Gilles de Berlaymont

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Gilles de Berlaymont
Fonctions
Gouverneur du Hainaut
à partir de
Stathouder de Frise
-
Gouverneur de Maastricht (d)
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Homme politique, chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Famille de Berlaymont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Statut
Autres informations
Conflit
Distinction
Blason

Gilles de Berlaymont était un général et homme d'État hollandais, né vers 1540 et mort à Maëstricht le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Gilles de Berlaymont était le fils aîné du comte Charles de Berlaymont et d’Adrienne de Ligne ; il embrassa de bonne heure la carrière des armes, se distinguant notamment au siège de Valenciennes (décembre 1566 - mars 1567) sous les ordres du commandant de l'armée espagnole Philippe de Noircarmes. Ce siège, avec la bataille de Wattrelos (nl) et la capture de Tournai, est considéré comme la première rencontre armée dans la rébellion des régions néerlandaises contre les autorités espagnoles, qui conduira à la Guerre de Quatre-Vingts Ans un an plus tard[1]. En avril 1567, Gilles devient le premier gouverneur militaire de Maëstricht, devenue une ville de garnison. La même année, il devient comme son père membre du Conseil des troubles[2] et apportera par la suite une aide importante au Duc d'Albe puis à Requesens dans diverses opérations militaires. En 1572, Gilles est admis à l'Ordre de la Toison d'or et prend la succession de Charles de Brimeu au poste de stathouder de Frise, Groningue, Drenthe et Overijssel (1572-1573), et peu de temps après aussi de Gueldre et Zutphen (1572-1578). En 1574, il devint vice-gouverneur de Hollande, de Zélande et d'Utrecht (1574-1577)[3]. En tant que "mestre de camp" de l'armée espagnole, il fit un raid sur la Frise occidentale en 1574. Après un bref siège à Oudewater (nl), il prend la ville en 1575 et la brûle commettant un massacre retentissant[1]. En mars 1576, dans une lettre au Conseil d'État, il décrit la situation misérable des régions dont il a la garde. Comme beaucoup, Gilles a rejoint les États généraux rebelles après l'épisode de la Furie Espagnole. Il l'a fait le , et le , il écrit une lettre à Boussu pour le persuader de faire de même[4]. Cependant, comme son père, Gilles a accordé sa confiance au nouveau gouverneur Don Juan en signant l'Union de Bruxelles. En compagnie de Boussu, il capture le château de Vredenburg malgré la garnison espagnole qui y avait été laissée. Après cela, cependant, il participe à la prise de pouvoir de Don Juan en prenant la Citadelle de Namur (24 juillet 1577) puis en prenant possession de la forteresse de Charlemont à Givet au nom de Don Juan. Pour cette allégeance, Gilles a été récompensé par de hautes positions espagnoles, bien qu'il ait perdu ses postes de gouverneurs dans les régions désormais rebelles de Hollande, de Zélande, d'Utrecht, de Gueldre et de Zutphen [5]. Le , il devient membre du Conseil d'État. En 1578, successeur de son défunt père, Gilles devient baron de Hierges et stadhouder de Namur et du Hainaut.

Gilles de Berlaymont décède pendant le siège de Maastricht de 1579.

Famille[modifier | modifier le code]

Gilles de Berlaymont était le fils de Charles de Berlaymont (néerl. Karel van Berlaymont) et Adriana de Ligne Barbançon. Deux de ses frères, Florent et Claude, étaient également des soldats importants des premiers jours de la Guerre de Quatre-Vingts Ans. Un autre frère, Louis de Berlaymont, était évêque de Cambrai.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Encarta-encyclopedie Winkler Prins (1993-2002) voir Berlaymont. Microsoft Corporation/Het Spectrum.
  2. Ubachs/Evers, p. 67.
  3. Après la capture de Maximilien de Hénin-Liétard par les Gueux de mer en octobre 1573, Philippe de Noircarmes devient stathouder, mais il décède en mars 1574. Gilles est nommé vice-stathouder et honoré à Amsterdam en octobre 1574. (voir la biographie en ligne sur www.dbnl.org)])
  4. A.J. van der Aa, Nieuw Nederlandsch Biografisch Woordenboek (1937) voir "Boussu".
  5. On ne sait pas très bien politiquement quelle influence Gilles avait formellement et factuellement dans ces cinq régions pendant sa brève rébellion et après son retour au service espagnol en 1577. Cela laisse à penser qu'il avait reconnu Guillaume d'Orange, qui avait déjà été reconnu comme stathouder par les États de Hollande lors de la première réunion des États libres en 1572, au cours de ses 9 mois du côté de l'État, mais peut-être que depuis juillet 1577, il avait réclamé à nouveau le stadtholderat de Hollande, Zélande et Utrecht au nom du roi. En 1578, le frère d'Orange, Jean de Nassau, fut nommé par le gouverneur de l'État Matthias d'Autriche pour remplacer Gilles pour la Gueldre et pour Zutphen; cependant, comme Matthias n'a pas été reconnu comme gouverneur par Philippe II, il est probable que Philippe II, lui-même, ait également exercé au poste de Gilles. Militairement, cependant, Gilles n'avait aucun contrôle sur ses régions après 1577, à l'exception de certaines parties de la Haute Gueldre, telle que Roermond.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Baelde, M., Berlaymont, Gilles van, baron van Hierges (lire en ligne)
  • Graaf, R.P. de, Oorlog mijn arme schapen. Een andere kijk op de Tachtigjarige Oorlog, 1565-1648 (2004)
  • Tettero, M., 'Gilles van Berlaymont, heer van Hierges, vecht in Holland, Utrecht, Gelderland en Overijssel' (lire en ligne)
  • Ubachs, P., en I. Evers, Historische Encyclopedie Maastricht. Zutphen, 2005

Liens externes[modifier | modifier le code]