Georges Perec

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Georges Perec
Naissance
19e arrondissement de Paris
Décès (à 45 ans)
Ivry-sur-Seine
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement Modernisme

Œuvres principales

Signature de Georges Perec

Georges Perec est un écrivain et verbicruciste français né le à Paris 19e et mort le à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Membre de l'Oulipo à partir de 1967[1], il fonde ses œuvres sur l'utilisation de contraintes formelles, littéraires ou mathématiques, qui marquent son style[2].

Il se fait connaître dès son premier roman, Les Choses. Une histoire des années soixante (prix Renaudot 1965) qui restitue l'air du temps à l'aube de la société de consommation. Suivent, entre autres, Un homme qui dort, portrait d'une solitude urbaine, puis La Disparition, où il reprend son obsession de l'absence douloureuse. Ce premier roman oulipien de Perec est aussi un roman lipogrammatique (il ne comporte aucun « e »). Paraît ensuite, en 1975, W ou le Souvenir d'enfance, qui alterne fiction olympique fascisante et écriture autobiographique fragmentaire. La Vie mode d'emploi (prix Médicis 1978), dans lequel il explore de façon méthodique et contrainte la vie des différents habitants d'un immeuble, lui apporte la consécration. En 2012 paraît le roman Le Condottière, dont il avait égaré le manuscrit en 1966 pendant un déménagement et qui ne fut retrouvé qu'en 1992, dix ans après sa mort[3].

En 2017, il entre dans « La Pléiade ».

Biographie

Enfance

Son père, Icek Judko Perec[4] (1909-1940), et sa mère, Cyrla Szulewicz[note 1] (1913-1943), tous deux juifs d'origine polonaise, se marient en 1934. Georges Perec naît le , vers 21 h dans la maternité du 6 rue de l'Atlas (19e arrondissement de Paris)[note 2],[5]. Il passe sa petite enfance au 24 rue Vilin, dans le quartier de Belleville, où sa mère tient un salon de coiffure jusqu'en 1942[6],[7].

Engagé volontaire contre l'Allemagne dans la guerre franco-allemande de 1939, Icek Perec est mortellement blessé par un obus le [8]. En 1941, la mère du petit Georges, pour lui sauver la vie, l’envoie en zone libre à Villard-de-Lans via un train de la Croix-Rouge. Il y est baptisé. Le petit Georges passe là le reste de la guerre avec une partie de sa famille paternelle, auprès de sa tante et son mari, Esther et David Bienenfeld[9]. Sa mère, arrêtée et internée à Drancy en , est déportée à Auschwitz le de la même année[10]. Georges retourne à Paris en 1945 où il est adopté par les Bienenfeld. Leur fille est l’écrivaine Bianca Lamblin.

De 1946 à 1954, Georges Perec fait ses études à l'école communale de la rue des Bauches (Paris XVIe) avant d'intégrer le lycée Claude-Bernard, puis le collège Geoffroy-Saint-Hilaire d'Étampes où il aura comme professeur Jean Duvignaud[11] (avec qui, entre autres, il fondera en 1972 la revue Cause commune).

À Paris en 1959, Georges Perec rencontre Paulette Pétras, étudiante à la Sorbonne, et ils se marient le [12]. Paulette Pétras étant nommée enseignante à Sfax en Tunisie, le couple s'y installe mais revient l'année suivante[12]. Ils se séparent en 1969, mais ils ne divorceront jamais, restant malgré tout étroitement liés jusqu'à la mort de Perec. On lui doit le titre de l'ouvrage Les Choses et elle participe aussi aux rencontres destinées à créer des phrases sans la lettre « e », pour La Disparition. Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, Paulette Perec contribue professionnellement à la constitution de son œuvre : elle écrit des textes, une chronique de sa vie, produit l’inventaire de ses archives et réalise des activités de médiation autour du projet littéraire de Georges Perec[13].

Études, premiers écrits et analyses

Profondément marqué par la disparition de ses proches (notamment ses parents pendant la guerre), Georges Perec entame une psychothérapie avec Françoise Dolto en 1949. En 1954, après une hypokhâgne au lycée Henri-IV, il commence des études d'histoire qu'il abandonne rapidement. En 1955, il s'essaye à un premier roman qu'il intitule Les Errants, dont le manuscrit est à ce jour perdu. En 1956, il entreprend une psychanalyse avec Michel de M'Uzan[14]. En 1957, il part pour un long séjour en Yougoslavie, décor d'un nouveau projet de roman, qu'il intitule L'attentat de Sarajevo[15].

