Georges Dumas (résistant)

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Georges Dumas
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BrantômeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Georges Dumas est un résistant français, né le à Limoges (Haute-Vienne), exécuté sommairement le à Brantôme (Dordogne).

Biographie[modifier | modifier le code]

Marié à Élisabeth Lecanuet, il est fonctionnaire des impôts, détaché à la mairie de Limoges pour gérer les régies des services publics municipaux. Il est le père de l'homme politique Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand (1988-1993), député de la Haute-Vienne, de la Corrèze puis de la Dordogne, Président du Conseil Constitutionnel (1995-2000).

Membre du Parti socialiste, interdit par les autorités de Vichy, et de l'Armée secrète, Georges Dumas est arrêté sur dénonciation à la Gestapo le , comme chef régional du Noyautage des administrations publiques (NAP), Il a été interné à la prison de Limoges. Georges Dumas sauva aussi la vie d'Henri Sandler, qui devait devenir le président de la communauté juive de Limoges. Georges Dumas aida également la famille Guterbaum qui avait trouvé refuge dans une ferme de Saint-Priest-sous-Aixe. C'est son fils Roland qui leur porte du ravitaillement à vélo[1].

En représailles à l’assassinat de trois officiers supérieurs allemands, par des maquisards, dans les environs de Brantôme vingt-cinq otages dont Georges Dumas, furent pris à la prison de Limoges et fusillés dans une carrière désaffectée de Brantôme près de l’embranchement des routes de Nontron et d’Angoulême. Un jeune domestique de ferme présent sur les lieux connut le même sort tragique. Ils ont été exécutés par des éléments de la Légion nord-africaine placée sous le commandement d’Alexandre Villaplane et intégrés à Hilfspolizei. Le peloton d’exécution pourrait avoir été commandé par August Meier, lieutenant colonel SS, Kommandeur de la Sipo SD de Limoges.

À la Libération, Roland, âgé de vingt-trois ans, reconnut le cadavre de son père à sa cravate coupée, dans le charnier des victimes. Georges Dumas fut réinhumé dans le cimetière de Louyat à Limoges. Jean, le jeune frère de Roland, des années plus tard, se suicida en se jetant dans la Vienne le jour anniversaire de l’arrestation de son père. À Brantôme, près de l’embranchement des routes de Nontron et d’Angoulême, une stèle commémore les vingt-six exécutés du .

Distinctions[modifier | modifier le code]

Georges Dumas obtint le titre de Juste parmi les Nations, pour avoir aidé à mettre à l’abri Simone Nathan, une amie de lycée de sa fille et soutenu Henri Sangler, président de la communauté juive de Limoges.

Il a reçu la :

Hommages[modifier | modifier le code]

À Jérusalem, une plaque l’honore et un arbre a été planté dans le jardin des Justes à l’époque où Roland Dumas était ministre.

Une avenue de Limoges porte son nom.

Source[modifier | modifier le code]

  1. https://www.ajpn.org/juste-Georges-Dumas-975.html
  2. « Base des médaillés de la résistance », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).

Son fils, le Ministre Roland Dumas, parle souvent de son père et des circonstances de son arrestation ds Roland Dumas, Politiquement incorrect, Cherche Midi, 2015.