Georges-Évariste Colombel

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Georges-Évariste Colombel, né le à Nantes et mort le à Nantes[1], est un homme politique français, d'orientation républicaine, maire de Nantes de 1881 à 1885.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils d'Évariste Colombel, maire de Nantes de 1848 à 1852, et d'Eugénie Monnier du Pavillon, il est élève du collège royal (puis lycée national) de 1845 à 1856, donc dès les classes primaires. En 1850-51, en sixième, il a pour professeur de lettres Julien-Charles Lechat, futur maire de Nantes (1874-1881). En , en troisième, il est impliqué dans une affaire qui défraye la chronique du lycée : la « grande évasion » de plusieurs lycéens. Il obtient un baccalauréat ès-sciences en 1856, année de la mort de son père.

Avocat et maire de Saint-Julien-de-Concelles[modifier | modifier le code]

Il suit ses études à la faculté de droit de Rennes puis à celle de Paris.

Le , il épouse Lucy Goupilleau, fille de François Lucien Goupilleau, courtier, consul de Hanovre à Nantes, et de Désirée Labruère du Coudray, dont il aura deux fils.

En 1864, il devient avocat, comme son père.

En 1865, il est nommé maire de Saint-Julien-de-Concelles, mandat qu'il assure jusqu'en 1867. En 1870, il fait partie des opposants au régime impérial, aux côtés d'Ange Guépin et de Berruyer.

Il est élu conseiller municipal de Nantes en avec René Waldeck-Rousseau. En 1874, il démissionne pour protester contre la nomination comme maire de René de Cornulier. Mais il revient rapidement et, de la fin de 1874 à 1881, il est adjoint de Julien-Charles Lechat.

Premier maire de Nantes élu par le conseil municipal (1882)[modifier | modifier le code]

Celui-ci ayant démissionné en , ainsi que ses adjoints, l'intérim est assuré par Mathurin Brissonneau à partir du . Mais, le , Georges-Évariste Colombel est nommé maire de Nantes ; le , en application de la loi du , a lieu la première élection du maire par le conseil municipal : il obtient 23 voix contre 3 à Mathurin Brissonneau et 2 à Édouard Normand.

Son mandat est marqué par une épidémie de choléra qui frappe le faubourg de Richebourg en et fait une centaine de morts ; il intervient personnellement dans la lutte contre ce fléau.

Le , il présente sa démission, mais est réélu maire lors de la séance du . Candidat aux élections législatives du , il est battu ; critiqué par ailleurs pour sa gestion municipale, il démissionne de nouveau le [2] 1885 et lors de la séance du , il n'obtient que 5 voix contre 20 à Édouard Normand[3]. À la suite de cet échec, il quitte la direction du congrès opportuniste de Loire-Inférieure.

Installation à Paris[modifier | modifier le code]

Il quitte ensuite Nantes pour Paris ; sur le plan politique, il se rapproche du général Boulanger ; sur le plan personnel, il connait une certaine déréliction (dettes, divorce) et finit par se suicider en 1894.

Il a été membre de la Société académique de Nantes, occupant le poste de secrétaire général et écrivant plusieurs articles pour les Annales de la Société.

Mort[modifier | modifier le code]

Georges-Évariste Colombel meurt le et est enterré au cimetière La Bouteillerie[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Imprimerie Salières, Nantes, 1890
  • Édouard Pied, Notices sur les Rues, Ruelles, Cours, Impasses, Quais, Ponts, Boulevards, Places et Promenades de la ville de Nantes, Nantes, Imprimerie A. Dugas & Cie, , 331 p. (lire en ligne), p. 72
  • Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters (dir.), Le Lycée Clemenceau. 200 ans d'histoire, Nantes, éditions Coiffard, , 491 p. (ISBN 9782910366858), fiche biographique page 388 (ancien élève). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guiffan, 2008
  2. Guiffan et Livre doré.
  3. Livre doré, page 29.
  4. Éric Lhommeau et Karen Roberts, Guide du cimetière de la Bouteillerie Nantes, Nantes, Le Veilleur de nuit, , 88 p. (ISBN 978-2-9528652-5-8), p. 55.