De à , il fait son service militaire à Pau, dans un régiment de parachutistes. Après son mariage et son séjour en Tunisie, Perec devient en 1962 documentaliste en neurophysiologie au CNRS. Entretemps, il rédige un troisième projet de roman, qui fut refusé — le manuscrit, retrouvé, fut publié en 2012 sous le titre Le Condottière. Il poursuit son exploration du genre romanesque avec un quatrième projet intitulé J'avance masqué durant l'année 1961, dont le manuscrit est à ce jour perdu également[16].

L’écrivain

Plaque 13 rue Linné (Paris), où il vécut.
Case no 382.

Après avoir fait des études supérieures aux facultés des lettres de Paris et de Tunis, Georges Perec entame sa carrière d'écrivain. En 1965, il remporte le Prix Renaudot pour son premier roman Les Choses, puis, en , par l'intermédiaire de son ami, le peintre Pierre Getzler, beau-frère de Jacques Roubaud, il rencontre ce dernier et est coopté pour entrer à l'Oulipo[17]. Cette cooptation marque un point important dans son œuvre littéraire puisque désormais ses textes suivront en général des contraintes de type oulipien. Perec est, avec Raymond Queneau et Italo Calvino, l'un des membres de l'Ouvroir dont les ouvrages ont eu le plus de succès.

De 1971 à 1975, il fait une psychanalyse avec Jean-Bertrand Pontalis. À partir de 1976, il publie des mots croisés à un rythme hebdomadaire dans l'hebdomadaire Le Point, soit un total de 135 grilles jusqu'en 1982[18].

En 1978, il publie La Vie mode d'emploi et reçoit pour cette œuvre le Prix Médicis. Au même moment, il quitte son emploi au CNRS afin de se consacrer entièrement à l’écriture consécutivement au succès de cette œuvre.

Il vit les six dernières années de son existence avec la cinéaste Catherine Binet dont il produit le film Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz.

Georges Perec meurt d'un cancer du poumon le à l’hôpital Charles-Foix d’Ivry-sur-Seine et ses cendres reposent désormais au columbarium (case 382) du cimetière du Père-Lachaise à Paris[19].

Postérité et hommages

Odonymie

Astronomie

L'astéroïde (2817) Perec, découvert en 1982, porte son nom.

Philatélie

La Poste française a édité un timbre Georges Perec 1936-1982 dessiné par Marc Taraskoff, d’après une photo d'Anne de Brunhoff, et gravé par Pierre Albuisson, émis le .

Web

Le , soit 80 ans après sa naissance, Google lui dédie un doodle.

Œuvre

Romans

Georges Perec s'est fait connaître dès la parution de son premier roman, Les choses. Une histoire des années soixante, publié par Maurice Nadeau dans sa collection des Lettres nouvelles, chez Julliard. Cet ouvrage, qui restitue l'air du temps à l'orée de la société de consommation, est couronné par le prix Renaudot[21] en 1965 et rencontre un vif succès.

Ayant signé chez Denoël pour ses cinq prochains livres, il surprend avec son opus suivant, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? La critique est déroutée : elle ne retrouve pas l'auteur qu'elle connaissait — un fin observateur de la vie quotidienne — dans ce roman faussement drolatique, au ton primesautier, au comique basé sur la récurrence d'une incertitude onomastique et, qui plus est, doté d'un index savamment incomplet.

Un Homme qui dort, portrait d'une solitude urbaine autant inspiré par Kafka que par le Bartleby de Melville, achève de classer son auteur parmi les inclassables, ce que confirme La Disparition, premier roman oulipien de Perec. Au-delà de la prouesse lexicographique de ce roman lipogrammatique qui ne comporte aucun « e », Perec reprend aussi sa thématique de l'absence, et la douleur qu'elle engendre. Comme par autodérision il écrit ensuite Les Revenentes dans lequel il n’utilise que la voyelle « e » à l’exclusion de toutes les autres, même au prix de libertés orthographiques.

Georges Perec oublie la forme romanesque en publiant la relation de cent vingt-quatre de ses rêves (La Boutique obscure, 1973) et un livre examinant son rapport à l'espace, de celui de la page blanche à l'espace du vide sidéral, en passant par l'espace urbain (Espèces d'espaces, 1974).

