Goniocidaris

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Goniocidaris est un genre d'oursins de la famille des Cidaridae.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Planche d'illustrations de Goniocidaris tubaria.

Ce sont des oursins réguliers : le test (coquille) est arrondi, avec le péristome (bouche) située au centre de la face orale (inférieure) et le périprocte (appareil contenant l'anus et les pores génitaux) à l'opposé, au sommet de la face aborale (supérieure).

Les oursins de ce genre sont principalement reconnaissables à leurs radioles (piquants) de forme insolite : les radioles primaires sont longues et robustes, mais aussi très irrégulières, recouvertes d'excroissances corticales formant parfois des poils ou des pics secondaires, disposés de manière plus ou moins chaotique, celles de la face aborale se terminant souvent par d'étonnantes structures évasées, éventuellement en forme de trompette ou d'ombrelle[2]. Le test est légèrement subconique sur ce genre. Le disque apical est large, et mesure entre 30 et 40 % du diamètre du test chez l'adulte ; il est monocyclique, et uniformément couvert de tubercules (et donc de radioles). Les plaques oculaires sont larges, avec un dimorphisme sexuel au niveau de la largeur des pores génitaux. Les ambulacres sont larges et presque droits, avec des paires de pores disposées horizontalement, et bien séparées. Les interambulacres peuvent contenir jusqu'à 12 plaques par série, et portent des tubercules primaires perforés et non crénulés, montés sur des aréoles bien incisées. Les cercles scrobiculaires sont bien différentiés, avec des tubercules extrascrobiculaires de petite taille mais denses. Les sutures horizontales et interradiales sont profondément creusées[3].

Ces oursins semblent être apparus au Crétacé (Maastrichtien). Les espèces contemporaines vivent souvent en profondeur, principalement dans les mers du bassin Indo-Pacifique[3].


Taxinomie[modifier | modifier le code]

Selon World Register of Marine Species (3 février 2014)[1] :



L'Echinoid Dorectory ajoute ces taxons fossiles[3] :


L'Echinoid Directory propose aussi de diviser ce vaste genre en plusieurs sous-genres (non repris par WoRMS)[3] :

  • Goniocidaris (Aspidocidaris) Mortensen, 1928 (radioles très baroques, fournie en longs poils corticaux formant des piquants et une pointe évasée en trompette)
    • Goniocidaris (Aspidocidaris) alba Mortensen, 1928 -- Japon
    • Goniocidaris (Aspidocidaris) australiae Mortensen, 1928 -- Australie
    • Goniocidaris (Aspidocidaris) clypeata Doderlein, 1885 -- Japon
    • Goniocidaris (Aspidocidaris) crassa Mortensen, 1928 -- Mindanao
    • Goniocidaris (Aspidocidaris) fimbriata (de Meijere) -- Malaisie
    • Goniocidaris (Aspidocidaris) sibogae Mortensen, 1928 -- Japon
  • Goniocidaris (Cyrtocidaris) Mortensen, 1927 (radioles longues et fines, duveteuses, avec en général un disque basal et un disque terminal)
    • Goniocidaris (Cyrtocidaris) tenuispina Mortensen, 1927
  • Goniocidaris (Discocidaris) Doderlein, 1885 (radioles très baroques, fournie en longs poils corticaux formant des piquants et parfois de petits disques)
    • Goniocidaris (Discocidaris) mikado (Doderlein, 1885) -- Japon
    • Goniocidaris (Discocidaris) peltata (Morensen, 1928) -- îles Kei
  • Goniocidaris (Petalocidaris) Mortensen, 1903 (radioles rugueuses et irrégulières, portant des épines et parfois des disques basaux)
    • Goniocidaris (Petalocidaris) biserialis (Doderlein, 1885) -- Japon
    • Goniocidaris (Petalocidaris) florigera (Agassiz, 1879) -- Indo-Pacifique
    • Goniocidaris (Petalocidaris) spinosa Mortensen, 1928 -- Philippines
    • Goniocidaris (Petalocidaris) prunispinosa Chapman & Cudmore, 1928 † -- Miocène, Australie

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b World Register of Marine Species, consulté le 3 février 2014
  2. (en) Christopher Mah, « Strange Urchin Spines : past and Present », sur Echinoblog, (consulté le ).
  3. a b c et d (en) « Goniocidaris », sur le site du Natural History Museum (consulté le )