Giuseppe Gioachino Belli

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Giuseppe Gioachino Belli
Giuseppe Gioachino Belli vers 1845.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
Rome, Royaume d'Italie
Sépulture
Nom de naissance
Giuseppe Francesco Antonio Maria Gioachino Raimondo BelliVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Parentèle
Jacopo Ferretti (co-beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata

Giuseppe Gioachino Belli (Rome, ) est un poète italien du XIXe siècle. Il est l'un des protagonistes de ABBA ABBA, roman publié par Anthony Burgess en 1977.

Biographie[modifier | modifier le code]

Giuseppe Gioachino Belli est le fils d'un comptable de riches familles romaines, et sera lui-même comptable, menant une carrière honorable dans l'administration pontificale, Rome fait partie à l’époque des États pontificaux. Responsable de la censure artistique en 1850, il fit interdire la diffusion des œuvres de William Shakespeare en Italie.

Son œuvre se divise en deux parties :

  • En italien, il accumule depuis l'âge de 15 ans toutes sortes de compositions, en particulier des adaptations de textes sacrés.
  • En dialecte du bas peuple romain (le romanesco), il débutera à 36 ans une importante production de sonnets : plus de 2 200 au total.

C'est en découvrant grâce à un ami l'œuvre de Carlo Porta (Milanais qui écrivit également des sonnets en dialecte milanais) qu'il entame cet énorme labeur en 1830. Les sonnets ne connaissent qu'une diffusion orale (Belli se refusant à faire publier cette partie de son œuvre) pour deux raisons : primo, il préfère rester discret car on retrouve dans ses pièces l'écho du mécontement du peuple ; secundo, car le romanesco ne possède pas la même qualité de dialecte que d'autres dialectes italiens comme le vénitien de Gozzi ou le milanais de Porta.

De son vivant, les 2279 Sonnets, que Giuseppe Gioachino Belli a signés d’un 996 en transposant les initiales de son nom, étaient pratiquement inconnus. Son œuvre a été découverte et promue par de grands écrivains, tels Gogol ou Sainte-Beuve, et a ensuite été traduite dans de nombreuses langues européennes.

L'œuvre au volume impressionnant excelle à travers la diversité thématique et la qualité formelle des vers. Belli a tracé une histoire complète, culturelle et morale de son temps, dans une langue puissamment évocatrice.

Œuvres[modifier | modifier le code]

I sonetti romaneschi, 1886

Tous les Sonnets ont été édités par G. Vigolo : Sonetti, Milano, Mondadori ("i Meridiani"), 1978. Une édition critique est annoncée, par Lucio Felici et Pietro Gibellini, depuis des années ; les Sonnets en romanesco ont été publiés par M. Teodonio, Rome, Newton-Compton, 1998.

Traductions françaises

Quelques traductions françaises existent (Francis Darbousset, ou encore Jean-Charles Vegliante), mais elles ont surtout paru dans des revues ou en ligne[1].

  • Sonnets romains, trad. de Francis Darbousset, Paris, G. Chambelland, « Poésie-club », 1973, 117 p.
  • Un exemple de cette poésie satirique : "Je suis souffleur de verre, oui, souffleur, je suis un rien, une bille, un couillon : mais la raison, je la connais par cœur comme n’importe qui qu’entend raison."  Le choix d'un pape, trad. J.-Ch. Vegliante

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ernest Bovet, Le peuple de Rome vers 1840 d’après les sonnets en dialecte transtévérin de Giuseppe-Gioachino Belli, Neuchâtel/Rome 1898.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]