Ensuite il achève W ou le souvenir d'enfance, qui paraît en 1975. Très estimé, ce grand roman moderne obtient un succès critique qui place son auteur parmi les meilleurs de son temps. L'alternance binaire d'une fiction fascisante et d'une écriture autobiographique fragmentaire adosse une histoire collective fantasmée au destin singulier de l'orphelin qu'est l'auteur[22].

La consécration atteint Georges Perec en 1978, lors de la publication de La Vie mode d'emploi. Cet ouvrage, qui arbore en couverture le mot « romans » — au pluriel — obtient le prix Médicis et un grand succès public, qui permet à son auteur de se consacrer exclusivement à son art : il abandonne son travail de documentaliste[23].

Passionné de géographie, il définit la réalité sociale comme « un ensemble de constructions historiques et quotidiennes des acteurs individuels et collectifs. »

Il voit trois de ses ouvrages publiés : en 1979, le roman Un cabinet d'amateur, histoire d'un tableau (Balland) et, en 1980, La Clôture et autres poèmes et Récits d'Ellis Island, histoires d'errance et d'espoir. Mais il n'achève pas son roman « 53 jours » — dont le titre fait référence au temps que la rédaction de La Chartreuse de Parme demanda à Stendhal — et qui sera publié après sa mort.

Radiophonie

Comme d'autres auteurs français des années 1960, Georges Perec a également, en Allemagne, une activité d'auteur radiophonique. Sa pièce Die Maschine (écrite avec Eugen Helmlé) remporte un grand succès lors de sa radiodiffusion par le Saarländischer Rundfunk. Elle sera suivie de quatre autres pièces, dont certaines seront également jouées au théâtre en France (Wucherungen, devenue L'Augmentation pour la mise en scène de Marcel Cuvelier en ).

Installé dans un car studio au carrefour Mabillon à Paris, Perec décrit pendant plus de six heures le spectacle de la rue : Tentative de description de choses vues au carrefour Mabillon le est un essai radiophonique diffusé sur France Culture le , dans une réalisation de Nicole Pascot[24].

Le jeu de go

Après la parution de La Disparition, Georges Perec publie avec Jacques Roubaud et Pierre Lusson un traité sur le jeu de go, qu'il pratique notamment au moulin d'Andé ; il est l'un des premiers joueurs de go français, bien que son niveau soit toujours resté faible[25]. Il mène de front plusieurs travaux d'écriture — dont certains (L'Arbre, Lieux) n'aboutiront pas.

Feuilleton littéraire

Il pratique l'écriture feuilletonnesque à partir du 81e numéro de la Quinzaine littéraire, le bimensuel de Maurice Nadeau, où il livre ce qui deviendra la partie fictionnelle de W ou le souvenir d'enfance. Mais la noirceur de son invention déroute le lectorat. Éprouvant par ailleurs des difficultés d'écriture, Georges Perec interrompt cette publication périodique.

Cinématographie

Entre 1973 et 1975, il écrit deux épisodes de la série télévisée documentaire Chroniques de France produites par Fred Tavano (dont la n° 95). Il accepte ensuite que soit porté à l'écran son roman Un Homme qui dort , sous la direction de Bernard Queysanne. Au-delà de l'interprétation de l'unique acteur du film, Jacques Spiesser, du travail sur la bande son effectué par Philippe Drogoz (qui fut diffusée à la radio) et de la photographie opérée par Bernard Zitzermann, le film est récompensé par le prix Jean-Vigo en 1974. L'année suivante, il écrit et prête sa voix pour un épisode de La Vie filmée des Français, une série documentaire télévisuelle de Jean Baronnet conçue à partir d'archives de films 9,5 mm Pathé Baby. Il travaille sur le scénario original de Ahô... au cœur du monde primitif, un documentaire canadien réalisé par Daniel Bertolino et François Floquet, sorti le . Il retrouve Queysanne dans l'écriture du 36e épisode de la série Cinéma 16, intitulé L'Œil de l'autre, diffusé le sur FR3.

En 1978, il participe à l'écriture et aux dialogues de Série Noire (1979) d'Alain Corneau ainsi qu'au scénario du dernier film de Jean-François Adam, Retour à la bien-aimée. Le est diffusé à la télévision son unique réalisation, Les lieux d'une fugue, court métrage élaboré avec Bernard Zitzermann, et raconté par Marcel Cuvelier.

