Glenda Jackson

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Glenda Jackson
Glenda Jackson.JPG
Glenda Jackson en 1971.
Fonctions
Membre du 55e Parlement du Royaume-Uni
55e Parlement du Royaume-Uni (d)
Hampstead and Kilburn
-
Membre du 54e Parlement du Royaume-Uni
54e Parlement du Royaume-Uni (d)
Hampstead and Highgate (en)
-
Membre du 53e Parlement du Royaume-Uni
53e Parlement du Royaume-Uni (d)
Hampstead and Highgate (en)
-
Membre du 52e Parlement du Royaume-Uni
52e Parlement du Royaume-Uni (d)
Hampstead and Highgate (en)
-
Membre du 51e Parlement du Royaume-Uni
51e Parlement du Royaume-Uni (d)
Hampstead and Highgate (en)
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Royal Academy of Dramatic Art (jusqu'en )
West Kirby Grammar School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Dan Hodges (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Distinctions
Films notables
Enregistrement vocal

Glenda May Jackson est une actrice et femme politique britannique née le , à Birkenhead. Deux fois lauréate de l'Oscar de la meilleure actrice, elle est faite commandeur de l'ordre de l'Empire britannique en 1978.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Jackson est née à Birkenhead, The Wirral, dans le Cheshire, au sein d'une famille ouvrière. Elle se destine d'abord à un emploi de préparatrice en pharmacie.

Elle a un fils de son ex-mari, Roy Hodges, qu'elle a épousé à 22 ans.

Carrière d'actrice[modifier | modifier le code]

À 16 ans, elle quitte l'école pour rejoindre une troupe de comédiens amateurs[1]. Deux ans plus tard, elle intègre la Royal Academy of Dramatic Art. Après l'obtention de son diplôme d'art dramatique, elle commence à travailler dans le théâtre de répertoire comme actrice et aussi comme régisseur[1]. Elle fait ses débuts sur scène en 1957 dans Tables séparés (Separate Tables) de Terence Rattigan mais est véritablement découverte par Peter Brook qui la met en scène dans son cycle de spectacles liés au théâtre de la cruauté[1]. En 1964, elle triomphe dans le rôle de Charlotte Corday grâce à la pièce de Peter Weiss, Marat/Sade[1]. Elle fait ses premiers pas au cinéma dans Le Prix d'un homme (This Sporting Life) de Lindsay Anderson et retrouve Brook sur deux réalisations : Marat-Sade où elle reprend le rôle de Charlotte Corday et Tell Me Lies.

Devenue une actrice de théâtre très réputée outre-Manche, elle accède à la célébrité internationale grâce à deux rôles dans des films de Ken Russell : celui de Gudrun Brangwen, l'artiste-sculptrice émancipée, se partageant entre Oliver Reed et Alan Bates, dans Love (Women in Love, adapté du roman de D.H Lawrence) qui lui vaut son premier Oscar en 1971, et celui d'Antonina Milyukova, l'épouse nymphomane du compositeur homosexuel Piotr Ilitch Tchaïkovski, joué par Richard Chamberlain dans La Symphonie pathétique (The Music Lovers, 1971). Elle travaille ensuite avec John Schlesinger sur Un dimanche comme les autres (Sunday Bloody Sunday) où elle partage son amant, interprété par Murray Head, avec Peter Finch. Elle est aussi dirigée par Joseph Losey dans Une Anglaise romantique (The Romantic Englishwoman) où, mariée avec Michael Caine, elle s'offre un gigolo interprété par Helmut Berger. Elle collabore par ailleurs avec Robert Altman à deux reprises : dans Health, elle a notamment pour partenaire Lauren Bacall et donne ensuite la réplique, dans Beyond Therapy, à Jeff Goldblum et Julie Hagerty. Glenda Jackson s'est par ailleurs confrontée à Vanessa Redgrave dans Marie Stuart, Reine d'Écosse (Mary, Queen of Scots), sortant victorieuse de l'affrontement, aussi marquante dans le rôle de la reine vierge que Bette Davis en son temps. Elle a aussi fait face à Susannah York dans l'adaptation filmée par Christopher Miles (frère de l'actrice Sarah Miles) de la pièce de Jean Genet Les Bonnes.

