Glass (film)

Titre québécois | Verre |
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Réalisation | M. Night Shyamalan |
Scénario | M. Night Shyamalan |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Universal Pictures Blinding Edge Pictures Blumhouse Productions |
Pays d’origine |
![]() |
Genre | thriller fantastique |
Durée | 129 minutes |
Sortie | 2019 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Glass ou Verre au Québec, est un thriller fantastique américain réalisé par M. Night Shyamalan, sorti en 2019. Il fait suite à deux précédents films du réalisateur, Incassable (2000) et Split (2017).
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
David Dunn, l'homme « incassable », se lance à la poursuite de « La Bête », la personnalité surhumaine de Kevin Wendell Crumb. Elijah Price, le « Bonhomme qui casse », en hôpital psychiatrique depuis dix-neuf ans après avoir commis des attentats pour révéler les pouvoirs de Dunn, attend cet affrontement depuis sa cellule. Cependant, le docteur Ellie Staple veut les réunir pour les libérer de ce qu'elle considère comme un délire et les convaincre que leurs capacités surhumaines ne sont qu'une illusion.
Résumé détaillé[modifier | modifier le code]
Kevin Wendell Crumb, l'homme aux vingt-trois personnalités, auxquelles s'ajoute la personnalité maléfique de la Bête, a tué à deux reprises depuis son émergence devant Casey Cooke. Il retient quatre jeunes filles qu'il séquestre dans une usine abandonnée. David Dunn travaille désormais dans son commerce de dispositifs de sécurité, aidé par son fils Joseph, tout en continuant les opérations coup de poing contre les délinquants, et la rumeur l'appelle le Superviseur. En recherchant la Bête, Dunn réussit à trouver son repaire et à libérer les jeunes filles. Son affrontement avec la Bête tourne court lorsque tous deux sont arrêtés par la police.
Envoyés dans un hôpital psychiatrique, ils sont étudiés par le docteur Ellie Staple qui tente de les soigner de ce qu'elle considère comme un délire et les convaincre qu'ils n'ont pas réellement de pouvoir surhumain. Or Elijah Price, l'homme doté d'une intelligence extrême mais dont les os se brisent très facilement, est également interné dans cet hôpital, cloué à une chaise roulante et apparemment abruti par les médicaments.
Le docteur Staple réunit les trois hommes dans une pièce et commence à faire douter David Dunn et les personnalités de Kevin de la réalité de leurs pouvoirs. Kevin reste toutefois dominé par ses personnalités multiples qui se succèdent les unes aux autres. Il demeure sous le contrôle des infirmiers grâce à un système de lampes à flash qui empêchent ses personnalités maléfiques de prendre le dessus. Casey Cooke, qui vit désormais en maison d'accueil depuis qu'elle a dénoncé son oncle pour ses abus, veut aider le docteur Staple ; au cours des retrouvailles, Casey fait resurgir brièvement la personnalité de Kevin en posant sa main sur lui et en répétant son nom, avant que Dennis ne revienne.
En réalité, Elijah s'est arrangé pour remplacer les médicaments par de l'aspirine et a depuis longtemps contourné le système de serrure électronique. Une nuit, il va voir Kevin et le persuade que la Bête doit se révéler au grand jour dans le cadre d'un affrontement avec David Dunn. Comme dans les comics, la révélation de leurs pouvoirs devra se produire dans un lieu public, en l'occurrence un gratte-ciel au moment de son inauguration.
Le lendemain soir, Elijah tranche avec un morceau de verre la gorge d'un gardien, retrouve Kevin et se fait conduire par lui dans les sous-sols, puis à l'extérieur du bâtiment. Il déprogramme également le système de jets d'eau qui retenait dans sa cellule David Dunn, qui est hydrophobe depuis qu'il a failli se noyer pendant son enfance, et menace de commettre un nouvel attentat dans un immeuble s'il ne se décide pas à nier la véracité de la théorie du docteur Staple.
L'affrontement entre les deux êtres surhumains a lieu sur le parking devant l'hôpital psychiatrique, sous les yeux de la psychiatre, de Joseph Dunn, de la mère d'Elijah Price et de Casey. Dunn essaie de protéger les gardes tant bien que mal alors que la Bête détruit des voitures à mains nues. Leur affrontement se termine dans une citerne d'eau dont ils sont sortis avant de finir noyés.
