Aller au contenu

Gilles Catoire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gilles Catoire
Illustration.
Gilles Catoire en 2012.
Fonctions
Maire de Clichy

(30 ans, 4 mois et 7 jours)
Prédécesseur Jacques Delors
Successeur Rémi Muzeau
Conseiller général des Hauts-de-Seine

(19 ans et 18 jours)
Circonscription Canton de Clichy
Prédécesseur Didier Schuller
Successeur Alice le Moal
Rémi Muzeau

(6 ans)
Circonscription Canton de Clichy
Prédécesseur Guy Schmaus
Successeur Didier Schuller
Biographie
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Meulan-en-Yvelines (France)
Nationalité Français
Parti politique Parti socialiste
Diplômé de IEP de Paris
Profession Professeur agrégé

Maires de Clichy

Gilles Catoire, né le à Meulan (Seine-et-Oise), est un homme politique français, membre du Parti socialiste.

Il devient maire de Clichy (Hauts-de-Seine) en 1985 à la suite de la nomination de Jacques Delors à la présidence de la Commission européenne. Catoire perd son mandat de maire en 2015, après l'annulation de l'élection municipale de 2014. Il est également conseiller général des Hauts-de-Seine entre 1988 et 1994 puis de 1996 à 2015.

Études et carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Gilles Catoire fait ses études à l'université de Paris X-Nanterre, pendant lesquelles il milite à l'UNEF dont il devient membre de la commission de contrôle en 1971[1]. Agrégé de sciences économiques et sociales et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Service public, promotion 1972)[2], il devient professeur au lycée de Colombes.

Il est chercheur au centre de recherche économique à l'université Paris X de 1971 à 1974, ingénieur au centre national de la recherche scientifique (CNRS) de 1974 à 1977, chargé de cours au département « gestion des entreprises et administration » à l'institut universitaire de technologie de Saint-Denis de 1977 à 1981.

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

Gilles Catoire entre en 1982 au cabinet de Louis Mexandeau (ministre des PTT) comme conseiller technique. Il est chargé de 1985 à 1986 de l'audiovisuel auprès du président de France Câble et Radio.

Membre du PS, il est d'abord adjoint au maire de Clichy de à , dans l'équipe de Jacques Delors, auquel il succède au poste de maire de Clichy le . Il est ensuite réélu aux élections municipales de 1989, 1995, 2001, 2008 et 2014.

Gilles Catoire fut aussi conseiller général des Hauts-de-Seine, élu dans le canton de Clichy en . Battu en par Didier Schuller (RPR), il est à nouveau élu en mars 1996 dans une élection cantonale partielle provoquée par la déchéance du mandat de Didier Schuller, impliqué dans l'affaire Schuller-Maréchal. Gilles Catoire est réélu au Conseil général en 2001 et en 2008. Lors des élections départementales de 2015, il constitue un binôme avec son adjointe aux sports Danielle Ripert[3]. Ils sont battus, au second tour le , en obtenant 46,10 % des voix face au binôme Rémi Muzeau (UMP) et Alice Le Moal (MoDem)[4].

Gilles Catoire est candidat aux élections législatives de juin 2012 dans la cinquième circonscription des Hauts-de-Seine (Clichy/Levallois). Il réunit 48,6 % des voix au second tour, perdant pour la cinquième fois face à Patrick Balkany, maire de Levallois.

Le , il dépose un recours devant le Conseil constitutionnel pour réclamer l'annulation de l'élection de Patrick Balkany[5].

En , le magazine Le Point publie un article très critique sur la gestion des employés municipaux menée par Gilles Catoire à la mairie de Clichy[6]. Le magazine est condamné en pour diffamation pour 8 passages de cet article, sanction confirmée en cour d'appel[7],[8].

Réélu maire de Clichy en 2014, l'élection est annulée le pour des irrégularités sur une liste centriste[9]. Catoire annonce qu'il ne se représentera pas à la prochaine élection municipale. Le candidat de droite (LR-UDI-MoDem), Rémi Muzeau, l’emporte, ce qui met fin à l’administration de la ville par la gauche depuis 1944[10].

