Georges Abrial

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Georges Abrial de Péga
Levasseur-Abrial au meeting de Combegrasse en 1922.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
VauvilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Georges AbrialVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paul Emile Georges AbrialVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Paul Émile Georges Abrial de Péga, né le à Paris et mort le à Vauville[1] (Manche), est un pionnier français du vol à voile.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine et formation[modifier | modifier le code]

Georges Abrial est né le au 122, Boulevard de Port-Royal du 14e arrondissement de Paris[1].

Il fait son premier baptême de l’air en 1904. Il construit dès 1909 des modèles réduits de planeur. Il poursuit des études à l’Institut aéronautique de Saint-Cyr qui venait d'être fondé en 1909[2].

Incorporé dans l'armée, il entre le dans l'aviation en tant que motocycliste[3].

Concepteur d'avion et de planeur[modifier | modifier le code]

Georges Abrial de Péga entre comme aérodynamicien chez Levasseur, où il construit trois planeurs et un avion de tourisme biplace : l'Abrial A-3 Oricou, doté d'un moteur de 40 ch, construit en 1927. Après la conception d'appareils de conception classique, il se tourne vers la formule de l’aile volante, teste à nouveau de nombreux modèles réduits, différents profils d’aile, et réalise finalement un avion sans queue extrapolé du Caudron C.260 : l’Abrial A-260. Revenant au vol à voile, il entreprend la réalisation d’un planeur sans queue, l’Abrial A-12 Bagoas, qu’il surnommera du nom d’un célèbre empoisonneur de l’antiquité car il ne parviendra jamais à le mettre au point. Les travaux réalisés pour ce projet seront repris par d’autres. Le planeur Fauvel AV-2 fait appel à un profil Abrial modifié, tout comme le Al Backstrom EPB-1 Flying Plank[4].

Promoteur du vol à voile[modifier | modifier le code]

Georges Abrial effectue ses premiers vols sur planeur, au lendemain de la Première Guerre mondiale, d'abord en Auvergne, puis dès 1922 à Vauville dans la Manche où il organise le premier camp permanent de vol à voile. Le centre prospère rapidement et le pilote Alexis Maneyrol qui lui donnera son nom viendra y battre le record du monde de durée[5]. Le camp devient l’un des tout premiers centres de vol à voile de France[6].

Après l'échec de la conception de planeurs, Georges Abrial se consacre à la promotion du vol à voile, jouant un rôle très important dans le développement de ce sport en France. En 1930[7], il crée le Groupe l’Air qui regroupait essentiellement des membres ayant des connaissances très étendues d'aérodynamique, instruments, construction, enduits, issus des services étatiques[8].

Le , il fait partie des invités de marque à l'inauguration de l'aérodrome d'Étrépagny dans le département de l'Eure, dont le programme cite « Abrial est l'as français du vol remorqué. Pilote de grande valeur, organisateur minutieux (c'est le Président du groupement "L'AIR"), c'est l'un des plus fervents propagandistes qui aient travaillé au développement de l'idée aérienne. Son planeur qu'un avion remorque pour lui donner l'altitude nécessaire, est une finesse telle qu'entre les doigts d'un tel guide, ses évolutions ont la grâce de celles de l'hirondelle ».

Après la Seconde Guerre mondiale, Georges Abrial poursuit la promotion de cette discipline en France et en Afrique française[4].

Il dessine en 1954 un planeur aile-volante, l’Abrial A-13 Buse, qui ne sera jamais achevé[4].

Georges Abrial va ainsi se consacrer toute sa vie durant à la formation de plusieurs milliers de jeunes[9]. C’est alors qu'il suit des yeux les évolutions des planeurs, qu’une crise cardiaque le foudroie[5].

En 1969, Georges Abrial continuait à piloter. Il avait déjà piloté 282 types différents d’avions, planeurs, autogyres et totalisait 3 130 heures de vols, dont plus de 1 000 sur planeur. Ses travaux mondialement connus comme ses écrits pertinents et son expérience l’avaient conduit à la présidence de l’Association française aérienne qu’il occupa jusqu'à son décès[10].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Vauville, haut-lieu du vol à voile français, Aviasport, 1969.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Georges Abrial est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur[11].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Accueil - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le ), cote du lot : V4E 9710.
  2. « L'Institut AéroTechnique », sur le site de l’Institut aérotechnique (consulté le ).
  3. Notice de la base Mémoire des hommes du ministère de la Défense, [lire en ligne].
  4. a b et c « Abrial A-12 / A-13 », sur le site « Les ailes volantes de Charles Fauvel », (consulté le ).
  5. a et b Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, , p. 13 (ISBN 978-2-84734-060-0).
  6. Georges Abrial, Vauville, haut-lieu du vol à voile français, Aviasport, 1969.
  7. « Georges Abrial - Yves Zimmermann », sur le site « Aérostèles - Lieux de mémoire aéronautique » (consulté le ).
  8. « Ce qu'est le Groupe l'Air », sur le site du Groupe l’Air (consulté le ).
  9. « GEORGES ABRIAL (1898 - 1970), France », sur le site « Pionniers de l'aviation et pilotes d'essais », (consulté le ).
  10. Michel Malabat, « Rétroplane à Vauville », Planeurs, , [lire en ligne].
  11. « Cote LH/19800035/1030/18877 », base Léonore, ministère français de la Culture.