Malgré leur force surhumaine, les deux hommes périssent à l'arrivée de la police : Kevin est tué d'une balle dans le ventre alors que Casey a réussi à refouler la personnalité de la Bête ; David Dunn, encore affaibli, est noyé dans une flaque d'eau par un policier. Avant de mourir, Dunn touche le docteur Staple et comprend la vérité : elle sait que les super-héros existent et son travail consiste en fait à les combattre, pour le compte d'une organisation secrète. Quant à Elijah Price, il est également mort, victime de blessures multiples, mais a d'abord dû révéler à Kevin, forcé par Joseph, qu'il l'a « créé » de la même manière qu'il a « créé » David Dunn : le père de Kevin est en effet mort dans l'accident de train causé par Price qui a révélé la quasi-invulnérabilité de Dunn, laissant Kevin en proie aux mauvais traitements infligés par sa mère qui entraîneront l'apparition de son trouble de la personnalité et de la Bête.
La mission du docteur Staple semble accomplie, et sa méthode a selon elle fait ses preuves, mais elle se rend compte que Price, avant de sortir de l'hôpital, a organisé un transfert vers l'extérieur des images des caméras de vidéo-surveillance : son but n'était pas d'organiser un combat dans le gratte-ciel, mais de révéler au monde l'existence des super-héros via Internet. Ces vidéos sont en effet reçues par les proches des trois hommes morts, qui les diffusent et se rassemblent dans une gare pour observer les passants qui découvrent la vérité sur leurs téléphones et les journaux télévisés.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre original et français : Glass
- Titre québécois : Verre[1]
- Réalisation et scénario : M. Night Shyamalan
- Direction artistique : Jesse Rosenthal
- Décors : Chris Trujillo
- Costumes : Paco Delgado
- Photographie : Mike Gioulakis
- Montage : Luke Ciarrocchi
- Musique : West Dylan Thordson
- Production : Marc Bienstock, Jason Blum, Ashwin Rajan et M. Night Shyamalan
- Production déléguée : Kevin Scott Frakes et Steven Schneider
- Sociétés de production : Blinding Edge Pictures, Blumhouse Productions, et Buena Vista Pictures
- Sociétés de distribution : Universal Pictures (États-Unis), Walt Disney Studios Motion Pictures (France)
- Budget : 20 000 000 $[2]
- Pays d'origine :
États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur — 35 mm — 2,39:1 — son Dolby Digital / Dolby Surround 5.1
- Genre : thriller, horreur, fantastique, super-héros
- Durée : 129 minutes
- Dates de sortie[3] :
France :
États-Unis,
Québec :
- Classification :
États-Unis : PG-13
France : interdit aux moins de 12 ans
Distribution[modifier | modifier le code]
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Samuel L. Jackson (VF : Thierry Desroses ; VQ : Éric Gaudry) : Elijah Price / « le Bonhomme qui casse » / « Mr. Glass »
- James McAvoy (VF : Alexis Victor ; VQ : Alexandre L'Heureux) : Kevin Wendell Crumb / « La Horde »
- Bruce Willis (VF : Patrick Poivey ; VQ : Normand D'Amour) : David Dunn / « Le Superviseur »
- Sarah Paulson (VF : Audrey Sourdive ; VQ : Mélanie Laberge) : Dr Ellie Staple
- Anya Taylor-Joy (VF : Lutèce Ragueneau ; VQ : Alice Pascual) : Casey Cooke
- Spencer Treat Clark (VF : Julien Bouanich ; VQ : Xavier Dolan) : Joseph Dunn
- Charlayne Woodard (VF : Maïk Darah ; VQ : Danièle Panneton) : Mme Price, la mère d'Elijah
- Luke Kirby (VF : Damien Boisseau ; VQ : Martin Watier) : Pierce
- Adam David Thompson (VF : Damien Ferrette ; VQ : Frédérik Zacharek) : Daryl
- Brian Donahue (VF : Pierre Tessier) : Jai, l'agent de sécurité
- M. Night Shyamalan : un client de la boutique de sécurité (caméo)
- Marisa Brown : Carol
- Kimberly S. Fairbanks (VF : Annie Milon) : la directrice adjointe
- Johnny Hiram Jamison : Elijah Price, enfant
- Version française réalisée par Edgar Givry chez Dubbing Brothers
Version française (VF) sur RS-Doublage[4] Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[5]
- Photos des acteurs principaux au Comic-Con de San Diego
Samuel L. Jackson joue le rôle d'Elijah Price
James McAvoy interprète le personnage de Kevin Wendell Crumb
Bruce Willis dans le rôle de David Dunn
Anya Taylor-Joy redevient Casey Cooke
Sarah Paulson est le Dr Ellie Staple
Production[modifier | modifier le code]
Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Après la sortie d’Incassable en 2000, des rumeurs ont fait état de suites possibles. L'acteur principal du film Bruce Willis dit alors vouloir une trilogie[6]. En décembre 2000, M. Night Shyamalan réfute l'information qu’Incassable est le premier volet d'une trilogie[6]. En août 2001, il révèle que suite aux succès des ventes de DVD du film, Touchstone Pictures l'a approché pour une suite, une idée qu'il avait cependant soumise au studio, qui avait refusé suite au box-office décevant du film[7]. En septembre 2008, M. Night Shyamalan et Samuel L. Jackson expliquent qu'il y a des discussions pour une suite mais que les résultats en salles d’Incassable sont un frein[8]. En février 2010, Bruce Willis se dit prêt à retrouver le réalisateur M. Night Shyamalan[9].
