaux-nés auprès desquels ils peuvent aisément passer la journée du dimanche » écrit le journal L'Ouest-Éclair[41].

Dans la traversée de la commune de Gosné, la route entre Rennes et Fougères, très fréquentée et sinueuse, était le théâtre de nombreux accidents, par exemple le au double virage à angle droit (source de nombreux accidents) du pont de l'Aubouclère une automobile tomba dans l'Illet[42] ; le au virage de Tounebride[43] ; le au Pont de l'Au-Bout-Claire [Aubouclère][44], etc.. Déjà le journal L'Ouest-Éclair écrivait le à la suite d'un autre accident : « Les usagers de la route Rennes-Fougères savent tous le danger que représente le pont de l'Aubouclère, étroit et en dos d'âne, que l'on l'aborde dans un sens ou dans l'autre »[45] ; les travaux de rectification de ce pont furent enfin envisagés en 1936[46] et le nouveau pont fut ouvert à la circulation le [47].

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Gosné porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi eux Jules et Roger Fontaine, deux résistants (père et fils), fusillés le à Paris, au stand de tir Balard ; Armand Heudré, victime d'un bombardement aérien de la Luftwaffe près de la gare de Rennes le [39].

Politique et administration

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La mairie de Gosné : il s'agit de l'ancien presbytère, rénové en 2001.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1799 1803 Couillon    
1803 1808 René Paraige    
1808 1813 Guillaume Chevaucherie[Note 7]   Cultivateur.
1813 1820 René Denis[Note 8]   Propriétaire.
1820 1825 Jean du Boisguéhenneuc[Note 9]   Capitaine de vaisseau. Émigré en 1792. Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis.
1826 1830 Esprit du Boisguéhenneuc[Note 10]   Officier de vaisseau, Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Frère de Jean du Boisguéhenneuc, maire entre 1820 et 1825.
1830 1835 René Paraige[Note 11]   Décédé en fonctions.
1835 1842 Julien Gandon[Note 12]    
1842 1848 Toussaint Guyot[Note 13]   Cultivateur.
1848 1853 Jean Gandon[Note 14]   Tanneur.
1853 1862 Jean Denis[Note 15]   Cultivateur à Villeneuve..
1862 1870 Jean Gandon   Déjà maire entre 1848 et 1853.
1870 1871 Pierre Renault[Note 16]    
1871 1875 Jean Gandon   Déjà maire entre 1848 et 1853 et entre 1862 et 1870.
1875 1880 Jean Denis   Déjà maire entre 1853 et 1862.
1880 1884 Louis Denis[Note 17]   Cultivateur.
1884 1892 François Ruffault[Note 18]   Marchand boucher.
1892   Christophe Guyot[Note 19]   Cultivateur, Propriétaire, Marchand de bois.
1895 1919 Jean-Marie Maillard   Propriétaire.
1919 1938 Francis Ruffault[Note 20] Républicain Boucher. Réélu en 1929
1939 mai 1953 Pierre Tourneux[Note 21] Radical indépendant Entrepreneur ; élu maire en janvier 1939[48].
mai 1953 mars 1977 Francis Ruffault[Note 22]   Marchand boucher. Maire honoraire. Fils de Francis Ruffault, maire entre 1919 et 1938.
mars 1977 mars 1989 Pierre Bedault   Cultivateur
Réélu en 1983[49]
mars 1989 mars 2001 Pierre Serrand   Comptable retraité
Réélu en 1995[50]
mars 2001[51] 28 mai 2020 Véronique Lepannetier-Ruffault DVG Chargée de mission en urbanisme
Réélue en 2008[52] et 2014[53]
28 mai 2020 En cours Jean Dupire[54] DVG Conseiller agricole retraité, ancien
adjoint au maire

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[56].