En 1979, Perec filme ensuite à Ellis Island avec Robert Bober l'exploration de leurs racines juives communes dans Récits d'Ellis Island (1980).

Il produit enfin le film Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz (1980) écrit et réalisé par sa compagne Catherine Binet.

Les jeux avec les mots

L'œuvre de Georges Perec s'articule autour de l'analyse du quotidien, le recours à l'observation et à l'autobiographie ainsi que le goût des histoires, mais malgré sa quête identitaire et l'angoisse de la disparition, jouer et notamment jouer avec les mots est une des caractéristiques fortes de ses travaux.

Au nombre de ses exercices de style les plus remarquables figurent notamment La Disparition et Les Revenentes.

La Disparition

Il s'agit d'un roman lipogrammatique de trois cents pages, La Disparition (1969), écrit sans utiliser la lettre e.

Et pourtant, ainsi que le confia Georges Perec « il y a plein de E dans la Disparition » (Rêve no 95 au sein de La Boutique obscure). Cette confidence décontenance quelque peu les exégètes.

Il s'agissait d'une invitation à lire autrement, de manière infra-textuelle. C'est également ce que pointe la célèbre citation, tirée du roman Michel Strogoff de Jules Verne, « Regarde de tous tes yeux, regarde », placée en tête de La Vie mode d'emploi. Il s'agit de ne pas perdre de vue le fil conducteur — le fil télégraphique coupé chez Verne.

Mais où peuvent se trouver ces e ? Il suffit de transcrire les chiffres inclus dans la Disparition par la lettre dont ils désignent le rang dans l'alphabet. Certes, il s'agit d'un code enfantin… le même que celui dont use Arsène Lupin, dans Les Jeux du soleil et qui lui livre la solution du puzzle (énigme, en l'occurrence le nom d'un cheval, ETNA, mais aussi celui d'un VOLCAN). Georges Perec possédait bien son Maurice Leblanc, comme son Gaston Leroux. Il éprouvait surtout une admiration réelle pour l'œuvre de Raymond Roussel qui, lui-même, admirait Jules Verne. À noter que le mot « volcan » apparaît plusieurs fois dans La Disparition — imprimé ou suggéré comme lorsque Perec évoque Malcolm Lowry (Au-dessous du Volcan).

En fait, ce que La Disparition nous invite à découvrir, c'est un nom, jamais cité, et qui contient la lettre e. Roussel eut la même démarche dans un texte de grande jeunesse, intitulé « Le Haut de la figure », écrivant :

« Un beau jour, la manie des sciences m'ayant repris, j'étais allé sonner au petit rez-de-chaussée de Volcan, dont les anciennes leçons m'avaient laissé un souvenir de grande clarté. »

— Comment j'ai écrit certains de mes livres

Ce pseudonyme en masque un autre dissimulant l'état civil de celui pour qui Raymond Roussel fit construire — boulevard Richard-Wallace — un laboratoire destiné, notamment, à des travaux portant sur l'utilisation du vide. Et cette énigme se décèle aussi en filigrane dans La Vie mode d'emploi et, de manière plus évidente, dans le singulier texte de Perec « Allées et venues rue de l'Assomption », à mettre en relation avec « La Vue » de Roussel.

Les Revenentes

Inversant cette contrainte, Perec écrit, à la suite de La Disparition, un roman intitulé Les Revenentes, dans lequel il utilise comme seule voyelle le e (c'est donc aussi un lipogramme, puisque les lettres a, i, o, u et y n'y sont pas utilisées ; c'est même un lipogramme d'un genre particulier, à savoir un monovocalisme en e). Toutefois, et comme son titre l'indique, Les Revenentes est un pastiche des œuvres de Perec lui-même.

Les exercices de style

On doit à Georges Perec :

Pangrammes

Le pangramme « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume » lui a été parfois attribué, mais a été publié dans un manuel de dactylographie en 1924. Il est en revanche l'auteur d'un pastiche lipogrammatique de ce pangramme : « Portons dix bons whiskys à l'avocat goujat qui fumait au zoo », post-scriptum du quatrième chapitre de La Disparition.

