Georges-Auguste Leschot

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Georges-Auguste Leschot
Portrait de Georges-Auguste Leschot
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Jean-Frédéric Leschot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Daniel Ceppi (arrière-petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
signature de Georges-Auguste Leschot
Signature

Georges Auguste Leschot, né à Genève le et mort à Plainpalais (maintenant Genève) le , est un mécanicien-horloger et inventeur genevois. Il a créé des outils perfectionnés pour fabriquer des mouvements interchangeables et un perforateur à couronne de diamants (1862). Ce type de machine a servi au percement de nombreux tunnels routiers et ferroviaires.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l’horloger Jean-Frédéric Leschot (1747-1824) et de Susanne Catherine Himely, Georges Auguste Leschot épouse en 1829 Charlotte Thérèse Françoise Chuit. En 1830, il conçoit l'échappement à ancre suisse que son confrère, Antoine Léchaud, fabrique en série.

En 1839, il est chef d'atelier chez Vacheron Constantin. On lui doit l'invention du pantographe qui permet la standardisation et l'interchangeabilité des composants sur les montres dotées d'un même calibre. Il obtient en 1845 un prix fondé par Auguste de la Rive pour des inventions utiles à l'industrie suisse[1].

Leschot gagne une renommée internationale grâce à l'invention d'un perforateur rotatif des roches dures à l'aide de burins en diamants noirs, ou carbonados, avec entrainement hydraulique (tarières à couronne). En 1860, cette invention est mise au point avec la collaboration de son fils Rodolphe, qui en fait des démonstrations publiques à Paris, avec son associé, en 1862[1],[Note 1].

La couronne diamantée est brevetée en France le , ainsi que dans d'autres pays européens et aux États-Unis[2].

Un développement plus poussé du perforateur étant nécessaire, les Leschot achèvent les travaux, en collaboration avec l'ingénieur Stanislas de Laroche-Tolay et Perret, et le testent dans plusieurs projets de creusement de tunnels, avant de l'exposer en 1867 à l'Exposition universelle de Paris.

C'est en 1868, que Frederick Beaumont (en), un officier des Royal Engineers, creuse un puits à la carrière de Croesor (en) au Pays de Galles, à l'aide d'une plate-forme de forage entièrement mécanique à vapeur qui utilise des éléments en diamant, inspirés des travaux des Leschot[2].

Le perforateur rotatif, système Leschot, facilita le travail dans les mines, les carrières et le percement de nombreux tunnels ; la perforatrice d'Alfred Brandt (de), utilisée pour une des galeries de l’Arlberg ou le tunnel du Simplon s'en inspire directement, en remplaçant les diamants noirs dont les prix avaient monté par des pointes d'acier[1].

Leschot obtient en 1876 la médaille d'or de la Société des Arts de Genève pour ce perforateur.

Georges Leschot est le trisaïeul du dessinateur Daniel Ceppi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les Leschot étant submergés de travail, ils ont décidé d'engager un mécanicien expérimenté, Charles Sechehaye, pour construire l'appareil. La première foreuse au diamant a été construite à Genève en 1862

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Colladon 1884.
  2. a et b (en) M Hall Diamond drilling, « The History of the Diamond Core Dill – a Timeline », sur mhdiamonddrilling.co.uk (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Marc Thury, « Georges Leschot », Journal de Genève,‎ et « Georges Leschot », Journal de Genève,‎ .
  • Louis Figuier, « Grands tunnels et railways métropolitains », dans Les nouvelles conquêtes de la Science, Paris, Librairie Illustrée, .
  • D. Colladon, « Sur les principales inventions de G.-A. Leschot », Comptes rendus des séances hebdomadaires de l'Académie des Sciences, vol. 98,‎ , p. 475-479 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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