George Simion
George Simion | |
![]() George Simion en 2025. | |
Fonctions | |
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Député roumain | |
En fonction depuis le (4 ans, 4 mois et 23 jours) |
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Élection | 6 décembre 2020 |
Réélection | 1er décembre 2024 |
Circonscription | Bucarest |
Législature | 56e et 57e |
Groupe politique | AUR |
Président de l'Alliance pour l'unité des Roumains | |
En fonction depuis le (5 ans, 5 mois et 13 jours) |
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Avec | Claudiu Târziu |
Prédécesseur | Fonction créée |
Biographie | |
Nom de naissance | George Nicolae Simion |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Focșani (Roumanie) |
Nationalité | Roumaine |
Parti politique | AUR |
Diplômé de | Université de Bucarest Université Alexandru Ioan Cuza de Iași |
Profession | Économiste Historien |
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George-Nicolae Simion, né le à Focșani, est un homme politique roumain.
Avec Claudiu Târziu, il fonde puis préside le parti d'extrême droite Alliance pour l'unité des Roumains (AUR). Il est élu député en 2020.
Lors de l'élection présidentielle de 2024, il arrive quatrième au premier tour avec 13,9 % des voix et apporte son soutien à Călin Georgescu. De nouveau candidat en 2025 après l'annulation du scrutin de l'année précédente et l'inéligibilité de Georgescu, il arrive en tête du premier tour avec 41 % des suffrages.
Situation personnelle
[modifier | modifier le code]Origines
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George Simion naît le à Focșani, chef-lieu du județ de Vrancea, en Roumanie.
Formation
[modifier | modifier le code]Il est diplômé du collège national Gheorghe Lazăr de Bucarest. Il étudie ensuite à l'université de Bucarest, à la faculté de commerce et d'administration, puis à l'université Alexandru Ioan Cuza de Iași, où il obtient une maîtrise en histoire[1].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]George Simion commence à militer en faveur de l'unification de la Roumanie et de la Moldavie. Il crée plusieurs organisations et événements notables et participe à plusieurs manifestations en soutien aux Moldaves roumanophones. Il est, de ce fait, interdit d'entrer en Moldavie à plusieurs reprises.
Élections européennes de 2019
[modifier | modifier le code]Candidat indépendant aux élections européennes de 2019 en Roumanie, il prône un message « anti-parti », arguant que seul un candidat sans étiquette et non les différents intérêts partisans peut véritablement représenter les intérêts des Roumains. Il se pose en défenseur des droits des minorités roumaines, comme en Serbie ou en Ukraine, ainsi que pour la protection des droits des membres de la diaspora roumaine travaillant dans l'Union européenne. Il exprime également son intention d'arrêter la déforestation illégale du pays et la construction d'autoroutes reliant la Roumanie et la Moldavie[2]. Il obtient 1,3 % des voix, échouant à obtenir un siège au Parlement européen[3].
Création et co-présidence de l'AUR
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Le , lors de la fête nationale roumaine, il co-fonde l'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR) à Alba Iulia, ville qui symbolise l'unification roumaine[4]. Avec Claudiu Târziu, il préside ce parti, défini comme d'extrême droite, ultranationaliste, notamment opposé au mariage homosexuel et à la vaccination contre la Covid-19[5]. Il déploie sa communication notamment autour de théories complotistes sur la question des vaccins et en accusant l'Union européenne de vouloir « forcer les Roumains à manger des insectes »[6].
Élections présidentielle et parlementaires de 2024
[modifier | modifier le code]Candidat à l'élection présidentielle de 2024, il arrive en quatrième position au premier tour avec 13,86 % des suffrages exprimés. En vue du second tour, il soutient l'indépendant pro-russe Călin Georgescu, arrivé en tête et donné favori face à Elena Lasconi. Mais la Cour constitutionnelle invalide le scrutin à deux jours du second tour, une décision qu'il dénonce.
Aux élections parlementaires qui suivent, l'AUR obtient 18 % des voix – soit neuf points de plus qu'en 2020 et avec deux fois plus d'élus – tandis que le Parti de la jeunesse (POT), soutien de Călin Georgescu, fait son entrée au Parlement. George Simion est réélu député.
Élection présidentielle de 2025
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George Simion se représente lors de l'élection présidentielle de 2025.
Durant sa campagne, il dénonce l'inéligibilité de Călin Georgescu et promet de le porter au pouvoir, à travers soit « un référendum, des élections anticipées ou la formation d'une coalition au Parlement qui le nommerait Premier ministre »[7],[8],[9].
Simion arrive largement en tête du premier tour, avec 40,9 % des voix, dépassant de loin le score de Georgescu lors de la précédente élection annulée[10]. Le second tour l'oppose au maire libéral de Bucarest, Nicușor Dan[11].
Prises de position
[modifier | modifier le code]Conflit israélo-palestinien
[modifier | modifier le code]En , Simion rencontre l'ambassadeur d'Israël en Roumanie, Reuven Azar, ainsi que Yossi Dagan, politicien israélien du Likoud et chef du Conseil régional de la colonie de Shomron en Cisjordanie[12]. Lors de cette rencontre, Simion a reconnu et exprimé ses regrets concernant le rôle de la Roumanie dans l'Holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale, en promettant de lutter contre l'antisémitisme. Il soutient également l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, en soulignant ce qu'il a décrit comme « le droit historique du peuple juif de construire et de vivre dans des communautés et des villes en Judée et en Samarie, berceau de l'histoire du peuple juif depuis les temps bibliques »[13].