Œuvres complètes et postérité

Livres anthumes

Livres posthumes

  • Épithalames, Bibliothèque oulipienne, 1982.
  • Penser/Classer, Hachette, 1985.
  • Les Mots croisés II, P.O.L.-Mazarine, 1986.
  • « 53 jours », P.O.L., 1989 (roman inachevé).
  • Vœux, coll. « Librairie du XXe siècle », Éditions du Seuil, 1989.
  • L'Infra-ordinaire, coll. « Librairie du XXe siècle », Éditions du Seuil, 1989.
  • « Presbytère et prolétaires : Le dossier P.A.L.F. », 2e livraison des Cahiers Georges Perec, Éditions du Limon, 1989, avec Marcel Bénabou.
  • Je suis né, coll. « Librairie du XXe siècle », Éditions du Seuil, 1990.
  • Cantatrix sopranica L. et autres écrits scientifiques, coll. « Librairie du XXe siècle », Éditions du Seuil, 1991.
  • L.G., une aventure des années soixante, coll. « Librairie du XXe siècle », Éditions du Seuil, 1992.
  • Beaux présents, Belles absentes, coll. « Librairie du XXe siècle », Éditions du Seuil, 1994.
  • What a man!, coll. « L'inutile », Le Castor astral, 1996.
  • Perec/rinations, Éditions Zulma, 1997.
  • « Cher, très cher, admirable et charmant ami... ». Correspondance Georges Perec - Jacques Lederer, 1956-1961, Flammarion, 1997.
  • Jeux intéressants, Éditions Zulma, 1999.
  • Nouveaux Jeux intéressants, Éditions Zulma, 1999.
  • Entretiens et conférences, 2 volumes, Joseph K., 2003.
  • L'Art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, Hachette Littératures, 2008.
  • Quelques-unes des choses qu'il faudrait tout de même que je fasse, illustré par Bruno Gibert, Autrement, 2009.
  • Vœux, Éditions du Seuil, 2009.
  • 56 lettres à un ami, Éditions du Bleu du ciel, 2011.
  • Le Condottière, roman, Éditions du Seuil, 2012.
  • En dialogue avec l'époque et autres entretiens (1965-1981), Joseph K., 2012.
  • L'Attentat de Sarajevo, roman, Éditions du Seuil, 2016.
  • Œuvres, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2 tomes, édition sous la direction de Christelle Reggiani, Gallimard, 2017[28].

L'Association Georges Perec

Plaque « Disparition » en hommage à Georges Perec.
Œuvre de l'artiste Christophe Verdon. Café de la Mairie, place Saint-Sulpice à Paris.

Créée à la fin de l'année 1982 par Éric Beaumatin, l'Association Georges Perec[29] a « pour but de promouvoir la lecture, l'étude et le rayonnement de l'œuvre de Georges Perec et de développer, de conserver et exploiter un fonds documentaire qui est sa propriété et dont la vocation est publique ».

Ce fonds documentaire comprend la quasi-totalité des éditions françaises et étrangères des œuvres de Perec, ainsi que des études consacrées à cet auteur. Elle accueille également les travaux universitaires, francophones ou non, se rapportant à celui-ci.

Sise à Paris, à la bibliothèque de l'Arsenal, l'Association Georges Perec accueille les chercheurs lors de sa permanence hebdomadaire. Elle organise un séminaire précédemment mensuel, maintenant annuel, où, depuis 1986, des chercheurs viennent présenter leurs travaux.

Elle publie un bulletin bisannuel interne ainsi que les Cahiers Georges Perec[30].

Les Cahiers Georges Perec

Les Cahiers Georges Perec sont une publication de l'Association Georges Perec, dédiée aux études consacrées à celui-ci.

  • Première livraison des Cahiers Georges Perec : Colloque de Cerisy, juillet 1984 (P.O.L., 1985)
  • Deuxième : W ou le souvenir d'enfance : une fiction (Séminaire 1986/1987) (Textuel 34/44 no 21, 1988)
  • Troisième : Presbytère et prolétaires : le dossier PALF. Avec Marcel Bénabou (Éditions du Limon, 1989)
  • Quatrième : Les poèmes hétérogrammatiques (Éditions du Limon, 1990)
  • Cinquième : Mélanges (Éditions du Limon, 1993)
  • Sixième : L'Œil, d'abord... Georges Perec et la peinture (Éditions du Seuil, 1996), contenant des études de Jean-Yves Pouilloux, Bernard Magné, Ian Monk, Dominique Quélen, etc.
  • Septième : Antibiotiques (Le Castor astral, 2003)
  • Huitième : Colloque de Montréal (Le Castor astral, 2005)
  • Neuvième : Le Cinématographe (Le Castor astral, 2006)
  • Dixième : Perec et l'Art contemporain (Le Castor astral, 2010)
  • Onzième : Filiations perecquiennes (Le Castor astral, 2011)
  • Douzième : "Espèces d'espaces perecquiens" (Le Castor astral, 2015)