Au début des années 1970, Glenda Jackson apparaît dans quelques sketches de l'émission de Morecambe and Wise pour la BBC montrant ainsi son envie de s'illustrer dans le registre comique. Au cinéma, elle confirme son passage à la comédie avec Une maîtresse dans les bras, une femme sur le dos (A Touch of class, 1973) de Melvin Frank; film pour lequel elle remporte un deuxième Oscar.

Elle est également connue pour avoir interprété Hedda Gabler et Sarah Bernhardt, mais aussi Helena Sakharov (face à Jason Robards) et l'actrice Patricia Neal, avec Dirk Bogarde dans le rôle de Roald Dahl.

Au cinéma, Glenda Jackson donne l'image d'une femme intelligente, libertaire et aristocratique, souvent ironique et pince-sans-rire, associant caractère affirmé, froideur et érotisme troublant[1].

Elle prend sa retraite en tant qu'actrice en 1992 afin de se consacrer à sa carrière politique.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Entre 1992 et 2015, elle siège à la Chambre des communes pour le compte du Parti travailliste comme députée de Hampstead and Highgate, située dans le district londonien de Camden. Elle a très souvent accordé un indéfectible soutien à Ken Livingstone. La presse a beaucoup spéculé sur son nom pour remplacer Tony Blair lorsque celui-ci a annoncé son désir de partir en 2006. Lors des élections législatives de 2010, elle est élue de justesse membre du Parlement britannique dans sa circonscription redécoupée de Hampstead and Kilburn avec seulement 42 voix d'avance (32,8% contre 32,7% à son plus proche concurrent).

En 2011, elle déclare qu'elle ne se représentera pas aux élections législatives suivantes, souhaitant à presque 80 ans laisser la place à une nouvelle génération. Tulip Siddiq, également du parti travailliste, est élue en 2015 et 2017 dans la circonscription qu'elle laisse.

En 2013, elle se fait remarquer lors des hommages parlementaires rendus à Margaret Thatcher à la suite de son décès en refusant d'être élogieuse et en dressant la liste des dégâts matériels et moraux du thatchérisme qu'elle avait pu constater dans sa circonscription, comme les hôpitaux sans argent et sans médicaments, les écoles sans moyens et sans livres pour faire cours, et des milliers de sans-abris supplémentaires à la suite des fermetures d'hôpitaux psychiatriques.[2] Elle a aussi ajouté que, pendant le mandat de Margaret Thatcher, tout ce qui était traditionnellement considéré comme un vice, comme la cupidité, l'égoïsme, le dédain pour les plus fragiles, la rapacité, était vu comme des vertus.[3]

Reprise de sa carrière d'actrice[modifier | modifier le code]

Après la fin de son mandat à la chambre des communes en 2015, elle reprend sa carrière artistique. Elle joue de nouveau des rôles principaux dans plusieurs pièces de théâtre, comme Le Roi Lear de Shakespeare, mis en scène par Deborah Warner, ou Three Tall Women d'Edward Albee. Lors de la cérémonie des Tony Awards de 2018, en remporte un prix en tant que meilleure actrice dans une pièce de théâtre pour son rôle dans Three Tall Women.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

  • 1968 : Let's Murder Vivaldi : Julie
  • 1969 : Salve Regina : Marina Palek
  • 1970 : Howards End
  • 1971 : Elizabeth R : Reine Élisabeth Ire
  • 1981 : The Patricia Neal Story : Patricia Neal
  • 1984 : Sakharov : Elena Bonner (Sakharova)
  • 1988 : Strange Interlude : Nina Leeds
  • 1990 : T-Bag's Christmas Ding Dong : Vanity Bag
  • 1991 : A Murder of Quality : Ailsa Brimley
  • 1991 : The House of Bernarda Alba : Bernarda Alba
  • 1992 : The Secret Life of Arnold Bax : Harriet Cohen
  • 1994 : A Wave of Passion: The Life of Alexandra Kollontai : Alexandra Kollontai (voix)

Cinéma[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (fr) Article de l'encyclopédie Universalis sur Glenda Jackson, consulté le 22 octobre 2012.
  2. Andy McSmith, « Glenda Jackson on the death of Margaret Thatcher: 'I had to speak out to stop history being re-written' », sur independent.co.uk, (consulté le )
  3. Ben Brantley, « Glenda Jackson on quitting Parliament, playing Lear and returning to Broadway », sur independent.co.uk, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]