George Szekeres

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George Szekeres
Description de cette image, également commentée ci-après
G. Szekeres en 2001.
Nom de naissance Szekeres György
Naissance
Budapest (Hongrie)
Décès (à 94 ans)
Adélaïde (Australie)
Nationalité hongrois/australien
Résidence Hongrie, Chine, Australie
Domaines mathématiques
Institutions Université d'Adélaïde
Université de Nouvelle-Galles du Sud
Formation université polytechnique de Budapest
Étudiants en thèse Alfred van der Poorten[1]
Renommé pour snark de Szekeres
coordonnées de Kruskal-Szekeres
théorème d'Erdős-Szekeres
Distinctions médaille Thomas Ranken Lyle (1968)
membre honoraire de l'Ordre d'Australie (2002)

George Szekeres (prononciation hongroise : [ˈsɛkɛɾɛʃ ]) est un mathématicien hongrois et australien, né en 1911 à Budapest et mort en 2005 à Adélaïde.

Premières années[modifier | modifier le code]

Szekeres obtint une licence de chimie à l'université polytechnique de Budapest. Il travailla six ans à Budapest, comme analyste. En 1936[2], il épousa Esther Klein. Juive, la famille dut fuir les persécutions nazies, si bien que Szekeres prit un poste à Shanghai, en Chine. Ils vécurent là-bas durant la Guerre sino-japonaise et la guerre civile chinoise. Leur premier enfant, Peter, naquit à Shanghai.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1948, il accepta avec joie une proposition de poste à l'université d'Adélaïde, en Australie. Les soucis étaient derrière lui : il put entamer une vie prospère de mathématicien. Son second enfant, Judy, naquit en 1954. En 1963, la famille déménagea à Sydney car Szekeres avait obtenu un poste à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, où il enseigna jusqu'à sa retraite en 1975. Il conçut aussi des problèmes pour les olympiades de mathématiques entre lycéens organisées par son université, et pour une compétition annuelle entre prégradués tenue par la Société mathématique de l'université de Sydney.

Toute sa vie, Szekeres a travaillé en collaboration étroite avec beaucoup d'éminents mathématiciens de son époque, dont son épouse Esther, Paul Erdős[3], Pál Turán, Béla Bollobás, Ronald Graham, Alfred van der Poorten, Miklós Laczkovich et John Coates.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Le Happy Ending problem est un exemple de l'emprise des mathématiques sur la vie de George Szekeres. En 1933, il se réunissait presque tous les dimanches à Budapest avec d'autres étudiants pour discuter, entre autres, de mathématiques. À l'une de ces réunions, Esther Klein proposa le problème suivant :

Montrer qu'étant donnés cinq points du plan en position générale, quatre d'entre eux forment un quadrilatère convexe.

Après avoir laissé George, Paul Erdős et les autres étudiants se gratter la tête un bon moment, Esther expliqua sa preuve[6]. En 1935, George publia avec Paul un article[7] généralisant ce résultat et considéré comme un des travaux fondamentaux dans le domaine de la géométrie combinatoire. Erdős baptisa ce problème Happy Ending (« de fin heureuse ») parce qu'il aboutit au mariage de George et Esther[8].

George et Esther sont morts à Adélaïde le même jour (), à une heure d'intervalle[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « George Szekeres » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « George Szekeres », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  2. (en) Michael Cowling (en), « Obituary: George Skekeres, 29/5/1911-28/8/2005; Esther Szekeres-Klein, 20/2/1910-28/8/2005 », Aust. Math. Soc. Gaz., vol. 31, no 3,‎ , p. 221-224 (lire en ligne).
  3. Georges et Esther ont tous deux un nombre d'Erdős égal à 1.
  4. (en) « Szekeres, George — Centenary Medal », sur It's an Honour (en).
  5. (en) « Szekeres, George — Member of the Order of Australia », sur It's an Honour.
  6. Ivar Peterson, « Planes of Budapest », (version du sur Internet Archive).
  7. (en) Paul Erdős et George Szekeres, « A combinatorial problem in geometry », Compos. Math., vol. 2,‎ , p. 463-470 (lire en ligne).
  8. a et b (en) « A world of teaching and numbers - times two : George and Esther Szekeres, Mathematicians, 1911-2005, 1910-2005 », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) J. R. Giles et J. S. Wallis, « George Szekeres. With affection and respect », J. Aust. Math. Soc. (Series A), vol. 21, no 4,‎ , p. 385-392

Liens externes[modifier | modifier le code]