Georges Joubin

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Georges Joubin
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Naissance
Décès
(à 95 ans)
Paris
Nom de naissance
Alfred Flavien Georges Joubin
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Distinction

Alfred Flavien Georges Joubin est un peintre et dessinateur français né à Digny (Eure-et-Loir) le et mort à Paris (14e)[1] le .

Biographie[modifier | modifier le code]

La cité d'artistes « Les Fusains » au 22, rue Tourlaque à Paris.

Très tôt orphelin d'un père lui-même artiste peintre[2], Georges Joubin est l'élève de Jean-Pierre Laurens à l'Académie Julian en 1906, puis de Gabriel Ferrier à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1908[3].

Il s'installe en 1912 dans la cité d'artistes « Les Fusains », à Montmartre (quartier des Grandes-Carrières) où il participera, au sein d'un groupe de 19 signataires comptant notamment Maurice Asselin, Pierre Bonnard, Pere Créixams, André Dignimont et Jules Pascin, à la fondation de l'École de Montmartre, y étant l'initiateur du manifeste proclamant : « nous croyons pouvoir réaliser une œuvre non pas nourrie d'abstraction, mais plongeant aux racines même de la vie »[2]. De fait, observe Gérald Schurr, « pas de fioritures dans l'ordonnance de ses tableaux construits par contrastes, par oppositions de couleurs puissantes. Cette force, ces volumes sculpturaux, ces formes monumentales, font penser à l'art de François Desnoyer dans un dépouillement qui balaie tout ce qui n'est pas structuré, tout ce qui n'exprime pas durement la permanence de la nature »[4].

Georges Joubin meurt en 1983 : « jusqu'à sa mort à 95 ans », restitue encore Gérald Schurr, « il refusera de prêter l'oreille aux théories et aux systèmes et suivra, impavide et sans détours, la route qu'il sait être la sienne[4]. ». Il repose au cimetière parisien de Saint-Ouen[5].

Une rue de Digny, sa ville natale, porte aujourd'hui le nom du peintre. À Saint-Rémy-lès-Chevreuse, la Fondation de Coubertin conserve son portrait en buste sculpté en 1978 par René Collamarini[6].

Expositions[modifier | modifier le code]

Exposition personnelle[modifier | modifier le code]

  • Galerie Eve Adam, Paris, 1923.
  • Hommage à Georges Joubin, Paris, musée de Montmartre, 1988[7].
  • Georges Joubin, fondateur de l'École de Montmartre, galerie des Lyons, Paris, 9, rue de Beaune, 1991.

Exposition collective[modifier | modifier le code]

Ventes publiques[modifier | modifier le code]

  • Claude Robert, commissaire-priseur, ventes de l'atelier Georges Joubin, hôtel Drouot, Paris, [9] et [10].
  • Binoche et Godeau, commissaires-priseurs, vente de l'atelier Georges Joubin, hôtel Drouot, Paris, [11].

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « C'est un peintre de Paris, de ligne la plus classique, dans la tradition française illustrée par Albert Marquet et André Dunoyer de Segonzac. Ses dessins et ses peintures font ressortir la réalité physique des êtres et des choses, vont directement à ce qui peut exprimer leur nature. Son œuvre, pleine de vie, est une force de persuasion exemplaire. En bon naturaliste, il transpose dans sa propre vision la simple réalité de tous les jours, réalité vivante et poétique. » - Claude Robert[10]
  • « Le style de Joubin : de longues plages de couleur unie, des volumes cernés d'un trait sombre, des fleurs, des natures mortes, des paysages, des portraits et des nus indiqués d'une main sûre, et surtout des vues de Paris — de Montmartre en particulier — solidement architecturées, où grouillent des silhouettes indiquées dans une sténographie à la Marquet. » - Gérald Schurr[7]
  • « S'il a peint des natures mortes, des fleurs, des portraits et des nus, c'est dans ses paysages de villes, de Paris, de son quartier avec ses camelots et ses animations, qu'il est le plus fidèle à sa personnalité. Réaliste vigoureux, dans la lignée de Marquet, il est resté attaché au style des années trente où les formes sont nettement cernées et les couleurs posées en aplats. » - Dictionnaire Bénézit[3]

Récompense[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de décès (n°432) dans les registres de décès du 14ème arrondissement de Paris pour l'année 1983
  2. a b et c Ville de Digny, Georges Joubin
  3. a b et c Dictionnaire Bénézit, vol.7, Gründ, 1999, p. 610-611.
  4. a et b Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, 1820-1920, vol.6, Les Éditions de l'Amateur, 1985, p. 212-213.
  5. Landru cimetières, Cimetières de France et d'ailleurs - Le cimetière parisien de Saint-Ouen, personnalités y reposant.
  6. [PDF] Fondation de Coubertin, René Collamarini.
  7. a et b Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, p. 471.
  8. Ouvrage collectif, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Denoël, 1984.
  9. Claude Robert, « Georges Joubin », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°8, 22 février 1974, p. 2.
  10. a et b Claude Robert, « Georges Joubin, peintre de Montmartre », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°34, 11 octobre 1974, p. 2.
  11. La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°20, 13 mai 1988, p. 17.
  12. Salon de la Société nationale des beaux-arts, Le Prix Puvis-de-Chavannes.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Cassou, Pierre Courthion, Bernard Dorival, Georges Duby, Serge Fauchereau, René Huyghe, Jean Leymarie, Jean Monneret, André Parinaud, Pierre Roumeguère, Michel Seuphor, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Denoël, 1984.
  • Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, 1820-1920, vol.6, Les Éditions de l'Amateur, 1985.
  • Georges Joubin, fondateur de l'École de Montmartre, Galerie des Lyons / Imprimerie du Cèdre, Bois-Guillaume, 1991.
  • Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]