Son père Auguste Salendre est maître-carrier.
Après une enfance dans le Jura[2], dont il conserve l’empreinte des paysages et d’une rivière, Georges Salendre fréquente des tailleurs de pierre dans la carrière de Grand-Corent, dans l'Ain et y fait ses premiers essais de sculpture. Il est apprenti tailleur de pierre en , puis il travaille comme ouvrier du bâtiment à Lyon, tout en suivant en auditeur libre les cours de l’École des beaux-arts de cette ville, où il remporte, en , un premier prix de sculpture. Il rencontre une modiste, Angélique Tardy, qui devient son épouse le [3].
Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé en et gravement blessé en [4]. Il est sauvé par le chirurgien lyonnais André Latarjet. Il est cité pour son courage à l'ordre de l'armée et reçoit la Médaille militaire et la Croix de Guerre[5]. À son retour, il s'installe dans le quartier de la Croix-Rousse ; sa maison se trouve au no 14 cours du Général-Giraud[6].
Il se lie avec l'architecte Tony Garnier.
Ami de nombreux artistes dont Suzanne Valadon et Maurice Utrillo, il réalise un buste en bronze de celui-ci, conservé au musée de Brou à Bourg-en-Bresse[8]. Il devient un pacifiste engagé dans ses convictions tant artistiques que civiques.
En , il reçoit le grand prix de l’Exposition internationale de sculpture de Paris[9]. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance dès 1940, au sein du mouvement Franc-Tireur. Plusieurs de ses œuvres sont des monuments à la Résistance et à la mémoire des soldats morts pour la France. [10]
Après la guerre, il entre au parti communiste. Il est élu conseiller municipal de Lyon. Son amitié avec Édouard Herriot lui vaut de travailler pour la ville de Lyon et celles de la proche région. C'est lui qui réalise son tombeau au cimetière de Loyasse en 1958. Il se lie d'amitié avec Camille Vallin, maire de Givors où il exécute plusieurs œuvres, ainsi que dans d'autres municipalités communistes du Rhône[10].
Respectueux des grands principes de la sculpture classique, c'est un sculpteur de portraits fins et corps féminins aux rondeurs voluptueuses [10].
Son engagement politique se retrouve dans la tendance Réalisme Socialiste des œuvres monumentales [11].
Le Chant des Canuts[20], au début du boulevard des Canuts (Croix-Rousse). L'œuvre était érigée jusqu'en 2014 dans le square Déjean à l'ouest de la mairie du 4e arrondissement.
↑Yves Ferraton, Cinquante ans de vie musicale à Lyon, Les Witkowski et l'Orchestre Philharmonique de Lyon (1903-1953), Paladru, Editions de Trévoux, , 380 p. (ISBN2-85698-032-5, lire en ligne), p. 231
↑Bruno Permezel et Marcel Avet (préf. Gilbert Chabroux), Villeurbanne, 27e ville de France : histoire des rues, histoire des noms, Lyon, BGA Permezel, , 262 p. (ISBN978-2909929026), p. 170.
Marius Mermillon, Georges Salendre, sculpteur, L’Hermès, .
Bernard Gouttenoire, Dictionnaire des peintres & sculpteurs à Lyon aux XIXe & XXe siècles, Châtillon-sur-Chalaronne - Lyon, La Taillanderie, , 336 p. (ISBN2-87629-222-X), p. 295-296.
Alain Vollerin, Marjolaine Nardone et Charles Gourdin, Les Ziniars : La vocation de la modernité, Lyon, Mémoire des Arts, coll. « Groupes et Mouvements », , 115 p. (ISBN2-912544-15-7), p. 104 à 107.