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • L'Arc, no 76, Georges Perec, Aix-en-Provence, L'Arc, 1979.
  • John Pedersen, Perec ou les textes croisés, éd. Munksgaard, Copenhague, 1985.
  • Claude Burgelin, Georges Perec, Éditions du Seuil collection Les Contemporains, 1990.
  • Philippe Lejeune, La Mémoire et l'Oblique. Georges Perec autobiographe, P.O.L., 1991.
  • Bernard Magné, Tentative d'inventaire pas trop approximatif des écrits de Georges Perec publié dans « Les cahiers de Littératures » aux Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 1993.
  • Anne Roche, Anne Roche commente « W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec », coll. « Folio », éditions Gallimard, 1995.
  • Sylvie Rosienski-Pellerin, "PERECgrinations ludiques", étude de quelques mécanismes du jeu dans l'œuvre romanesque de Georges Perec, éd. du Gref, Toronto, 1995.
  • Ali Magoudi, La Lettre fantôme, Les Éditions de Minuit, collection Paradoxe, 1996.
  • Claude Burgelin, Partie de dominos chez Monsieur Lefèvre. Perec avec Freud, Perec contre Freud, Circé, 1996.
  • Marc-Alain Ouaknin, La dialectique de l'oubli et de la mémoire chez Georges Perec, in Sigila no 2, 1998.
  • Bernard Magné, Georges Perec, Fernand Nathan, collection 128, 1999.
  • Manet van Montfrans, Georges Perec. La Contrainte du réel, éditions Rodopi, Amsterdam, 1999.
  • (it) Rinaldo Rinaldi, La grande catena. Studi su La Vie mode d'emploi di Georges Perec, Genova – Milano, Marietti 1820, 2004, p. 195.
  • Michel Sirvent, Perec ou le dialogue des genres, collection monographique en littérature française contemporaine 45, Amsterdam/New York, Rodopi, 2007, préface de Michaël Bishop, 229 p.
  • Maxime Decout (dir.), Europe, « Georges Perec », janvier-, no 993-994.
  • Richard Khaitzine Georges Perec - De la permutation des mots à l'alchimie du Verbe - La langue des oiseaux Tome 2, éditions Dervy, 2012.
  • Laurent Grison, Le Tombeau de Georges Perec, Éditions La Porte, collection « Poésie en voyage », 2015[31].
  • Christelle Reggiani (études réunies et prés. par), « Relire Perec », Presses universitaires de Rennes, 2017 (ISBN 978-2-7535-5053-7)
  • Claude Burgelin, Album Perec, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2017 (ISBN 978-2-07-019752-1).

Biographies

  • (en) David Bellos, Georges Perec: A Life in Words, Harvill/HarperCollins, 1993
    Les nombreuses rééditions de cet ouvrage en anglais, dont le dernier date de 2010, ainsi que les traductions en japonais (2015) et hébreu (2016), ont intégré au fil des ans les corrections signalées par des lecteurs et des lectrices, dont des proches de Perec. L’édition française, Georges Perec : Une vie dans les mots, traduit par Françoise Cartano et l’auteur (Seuil), lauréat du Prix Goncourt de la Biographie en 1994, n’ayant jamais eu de nouvelle édition, conserve les imprécisions du premier tirage en anglais et quelques autres erreurs qui lui sont propres. Elle reste néanmoins l’ouvrage de référence.

Revues

  • Le Cabinet d'amateur, consacrée à Georges Perec. Originellement publiée en volume, elle existe sur internet depuis 2000 sous forme de revue d'études pérecquiennes mise à disposition sur le site de l'Association Georges Perec[32].