Split sort début 2017. Sa dernière séquence avec Bruce Willis révèle ainsi un lien avec Incassable, secret qui avait été jusque-là préservé. En mars 2017, M. Night Shyamalan révèle sur Twitter qu'il a commencé l'écriture du script d'un film faisant suite à Incassable et Split : « 11 pages de la première version du nouveau scénario. J'écris des lignes et des idées sur des petits bouts de papier et des serviettes en papier. Ça commence. [...] Première semaine d'écriture de la première version du scénario. 20 pages. Comme un rituel, je lis une nouvelle d'Elmore Leonard pour être inspiré[10]. »
Pour la fin de sa trilogie, Shyamalan a mené son histoire vers la conclusion qu'il avait imaginée alors qu'il écrivait Incassable 19 ans auparavant, estimant à 7 versions du script[11],[12].
Distribution des rôles[modifier | modifier le code]
En juillet 2017, Sarah Paulson rejoint la distribution[13]. En septembre, deux acteurs de Incassable sont confirmés : Spencer Treat Clark et Charlayne Woodard. Ils reprennent ainsi 18 ans après leurs rôles respectifs de Joseph Dunn, le fils du personnage incarné par Bruce Willis, et celui de Mme Price, la mère du personnage campé par Samuel L. Jackson[14].
Tournage[modifier | modifier le code]
Le tournage débute le à Philadelphie, la ville de cœur du cinéaste[15],[16]. L'hôpital utilisé pour le film est un ancien hôpital psychiatrique d'Allentown[17].
Bande originale[modifier | modifier le code]
Original Motion Picture Soundtrack
Sortie | [18] |
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Genre | musique de film |
Label | Back Lot Music |
La musique du film est composée par West Dylan Thordson, déjà à l'oeuvre sur Split. Ce dernier incorpore des éléments des compositions de James Newton Howard pour Incassable. Dans le film, on peut par ailleurs entendre diverses chansons absentes de l'album : Shankbone Old School de Deja vu, Crazy About You de The Gunboat Diplomats, True Love de Jimmy Spellman, I Never Dreamed I Loved You de Connie Conway, House of Cards de Diane Fortune, Only The Light Knows de Vernous, Once It Was Mine de Judy Lunn et We're Changing de Corners[19].
- Liste des titres
- Physicks - 1:21
- Brick Factory - 3:30
- Pink Room - 1:24
- Cycles - 4:57
- Backfire - 1:12
- Remember - 1:49
- Escape - 3:31
- David & Elijah - 1:45
- Pierce - 2:14
- Belief - 3:03
- Thru the Basement - 1:11
- Parking Lot - 5:13
- Unraveling - 1:56
- Ordinary Man - 2:07
- Kevin & Casey - 2:11
- Checkmate - 2:08
- Origin Story - 9:48
Accueil[modifier | modifier le code]
Critiques[modifier | modifier le code]
Aux États-Unis, le film reçoit des critiques mitigées. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, Glass n'obtient que 36% d'avis positifs pour 249 critiques et une note moyenne 5⁄10[20]. Sur Metacritic, il décroche une moyenne de 42⁄100 pour 47 critiques[21].
