Gilles Bilodeau

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Gilles Bilodeau
Surnom(s) Bad News[1]
Géant de Saint-Prime[1]
Tarzans des hockeyeurs[1]
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Naissance ,
Saint-Prime (Canada)
Décès ,
Birmingham (États-Unis)
Joueur décédé
Position Ailier gauche
Tirait de la gauche
A joué pour LNH
Nordiques de Québec
AMH
Toros de Toronto
Bulls de Birmingham
Nordiques de Québec
LAH
Dusters de Binghamton
Firebirds de Syracuse
NAHL
Jaros de la Beauce
Repêc. AMH 121e choix au total, 1975
Toros de Toronto
Carrière pro. 1975-1984

Gilles Bilodeau (né le à Saint-Prime, Québec, au Canada - mort le à Birmingham, Alabama, aux États-Unis) est un joueur professionnel canadien de hockey sur glace[2],[3],[4].

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

Bilodeau joue une saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec avec les Éperviers de Sorel[5]. Durant cette saison, il devient le deuxième joueur le plus puni de la ligue derrière son coéquipier Roger Séguin.

Il n'est pas sélectionné au repêchage amateur de la LNH de 1975. Par contre, il est choisi lors du repêchage amateur de l'AMH par les Toros de Toronto au 121e rang, en 9e ronde.

Bilodeau commence sa carrière professionnelle avec les Jaros de la Beauce de la North American Hockey League. Il devient le joueur le plus puni de la ligue avec 451 minutes de pénalités en seulement 58 matchs. Il connait la saison la plus productive de sa carrière avec une récolte de 8 buts, 17 passes pour 25 points. Durant son passage avec la Beauce, il est impliqué, à Syracuse, dans une bataille avec des spectateurs pendant qu'il est assis dans les estrades. Il fait de la prison pour cet évènement[6]. Durant la même saison, il brise le cou du gardien de but des Blazers avec un coup de bâton par le derrière du filet[6]. En , il signe un contrat avec les Toros de Toronto et dispute avec eux les 14 dernières parties de la saison 1975-1976 de l'AMH.

L'année suivante, il joue avec les Bulls de Birmingham, qui est maintenant sa nouvelle équipe après le transfert des Toros de Toronto en Alabama. Il connait une saison de 133 minutes de pénalités. Durant l'année, il joue aussi dans la Southern Hockey League avec les Checkers de Charlotte. Il est, de nouveau, le joueur le plus puni de la ligue avec 242 minutes de pénalités.

Lors de la saison 1977-1978, il retourne avec Birmingham dans l'AMH. Il reçoit une amende de 1 100 $ dollars américains le en lien à la mêlée générale du entre les Bulls et les Jets de Winnipeg. Bilodeau a quitté le banc des pénalités pour s'impliquer dans plusieurs batailles[7].

Il commence la saison suivante dans la Ligue américaine de hockey avec les Dusters de Binghamton. Il joue la moitié de la saison avec cette équipe et écope de 114 minutes de pénalité. Après avoir signé avec les Nordiques de Québec, il revient dans l'AMH. Il joue dans 36 parties et purge 141 minutes de pénalités. Il retrouve son coéquipier du temps des Jaros, Wally Weir. Il joue son premier match avec les Nordiques le contre les Oilers d'Edmonton à Québec[8].

Après une dernière saison dans l'Association mondiale de hockey, les Nordiques accèdent à la LNH en 1979. Les droits de Gilles Bilodeau sont retenus par les Nordiques. Il signe, avec eux, un contrat de 3 ans[9]. Bilodeau est de l'alignement partant lors du premier match des Nordiques, le contre les Flames d'Atlanta. Il vit alors un moment historique en étant sur la glace lors de la mise en jeu initiale[10]. Dans sa première saison dans la LNH, il joue dans 9 parties et a 25 minutes de pénalités. Il est également envoyé, à de nombreuses reprises, dans le club-école des Nordiques, les Firebirds de Syracuse. Il joue dans 61 parties et est puni pour 131 minutes. Bilodeau n'est pas satisfait de l'utilisation qu'on fait de lui les dirigeants de l'équipe québécoise et le fait savoir avec l'aide des médias[11]. La direction des Nordiques réagit et déclare publiquement que le club a fait une erreur en l'embauchant[12]. Il n'est plus de retour dans la LNH après cette saison.

L'année suivante, il joue dans l'Eastern Hockey League avec les Riffles de Richmond ne disputant que 39 parties mais cumulant un total impressionnant de 207 minutes de pénalités. Il est le deuxième plus puni de son équipe.

À la fin de 1981, Gilles Bilodeau réclame 40 000 $ aux Nordiques de Québec en contrat non-respecté. N'ayant joué que deux saisons avec les Nordiques et ayant signé un contrat de 3 ans, il réclame son dû. Les Nordiques ont tout tenté pour mettre fin au contrat[13].

Il fait un dernier tour de piste durant la saison 1983-1984 dans la Atlantic Coast Hockey League avec les Bulls de Birmingham, ne jouant que deux matchs, l'équipe étant suspendu pour le reste de la saison.

