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Giovanni Mirabassi

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Giovanni Mirabassi
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (54 ans)
PérouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Atelier Sawano (d), Bee Jazz, CAM Jazz (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Giovanni Mirabassi est un pianiste de jazz né le à Pérouse en Italie.

Il fait partie des musiciens de jazz italiens installés à Paris, parmi lesquels on trouve Paolo Fresu, Flavio Boltro, Rosario Giuliani ou encore Stefano Di Battista[1].

Jeunesse et formation

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Giovanni Mirabassi nait le [1]. Il est le frère du clarinettiste de jazz et de musique contemporaine Gabriele Mirabassi[1].

Bien que son père soit musicien amateur (piano, guitare, accordéon, chant), il a longtemps dissuadé son fils, qui s'essaie au piano familial dès ses deux ans, de devenir musicien. Ce n'est qu'à seize ans que Giovanni prend ses premiers cours de piano, auprès d'un professeur qui lui fait découvrir le jazz ; pour autant Mirabassi se considère comme un autodidacte[1],[2]. Il rencontre Aldo Ciccolini, qui lui donne des conseils[3].

En Italie, il joue très tôt avec des vedettes internationales, comme Chet Baker en 1987, et Steve Grossman en 1988[1]. Il décide de s'installer à Paris en 1992 pour fuir l'Italie de Berlusconi[3], où il fait de petits boulots et accompagne des chanteurs[1].

En 1996, il remporte le prix du meilleur soliste au Tremplin Jazz d'Avignon[4]. La même année, avec le contrebassiste Pierre-Stéphane Michel il forme le duo Dyade et enregistre son premier disque, En bonne et due forme.

Il forme un trio avec Daniele Mencarelli et Louis Moutin, dont le premier album Architectures, sort en 1998 chez Sketch[1].

Son album Avanti!, sorti en 2001, est enregistré en solo sur des thèmes de chants révolutionnaires et patriotiques (Le Chant des partisans, Ah ! ça ira, Asimbonangaetc.), album qui rencontre un fort succès public[1].

En 2002, il reçoit à la fois une Victoire du jazz et un Djangodor catégorie nouveau talent[1]. En 2003 il joue en trio avec Glenn Ferris (trombone) et Flavio Boltro (trompette et bugle), leur disque (((air))) est meilleur disque de l'année pour l'Académie du jazz[1].

Amoureux du chant et de la voix, Mirabassi tourne avec le chanteur Nicolas Reggiani sur le répertoire de Léo Ferré (Léo en toute liberté, 2004). Paru en 2006 et enregistré en solo, l'album Cantopiano présente des thèmes de chansons de Claude Nougaro, Agnès Bihl, Serge Lama, Serge Gainsbourg, Jeanne Cherhal… Il joue également sur l'album du trompettiste Patrick Artéro consacré aux chansons de Jacques Brel (Brel, 2006)[1]. Il accompagne également des chanteuses, comme Mélanie Dahan ou Agnès Bihl.

En 2008, il forme un trio régulier avec le contrebassiste italien Gianluca Renzi et le batteur américain Leon Parker, qui enregistre trois albums : Terra Furiosa (2008), Out of Track (2009) et Live at Blue Note, Tokyo (2010). Il joue le rôle du pianiste dans le court-métrage de Mathilde Bayle, Charlie se marie ! (2008), dont il a également composé la musique[1].

En 2009, il entame une collaboration avec le saxophoniste Stéphane Spira (Spirabassi, 2009).

En 2011, Mirabassi enregistre à Cuba une suite à Avanti! intitulée ¡Adelante!, sur lequel on peut entendre L'Internationale, enregistrée le , Gracias a la vida, le Libertango d'Astor Piazzolla ou encore Le Chant des canuts d'Aristide Bruant[1].

En 2015 parait No Way Out (C.A.M. Jazz), en quartet avec Stefon Harris (vibraphone), Gianluca Renzi (contrebasse), Lukmil Perez Herrera (batterie, percussions)[5].

Il enregistre un disque en trio en hommage à Bill Evans (Tribute to Bill, 2013).

En 2017, avec Sarah Lancman, il crée son label, Jazz Eleven[3]. Le même année paraît Live in Germany (C.A.M. Jazz), un disque enregistré en piano solo dans l'auditorium des Studios Bauer de Ludwigsburg, où il joue notamment des chansons d'Ella Fitzgerald, Mercedes Sosa et Édith Piaf[6]

En 2020, il retrouve Stéphane Spira pour le disque Improkofiev (Jazzmax)[7]. On y entend des compositions originales, la Gymnopédie no 1 d'Erik Satie et un longue suite inspirée par le premier concerto pour violon de Sergueï Prokofiev[7].

En 2021 parait Pensieri Isolati (Jazz Eleven), enregistré en pendant le premier confinement de la pandémie de Covid-19[3]. À l'origine du projet il y a la création d'un compte Instagram, sur lequel Mirabassi propose aux gens d'envoyer des « pensées isolées ». Il a ainsi reçu beaucoup de photos, de textes, de vidéos, de musique, souvent poétiques, et quasiment sans faire mention du virus[3]. Mirabassi écrit et enregistre un morceau par semaine. Avec ce répertoire, il monte également un spectacle avec le vidéaste Malo Lacroix[3],[8].