En 2022, la commune comptait 2 098 habitants[Note 23], en évolution de +5,22 % par rapport à 2016 (Ille-et-Vilaine : +5,46 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9768869069761 0251 0251 0021 1011 197
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2371 2571 2971 2701 2251 1981 2211 2131 161
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1781 2031 1761 0331 017986950949935
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
9188178751 0141 1951 3801 5921 6521 913
2018 2022 - - - - - - -
1 9872 098-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[57] puis Insee à partir de 2006[58].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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  • École publique Nominoë

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Notre-Dame-de-la-Visitation (XXe siècle), édifiée en 1903 par Arthur Regnault en remplacement de l'église datant du XVIe siècle qui elle-même avait remplacé la vieille église remontant au Haut Moyen-Âge. L'église actuelle, en forme de croix latine, est construite en moellons de grès armoricain ; son clocher de style néogothique est en granite gris : le calcaire revêtant l'intérieur du monument apporte une clarté rare dans la région ; elle a un clocher-porche et son chevet à pans coupés se trouve à l'ouest, à l'inverse de la tradition catholique[59]. Un vitrail intitulé "Notre-Dame de Pontmain" date de 1904 ; il est l'œuvre du maître verrier Payan[26].
  • Le manoir de Landeronde : le bâtiment principal du manoir actuel date probablement du XVIIe siècle et les deux extensions du milieu du XIXe siècle[60].
  • La maison du Domaine : maison construite vers le milieu du XVIIe siècle ä proximité du manoir et du village de Dezerseul[61].
  • Le moulin d'Ouée : le moulin actuel date de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle[62].

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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  • Un voyage au purgatoire[63].

Langue régionale

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La commune est engagée depuis 2023 dans la promotion du gallo à travers la signature de la charte « du Galo, dam Yan, Dam Vèr ! »[64].

Bibliographie

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  • Robinard, F., Étude sur le patois de Gosné, Annales de Bretagne, n° 22, 4, 1907, pp 561–580, n° 30, 3, 1915, pp 350–375.
  • Jérôme Cucarull, Le canton de Saint-Aubin-du-Cormier, vers 1780-1810. Espoirs et combats quotidiens dans une région rurale à l'époque révolutionnaire, Éditions Chemin faisant, 2009.

Notes et références

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  1. Population municipale 2022.
  2. Selon la carte de l'IGN Sévailles est à 105 mètres et le centre du bourg de Gosné à 101 mètres d'altitude, et le pont de Laubouclère à 62 mèrres.
  3. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. Personnes en âge de communier.
  7. Guillaume Pierre Chevaucherie, né le à Gosné, décédé le à Gosné.
  8. René Denis, né le à Grabuisson en Gosné, décédé le à Livré-sur-Changeon.
  9. Jean du Boisguéhenneuc, né le à Cahan en Grand-Fougeray, décédé le à Landeronde en Gosné.
  10. Esprit du Boisguéhenneuc, né le à Cahan en Grand-Fougeray, décédé le à Cahan en Grand-Fougeray.
  11. René Paraige, né en 1778 à Gosné, décédé le au Domaine Brétel en Gosné.
  12. Julien Gandon, né en 1779, décédé le au bourg de Gosné.
  13. Toussaint Guyot, né le à La Saudrais en Gosné, décédé le à La Devinière en Gosné.
  14. Jean Gandon, né vers 1808 à Gosné, décédé le à Gras Buisson en Gosné.
  15. Jean Denis, né le à Gosné, décédé le à Gosné.
  16. Pierre Renault, né le à La Glétière en Pacé, décédé le à Bel-Air en Gosné.
  17. Louis Denis, né le ä Gosné, décédé le à Gosné.
  18. François Ruffault, né le à Gosné, décédé le à Bel-Air en Gosné.
  19. Christophe Guyot, né le à Gosné, décédé le à La Saudrais en Gosné.
  20. Francis Ruffault, né le à Gosné, décédé le à Gosné.
  21. Pierre Tourneux, né le à Gosné, décédé le à Gosné.
  22. Francis Ruffault, né le à Gosné, décédé le à Rennes .
  23. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
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Références

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