Affaires judiciaires

[modifier | modifier le code]

Le , Gilles Catoire est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à huit mois de prison avec sursis et 20 000 F d'amende dans une affaire de fausses factures impliquant la société d'économie mixte (SEM) Clichy Communication[11]. Le même jour, il est relaxé dans une seconde affaire de fausses factures relatives au financement d'un journal politique.

En 2002, Il est visé par une enquête de la justice pour détournement de fonds publics, faux et usage de faux et favoritisme à propos d'un manque de 15 millions d'Euros dans les comptes de l'office HLM dont Michel Catoire est président. Une perquisition a été effectuée, à la mairie et à son domicile[12]. Il est mis en examen pour faux et usage de faux et placé sous contrôle judiciaire mais la procédure sera annulée en [13].

Fin 2013 et 2014, il est visé par deux plaintes pour détournement de fonds publics en pointant un exemple d'emploi fictif[14],[15] et une pour harcèlement à la suite du suicide d'une employée municipale[16],[17],[18].

Autres fonctions

[modifier | modifier le code]

Durant ses mandats de maire, Gilles Catoire est membre du bureau de la Fédération nationale des élus socialistes et du Conseil national du Parti socialiste. Il devient secrétaire général de l'Association des maires d'Île-de-France en 2002, et représente l'Association des maires de France au Conseil national des retraités et des personnes âgées (CNRPA, qui intégrera le Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge en 2015). Il préside le conseil de surveillance de la Fondation Roguet, établissement public d'accueil et de soins pour personnes âgées situé à Clichy.

Grand Paris

[modifier | modifier le code]

Gilles Catoire est membre du syndicat mixte d'études Paris Métropole depuis sa création en 2009, et copréside la commission transports et déplacements. Il a soutenu le projet de prolongation prévu en 2017 de la ligne 14, figurant dans le Grand Paris Express, et qui vise à créer deux nouvelles stations de la ligne 14 à Clichy : Porte de Clichy et Clichy-Saint Ouen.[réf. nécessaire]

Gilles Catoire apparaît dans le documentaire de Christophe Otzenberger La Conquête de Clichy (1995).

Décorations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Les directions de l'UNEF », sur Pour l'histoire de l'UNEF (consulté le )
  2. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le ).
  3. [1]
  4. [2]
  5. Balkany : annulation de l'élection réclamée, Le Figaro, 19 octobre 2012.
  6. Clichy-la-Garenne : peur sur la ville, Hugo Domenach, Le Point.fr, publié le 11 septembre 2013
  7. « Le maire fait condamner « le Point » pour diffamation », Le Parisien,
  8. « Clichy : la cour d’appel confirme la condamnation du Point », Le Parisien,
  9. « Asnières, Puteaux, Clichy... trois élections municipales annulées pour irrégularités », Le Monde,
  10. « Rémi Muzeau met fin au règne socialiste à Clichy », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Le maire de Clichy condamné à huit mois avec sursis », leparisien.fr,‎ 2000-06-30cest00:00:00+02:00 (lire en ligne, consulté le )
  12. Piotr Smolar, « Soupçons de ́ détournement de fonds publics à l’office HLM de Clichy », Le Monde,‎ , p. 13 (ISSN 0395-2037, lire en ligne)
  13. « Fin des ennuis judiciaires de Gilles Catoire », leparisien.fr,‎ 2003-01-25cet00:00:00+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  14. « Deux plaintes contre le maire de Clichy pour «détournement de fonds publics» », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  15. « Le maire PS de Clichy soupçonné de détournement de fonds publics », leparisien.fr,‎ 2013-12-17cet07:10:25+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  16. Hugo Domenach, « EXCLUSIF. Clichy : 5 élus de la ville s'associent à des plaintes pour détournement de fonds contre Gilles Catoire », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Hugo Domenach, « EXCLUSIF. Clichy : 5 élus de la ville s'associent à des plaintes pour détournement de fonds contre Gilles Catoire - Page 2 », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Hugo Domenach, « EXCLUSIF. Clichy : 5 élus de la ville s'associent à des plaintes pour détournement de fonds contre Gilles Catoire - Page 3 », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]