Statistiques[modifier | modifier le code]

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Statistiques par saison[14]
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ  B   A  Pts Pun PJ  B   A  Pts Pun
1974-1975 Éperviers de Sorel LHJMQ 66 6 9 15 377 - - - - -
1975-1976 Jaros de la Beauce NAHL 58 8 17 25 451 5 0 1 1 46
1975-1976 Toros de Toronto AMH 14 0 1 1 38 - - - - -
1976-1977 Checkers de Charlotte SHL 28 3 6 9 242 - - - - -
1976-1977 Bulls de Birmingham AMH 34 2 6 8 133 - - - - -
1977-1978 Dusters de Binghamton LAH 4 1 2 3 7 - - - - -
1977-1978 Bulls de Birmingham AMH 59 2 2 4 258 3 0 0 0 27
1978-1979 Dusters de Binghamton LAH 30 2 1 3 114 - - - - -
1978-1979 Nordiques de Québec AMH 36 3 6 9 141 3 0 0 0 25
1979-1980 Firebirds de Syracuse LAH 61 1 6 7 131 3 0 1 1 25
1979-1980 Nordiques de Québec LNH 9 0 1 1 25 - - - - -
1980-1981 Rifles de Richmond EHL 39 6 6 12 207 8 0 2 2 30
1983-1984 Bulls de Birmingham ACHL 2 1 2 3 16 - - - - -
Totaux AMH 143 7 15 22 570 6 0 0 0 52
Totaux LNH 9 0 1 1 25 - - - - -

Transactions en carrière[modifier | modifier le code]

  •  : signe un contrat comme agent-libre avec les Nordiques de Québec.
  •  : Droits retenus par les Nordiques de Québec au repêchage d'expansion.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Simon Bilodeau et de Thérèse Arnaud[15]. Il était marié à Debbie Powell et il était le père de deux garçons : Brian né en 1981 et Brent en 1984[16].

Il demeure en Alabama durant 26 ans entre 1982 et 2008[17]. Avant de s'installer en Alabama, il a vécu au Mississippi, à Jackson où il faisait l'entretien de véhicules routiers dans l'entreprise de son beau-père[18].

Il fit de la réfection domiciliaire à la fin de sa vie en Alabama[16].

Il a fait la couverture du programme du match des Jaros de Beauce contre les Blades d'Érié, le vendredi [19].

Un trophée à son nom, récompensant le joueur le plus gentilhomme, a été créé dans la ligue de hockeydeck régional du Saguenay-Lac-Saint-jean en 2001[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Décès de "Bad News" Bilodeau http://www.cyberpresse.ca/
  2. Biographie sur http://www.legendsofhockey.net/
  3. (en) Nécrologie de M. Bilodeau. Consulté le 16 mars 2013. : http://www.obitsforlife.com/obituary/75921/Bilodeau-Gilles.php
  4. Nomination de la fiche nécrologique à un trophée de la SOCIETY OF PROFESSIONAL OBITUARY WRITERS AWARD FOR BEST BODY OF WORK. Consulté le 16 mars 2013 : http://www.obitwriters.org/C1D.html
  5. SI, «L'ex-joueurs des Éperviers de Sorel Gilles Bilodeau meurt. assis dans sa chaise de parterre», Les 2 rives. Ajouté le 23 septembre 2008. Consulté le 16 mars 2013 : http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2008/09/23/lex-joueur-des-eperviers-de-sorel-gilles-bilodeau-meurt-assis-sur-sa-chaise-de-parterre
  6. a et b Tom Hawthorn, «Gilles Bilodeau, 53, Athlete and contractor», Globe and Mail, 25 novembre 2008
  7. SI, «Fines, suspensions given after Bulls-Jets brawl», The Globe and Mail, 30 novembre 1977, p. 31
  8. Page des parties jouées par Gilles Bilodeau dans l'AMH. Site officiel des statistiques du Temple de la renommée de l'AMH. Consulté le 16 mars 2013 : http://www.whahof.com/games_player.php?id=359
  9. Claude Bédard, «Gilles Bilodeau contaste qu'il n'a plus sa place», Journal de Québec, 21 mars 1980 : http://kkkimo.tripod.com/place.htm
  10. Résumé de la saison 1979-1980 des Nordiques de Québec : http://www.histoirenordiques.ca/saison7980.html
  11. Claude Bédard, «Gilles Bilodeau consaste qu'il n'a plus sa place», Journal de Québec, 21 mars 1980 : http://kkkimo.tripod.com/place.htm
  12. Claude Bédard, «Gilles Bilodeau contaste qu'il n'a plus sa place», Journal de Québec, 21 mars 1980 : http://kkkimo.tripod.com/place.htm
  13. Pierre Bourdon, «Bilodeau réclame $40,000 aux Nordiques», Progrès-Dimanche, 3 janvier 1982
  14. Statistiques sur http://www.hockeydb.com/
  15. Page hommage sur Gilles Bilodeau : http://kkkimo.tripod.com/gb.htm
  16. a et b Johanne St-Pierre, «Dur à cuir de St-Prime : Gilles Bilodeau ne regrette rien», Progrès-Dimanche, 14 avril 2002, p.A49
  17. Johanne St-Pierre, «Décès de «Bad News» Bilodeau : ancien dur à cuir des Nordiques originaire de St-Prime», Le Quotidien (Saguenay), 22 août 2008, p.35
  18. Pierre Bourdon,«Il travaille maintenant au Mississippi», Progrès-Dimanche, 3 janvier 1982 : http://kkkimo.tripod.com/bilon.htm
  19. Photo de la couverture du programme du match des Jaros de Beauce. Consulté le 16 mars 2013 : http://www.enbeauce.com/detail-photos-archives-beauce.asp?ID=63
  20. Paul-Armand Girard, «Ligue régionale de hockeydeck : des noms illustres sur les trophées», Le Quotidien (Saguenay), 20 avril 2001, p.38