Ghomaras

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Ghomaras
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Carte de localisation des tribus des Ghomaras

Populations importantes par région
Drapeau du Maroc Maroc Plus de 250 000
Autres
Régions d’origine Rif occidental, Maroc
Langues Arabe montagnard, berbère ghomari
Religions Islam sunnite
Ethnies liées Jbalas, Masmoudas, Chleuhs, Berghouata

Les Ghomaras (en berbère : ⵉⵖⵎⴰⵔⵏ (Ighmaren), en arabe : غمارة (Ghmara), en espagnol : Gomera) sont une ethnie d'origine berbère masmoudienne, établie dans le nord du Maroc[1]. Leur territoire se situe entre les fleuves Oued-Laou et Ouringa[2].

Les Ghomara revendiquent une proximité avec les Chleuhs soussis et la langue de ces derniers[3], le parler berbère des Ghomara étant proche du chleuh[4],[5] de la variante soussie.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Islamisation[modifier | modifier le code]

[1]

Origines[modifier | modifier le code]

[6]

Langues[modifier | modifier le code]

Largement arabisés entre le XIe et le XVIe siècle[7], seule une minorité des Ghomaras parle, de nos jours, un dialecte berbère masmoudien[1],[8],[9].

Parler berbère des Ghomaras[modifier | modifier le code]

Le berbère est parlé par environ 10 000 locuteurs[10]. C'est un parler masmoudien proche de ceux de l'Atlas et des Sanhajas de Srayr, qui demeure difficilement compréhensible pour les locuteurs du rifain voisin.

Parler arabe des Ghomaras[modifier | modifier le code]

La majorité des Ghomaras a adopté la langue arabe entre le XIe et le XVIe siècle sous l'influence des Jbalas, adoptant ainsi leur parler pré-hilalien, marqué par un important substrat berbère.

Composition tribale[modifier | modifier le code]

La confédération des Ghomara est constituée de 9 tribus[1] :

  • Beni Bouzra (majoritairement berbérophone)
  • Beni Grir (arabophone)
  • Beni Khaled (arabophone)
  • Beni Mansour (partiellement berbérophone)
  • Beni Rezin (arabophone)
  • Beni Selman (arabophone)
  • Beni Smih (arabophone)
  • Beni Ziat (arabophone)
  • Beni Zjil (arabophone)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Gabriel Camps et J. Vignet-Zunz, « Ghomâra », vol. 20 : Encyclopédie berbère, , 3110-3119 p. (lire en ligne)
  2. A. Zouggari et J. Vignet-Zunz, « Jbala: Histoire et société », Sciences Humaines, Histoire et société, , p. 463
  3. Karl-G. Prasse, Etudes berbères et chamito-sémitiques: mélanges offerts à Karl-G. Prasse, Peeters Publishers, (ISBN 978-90-429-0826-0, lire en ligne)
  4. M. Kossmann, The Arabic Influence on Northern Berber (Brill, 2013), p.21
  5. (en) E.J. Brill's First Encyclopaedia of Islam, 1913-1936, BRILL, (ISBN 978-90-04-09792-6, lire en ligne)
  6. G. Camps et J. Vignet-Zunz, « Ghomâra », Encyclopédie berbère, no 20,‎ , p. 3110–3119 (ISSN 1015-7344, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.1923, lire en ligne, consulté le )
  7. S. Lévy, « Problématique historique du processus d'arabisation au Maroc: pour une histoire linguistique du Maroc », Peuplement et arabisation au Maghreb occidental: dialectologie et histoire, 1998, pp. 11-26
  8. (es) P. Behnstedt, « La frontera entre el bereber y el árabe en el Rif »,Estudios de dialectología norteafricana y andalusí vol. 6, 2002, pp. 7-18
  9. G. S. Colin, « Le parler berbère des Ghomara », Hesperis vol.9, 1929, pp. 43-58
  10. J. el-Hannouche, Ghomara Berber: A Brief Grammatical Survey, University of Leinden, 2008