États-Unis et Donald Trump
[modifier | modifier le code]George Simion est un admirateur de Donald Trump et du mouvement trumpiste[14]. Il affirme être le seul candidat capable d'empêcher un potentiel retrait des troupes américaines de Roumanie[7].
Guerre en Ukraine
[modifier | modifier le code]En , Simion déclare qu'il ne croyait pas que la Russie représentait une menace significative pour l'OTAN, affirmant que « la Russie n'a pas le potentiel de représenter une menace significative pour la plus grande alliance militaire du monde », précisant que le seul risque pour le flanc oriental de l'OTAN était le propre démantèlement de l'alliance[15]. Il se prononce aussi contre l'aide militaire européen à l'Ukraine[7],[16].
Le , le Service de sécurité d'Ukraine impose une interdiction d'entrée de trois ans à Simion pour « activités systématiques anti-ukrainiennes »[17]. Simion réfute ces accusations, affirmant que son interdiction était due à ses « activités pro-roumaines » et à sa défense des droits de la minorité roumaine en Ukraine[18].
Irrédentisme
[modifier | modifier le code]Il adopte aussi des positions irrédentistes et soutient la restauration des frontières roumaines d'avant la Seconde Guerre mondiale, qui incluent la totalité de de la Moldavie ainsi que des parties de la Bulgarie et de l' Ukraine, ce qui lui vaut d'être déclaré persona non grata dans ces deux derniers pays[7].
Controverses
[modifier | modifier le code]L'ancien ministre de la Défense de Moldavie Anatol Șalaru a accusé Simion d'avoir rencontré un chef du Service fédéral de sécurité russe (FSB) à Tchernivtsi, en Ukraine, en 2011[19],[14].
Simion et son parti ont également été critiqués pour avoir aidé deux anciens soldats (Francisc Tobă et Nicolae Roman), accusés d'avoir participé à la répression de la révolution roumaine de 1989, à entrer au Parlement roumain. La présence des membres du parti devant l'Opéra national de Timișoara, symbole de la révolution roumaine, a également provoqué le mécontentement[20].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ (ro) Darius Mureșan, « George Simion, liderul unioniștilor, la DC News », DCNews, (lire en ligne)
- ↑ (ro) Alina Popescu, Dumitru Oprițoiu, Diana Racoviță et Sabina Strimbovschi, « Ghidul alegătorilor români informați », Europuls, , p. 1–52
- ↑ (ro) Cătălin Hopulele, « George Simion a fost susținut de primarul Iașiului, Mihai Chirica, la alegerile europarlamentare din 2019. "Este un român adevărat" », Libertatea, (lire en ligne)
- ↑ (ro) Cristina Scutaru, « George Simion a lansat Alianța pentru Unirea Românilor. Este AUR », DCNews, (lire en ligne)
- ↑ (en) Stephen McGrath, « How a far-right party came from nowhere to shock in Romania's election », Euronews, (lire en ligne)
- ↑ « Le Rassemblement national cultive ses alliances avec les partis les plus extrémistes d’Europe », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- (en) « Romanian election favourite pledges to stop potential US troop withdrawal »
, sur Reuters, (consulté le )
- ↑ https://www.digi24.ro/alegeri-prezidentiale-2025/george-simion-a-mers-la-vot-insotit-de-calin-georgescu-presedintele-aur-am-votat-cu-calin-georgescu-3224865
- ↑ « "Porter Calin Georgescu au pouvoir" : en tête de la présidentielle roumaine, le candidat d'extrême droite annonce la couleur »
, sur Marianne, (consulté le )
- ↑ Matei Danes, « En Roumanie, le nationaliste George Simion balaye ses adversaires au premier tour de la présidentielle »
, sur France 24, (consulté le )
- ↑ Ramona Bloj, « L’extrême droite en tête au premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie : le second tour verra George Simion s’opposer à Nicușor Dan »
, sur Le Grand Continent, (consulté le )
- ↑ (en) « Far-right MP admits Romania's role in Holocaust in meeting with Israelis », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Israeli envoy meets head of Romanian party accused of antisemitism, drawing rebuke », The Times of Israel, (lire en ligne)
- « George Simion, le Trump des Carpates », sur Le Journal (consulté le )
- ↑ (en) « Russia not a threat to NATO, Romanian hard-right presidental favourite says », Reuters, (lire en ligne)
- ↑ (en) Marian Chiriac, « Trump’s Shadow Looms Large over Romanian Election Rerun »
, sur Balkan Insight, (consulté le )
- ↑ (en) « After Georgescu’s disqualification, here’s who’s running for president of Romania », Politico, (lire en ligne)
- ↑ (en) « Romanian government publishes reasons for Ukraine banning far-right leader », Euractiv, (lire en ligne)
- ↑ (ro) Alexandru Costea, « Simion: Am primit interdicție de la Dodon să intru în Republica Moldova. Vreau unire, nu să finanțăm pe unii care creează separatism », Digi24, (lire en ligne)
- ↑ (ro) Georgel Costiță, « Scandal la Timișoara, la comemorarea Revoluției. George Simion a fost huiduit după ce AUR a făcut un miting », Digi24, (lire en ligne)
Liens externes
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- (ro) Site officiel
- Ressource relative à l'audiovisuel :