Distinctions

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Giovanni Mirabassi se dit principalement influencé par Bill Evans et par Enrico Pieranunzi[1]. Son jeu est lyrique et met en avant les mélodies jouées à la main droite[1].

Il a un profond amour pour le chant. Il enregistre des mélodies de chansons révolutionnaires (Avanti!, ¡Adelante!) ou populaires, en s'appropriant le répertoire de Claude Nougaro, Agnès Bihl, Serge Lama, Jacques Brel, Serge Gainsbourg ou encore Jeanne Cherhal. Comme pianiste et comme compositeur, il travaille également aux côtés de chanteuses comme Mélanie Dahan, Agnès Bihl ou Sarah Lancman, ainsi qu'auprès de Bénabar[1].

C'est également un musicien engagé, comme le montre ses albums de chansons révolutionnaires[3].

Discographie

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En tant que leader ou coleader

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En tant que coleader

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  • 1996 : En bonne et due forme, Dyade (avec Pierre Stéphane Michel et Flavio Boltro) (PAN Music)
  • 2002 : Giovanni Mirabassi & Andrzej Jagodzinski trio (Atelier Sawano)
  • 2003 : (((air))) Trio avec Glenn Ferris et Flavio Boltro (Sketch)
    Prix du meilleur disque de l'année décerné par l'Académie du jazz
  • 2004 : Léo en toute liberté, avec Nicolas Reggiani sur des chansons de Léo Ferré (La Mémoire Et La Mer)
  • 2005 : C Minor, avec Andrzej Jagodzinski trio (Atelier Sawano)
  • 2006 : Lucky Boys, avec Tim Whitehead (Homemade)
  • 2009 : Spirabassi, avec Stéphane Spira (Bee Jazz)
  • 2015 : Naufragés, avec Cyril Mokaiesh (Un Plan simple)
  • 2016 : Chansons Pour Demain (Hommage à Bernard Dimey), avec Claire Taïb (EPM Musique)
  • 2019 : Intermezzo, avec Sarah Lancman (Jazz Eleven)
  • 2020 : Improkofiev, avec Stéphane Spira (Jazzmax)
  • 2022 : Silver Lining, avec Christos Rafalides (Emarel Music)

En tant qu'invité

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  • 1997 : Gabriele Mirabassi, Cambaluc (Egea)
  • 2001 : Agnès Bihl, La Terre est blonde (Kathrein Hesse)
  • 2005 : Agnès Bihl, Merci Maman Merci Papa (Naïve)
  • 2006 : Adrienne Pauly, Adrienne Pauly (Warner)
  • 2006 : Patrick Artero, Brel (Nocturne)
  • 2008 : Mélanie Dahan, Le Princesse et les croque-notes (Crystal Records/Sunnyside)
  • 2011 : Mélanie Dahan, Latine (Plus loin music)
  • 2011 : Marc Berthoumieux, In other words (Sous la ville)
  • 2013 : Christophe Laborde, Wings of Waves
  • 2015 : Christophe Laborde, Heart of Things (VLF Productions)
  • 2016 : Sarah Lancman, Inspiring Love (Starprod)
  • 2018 : Marc Berthoumieux, Le Bal des Mondes (Sous la ville)
  • 2019 : Helena Noguerra, Nue (Sous la ville)
  • 2020 : TOKU, (Toku In Paris) (Jazz Eleven)
  • 2022 : Eva Slongo, Souffle (Contino jazz)
  • 2022 : Marc Berthoumieux, Les Choses de la vie - Live (Sous la ville)

Musique de film

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Giovanni Mirabassi a écrit plusieurs musiques de film[10] :

  • 1999 : Schwestern, de Mirjam Kubescha (court-métrage)
  • 2011 : Le Grand Numéro, de Gérome Barry (court-métrage)
  • 2011 : Séraphin, de Gérome Barry (court-métrage)
  • 2015 : Caprice, d'Emmanuel Mouret
  • 2015 : Suicide Express, de Gérome Barry (court-métrage)
  • 2015 : Aucun regret, d'Emmanuel Mouret (court-métrage)
  • 2022 : Swing Rendez-vous, de Gérome Barry

Vidéographie

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  • 2003 : DVD Live at Sunside! Trio avec Gildas Boclé et Louis Moutin, enregistré le au Sunset-Sunside
  • 2005 : DVD Live in Japan
  • 2016 : Off the Records: On tour in Asia with Giovanni Mirabassi, de Romain Daudet-Jahan (documentaire)

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Vincent Cotro, « Giovanni Mirabassi », Philharmonie de Paris, (consulté le ).
  2. Les éléments de biographie et de discographie sans indication de source sont tirés du site de Giovanni Mirabassi consulté le 28 juin 2009.
  3. a b c d e f et g Gabrielle Oliviera Guyon, « Les pensées isolées de Giovanni Mirabassi », L'invité du jour, France Musique, (consulté le ).
  4. Source: site pianobleu.com consulté le 5 août 2007.
  5. « No Way Out », FIP, (consulté le ).
  6. « Live in Germany », FIP, (consulté le ).
  7. a et b « Spirabassi - Improkofiev », France Musique, (consulté le ).
  8. « “Pensieri Isolati”, le bijou de Giovanni Mirabassi », Jazz Magazine, (consulté le ).
  9. « Palmarès 2003 », Académie du jazz (consulté le ).
  10. « Giovanni Mirabassi » (présentation), sur l'Internet Movie Database.

Liens externes

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