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Perec dans W ou le Souvenir d'enfance (Première partie, chapitre VIII) orthographie le nom de sa mère « Schulevitz »
  2. Perec écrit dans W ou le Souvenir d'enfance (Première partie, chapitre VI) : « Je suis né le samedi […] dans une maternité sise 19, rue de l'Atlas […] »

Références

  1. Fiche « Georges Perec » sur le site de l'Oulipo.
  2. « Si je tente de définir ce que j'ai cherché à faire depuis que j'ai commencé à écrire, la première idée qui me vient à l'esprit est que je n'ai jamais écrit deux livres semblables, que je n'ai jamais eu envie de répéter dans un livre une formule, un système ou une manière élaborée dans un livre précédent. (…) En fait, me semble-t-il, au-delà de ces quatre pôles qui définissent les quatre horizons de mon travail — le monde qui m'entoure, ma propre histoire, le langage, la fiction —, mon ambition d'écrivain serait de parcourir toute la littérature de mon temps sans jamais avoir le sentiment de revenir sur mes pas ou de remarcher dans mes propres traces, et d'écrire tout ce qui est possible à un homme d'aujourd'hui d'écrire : des livres gros et des livres courts, des romans et des poèmes, des drames, des livrets d'opéra, des romans policiers, des romans d'aventures, des romans de science-fiction, des feuilletons, des livres pour enfants… » Georges Perec, Penser/Classer, La librairie du XXIe siècle, Le Seuil.
  3. Voir sur bibliobs.nouvelobs.com.
  4. « La graphie de son nom, Perec, est celle de son père, mais non celle de son grand-père ou de son oncle qui, eux, s'appellent Peretz » Claude Burgelin, Album Georges Perec, Gallimard, 2017, p. 14
  5. Archives de Paris. Dossiers des établissements privés de cure et de prévention, p. 6 [lire en ligne]
  6. Le Belleville de Georges Perec, interview de 3 minutes par Viviane Forrester en 1976.
  7. En remontant la rue Vilin, documentaire de 1992, réalisé par Robert Bober.
  8. Claude Burgelin, ib. p. 50.
  9. Claude Burgelin, ib. p. 23.
  10. Claude Burgelin, ib. p. 28.
  11. « Georges Perec » sur le site du lycée Geoffroy-Saint-Hilaire, consulté le 2 janvier 2012.
  12. a et b Claude Burgelin, ib. pp. 59-62.
  13. Denis Cosnard, « Mort de Paulette Perec, veuve de Georges Perec », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  14. Mariane Perruche, J-B Pontalis : Une œuvre, trois rencontres, Sartre, Lacan, Perec, L'Harmattan, 2008 (ISBN 9782296053007).
  15. Préface de Claude Burgelin à L'attentat de Sarajevo, Paris, Le Seuil, collection La Librairie du XXIe siècle, 2016, p. 9-27.
  16. Préface de Claude Burgelin à Le Condottière, Paris, Points Seuil, 2013, p. 30.
  17. Présentation de Oulipo par Marcel Bénabou et Jacques Roubaud consulté le 24 mars 2010.
  18. « Georges Perec, ses mots croisés mythiques. 135 grilles et leurs solutions », Le Point, supplément de juillet-août 2017.
  19. Cimetière du Père-Lachaise sur le site de la mairie de Paris, consulté le 24 mars 2010.
  20. Voir sur lyc-st-hilaire-etampes.ac-versailles.fr.
  21. Le prix Renaudot : présentation et liste des lauréats, sur le site La République des Lettres, consulté le 24 mars 2010.
  22. Voir Roger-Michel Allemand, « W ou la Fracture du sujet », Ariane, Université de Lisbonne, nos 14-15,‎ , p. 99-113
  23. Voir Michel Sirvent, Georges Perec ou le Dialogue des genres, Rodopi,
  24. https://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/tentative-de-description-de-choses-vues-au-carrefour-mabillon-le-19-mai-1978 Tentative de description de choses vues au carrefour Mabillon le 19 mai 1978], podcast sur France Culture.
  25. « Et ils jouent aussi... : Georges Perec », Jeux et Stratégie, no 1,‎ , p. 30-32.
  26. Le Grand Palindrome.
  27. Le prix Médicis : présentation et liste des lauréats, sur le site La République des Lettres consulté le 24 mars 2010.
  28. « L’icône Georges Perec entre dans “La Pléiade” » sur lemonde.fr.
  29. Site de l'association.
  30. Voir sur le site de l'association.
  31. Cet opuscule est une œuvre de création qui rend hommage à Georges Perec dans une forme poétique renouvelée, celle du tombeau.
  32. Le Cabinet d'amateur sur site de l'Association Georges Perec.