En France, la presse est plus enthousiaste, avec une note moyenne de 3,5/5 sur Allociné[22]. Plusieurs mettent en avant le retour de Shyamalan, comme Le Figaro : « Avec Glass, dernier volet d'une trilogie, le réalisateur de Sixième sens confirme son retour au premier plan à Hollywood[23]. » Mais aussi Le Monde : « Le nouveau film du réalisateur américain confirme son statut de dernier grand romantique d’Hollywood[24]. » Tandis que pour CinéSéries, même s'il émet des réserves, Pierre Siclier reste positif, estimant que « Glass a bien des défauts, comme l'absence de réelle proposition de mise en scène, mais dans ce qu'il y a à en tirer, dans la vision que donne Shyamalan sur l'utilisation des comics, le film a une vraie pertinence aujourd'hui[25]. »
Box-office[modifier | modifier le code]
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
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111 035 005 $[2] | 11 | |
![]() |
1 290 067 entrées[26] | 11 | |
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931 578 entrées[26] | 12 | |
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578 253 entrées[26] | 8 | |
![]() |
911 576 entrées[26] | 8 | |
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135 950 571 $[2] | 16 | |
![]() |
246 985 576 $[2] | 16 |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Verre - Cinoche.com
- (en) « Glass », sur Box Office Mojo (consulté le 20 janvier 2019)
- (en) Release info sur l’Internet Movie Database
- Fiche du doublage français du film
- « Fiche du doublage québécois du film », consulté le 17 mars 2019
- (en) Brian Linder, « Willis' Unbreakable Trilogy Hopes Shattered », IGN, (lire en ligne)
- (en) Olly Richards, « An Unbreakable Sequel? », Empire Online, (lire en ligne)
- Casey Seijas, « Samuel L. Jackson, M. Night Shyamalan On The ‘Unbreakable’ Sequel That Never Was, But Might Be », MTV News, (lire en ligne)
- Rick Marshall, « Bruce Willis Says M. Night Shyamalan 'Still Thinking' About 'Unbreakable 2' », MTV News, Viacom, (consulté le 12 juin 2010)
Bill Gibron, « 'Unbreakable 2' on the Horizon? », PopMatters, (consulté le 12 juin 2010) - « Split : M. Night Shyamalan écrit déjà la suite », sur Allociné, (consulté le 3 octobre 2017)
- (en) Richard Newby, « 'Glass' Was Always Building Toward This Ending »,
- (en) Aaron Couch, « 'Glass': M. Night Shyamalan on an Ending He Dreamed Up Years Ago »,
- « Glass : Sarah Paulson rejoint James McAvoy et Bruce Willis dans la suite de Split », sur Allociné, (consulté le 3 octobre 2017)
- « Glass : M. Night Shyamalan retrouve deux acteurs d'Incassable pour la suite de Split », sur Allociné, (consulté le 3 octobre 2017)
- (en) Dave Trumbore, « M. Night Shyamalan’s ‘Glass’ Starts Filming », sur Collider, (consulté le 3 octobre 2017)
- Clément Cuyer, « Glass : début de tournage pour la suite de Split », sur Allociné, (consulté le 3 octobre 2017)
- (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
- (en) Glass (Original Motion Picture Soundtrack) - iTunes
- Glass la BO - Cinézik.org
- (en) « Glass (2019) », sur Rotten Tomatoes (consulté le 20 janvier 2019)
- (en) « Glass reviews », sur Metacritic (consulté le 20 janvier 2019)
- « Critiques de Glass », sur allocine.fr (consulté le 4 juin 2019).
- Etienne Sorin, « Glass : l'incassable M. Night Shyamalan », sur lefigaro.fr, (consulté le 4 juin 2019).
- Jacques Mandelbaum, « « Glass » : M. Night Shyamalan, maître des univers », sur lemonde.fr, (consulté le 4 juin 2019).
- Pierre Siclier, « Glass : le Avengers schizophrénique de M. Night Shyamalan », sur cineserie.com, (consulté le 22 janvier 2019)
- « Glass », sur JP's Box-office (consulté le 20 janvier 2019)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film américain sorti en 2019
- Thriller (film) américain
- Film d'horreur américain
- Film fantastique américain
- Film de Blinding Edge Pictures
- Film de Blumhouse Productions
- Film d'Universal Pictures
- Film réalisé par Night Shyamalan
- Film en anglais
- Suite de film
- Film de super-héros
- Film d'horreur psychologique
- Thriller psychologique
- Film traitant d'un trouble mental
- Film se déroulant dans un hôpital psychiatrique
- Film tourné à Philadelphie
- Film classé PG-13 aux États-Unis
- Film interdit aux moins de 12 ans en France