George Hudson (crooner)

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George Hudson
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Biographie
Naissance
Décès
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Activité

George Hudson (né le et mort le ), de son vrai nom Giusepe Michelozzo, est dans les années 1950 l’un des nombreux crooners imitant Bing Crosby, mais c’est surtout comme faire-valoir de Miles Bennett qu’il est connu.

L’enfance[modifier | modifier le code]

Hudson est né en Italie, dans un petit village des Abruzzes. Son père est tailleur, sa mère coiffeuse. Sans être riche, la famille est aisée. Ils partent aux États-Unis à la fin de la guerre. Hudson a seulement quatorze ans quand son père meurt, des suites d’une tuberculose mal soignée. Dès lors, il ne sera plus qu’entouré de femmes : sa mère, ses deux sœurs, ses tantes[1],[2].

L’apprentissage[modifier | modifier le code]

La famille ne pouvant survivre avec le seul salaire de la mère, Hudson quitte l’école pour travailler. C’est la ronde des petits boulots : rouleur de cigares, rabatteur, organisateur de matchs de boxe, coursier pour le compte de patrons de night-clubs de l’East-Side. Hudson chante constamment quand il travaille ; Henny Youngman (comique célèbre pour ses one-liners) le repère en coulisses et persuade le patron du club de lui donner sa chance. Le succès est au rendez-vous. C’est en qu’apparaît la première fois le nom de George Hudson sur un programme de spectacle. En 1939, Hudson signe chez Decca et sort son premier disque Hudsongs. Apparition dans un court-métrage de l’époque sur les night-clubs de Manhattan[3],[4].

L’âge d’or[modifier | modifier le code]

Le , au Latino, dans Delancey Street, Hudson rencontre pour la première fois Miles Bennett, qui deviendra son fidèle partenaire, par l’intermédiaire de leur agent commun, Elwood Brookmeyer (lui-même ancien faire-valoir dans un tandem comique). Grand succès au Copacabana en , marquant pour eux le début de la célébrité. Bien qu’il y ait des similitudes entre les deux tandems, Bennett & Hudson adoptent un comique moins burlesque que celui du Martin and Lewis comedy team (de Dean Martin et Jerry Lewis) ; ils jouent beaucoup sur les mots et le non-sens, se rapprochant plus des Marx Brothers et de l’école du New Yorker (Robert Benchley, S.J Perelman, James Thurber). L'embauche de l’humoriste Sydney Gibbs comme auteur du tandem en contribue à affirmer et à développer cette direction.  : Bennett et Hudson passent au Roxy Theatre. Automne 1959 : Hudson produit avec Milt Gabler son meilleur disque, Am I Blue. - : engagement au Sands Hotel de Las Vegas. 1965 : dernière tournée du tandem (Blue Angel, N-Y ; Mr Kelly, Chicago ; Riviera, Las Vegas ; Slapsy Maxie, L-A) avant la rupture de 1966. Bennett et Hudson préfèrent reprendre une carrière en solo plutôt que de gâter leur amitié. Invité du Tonight Show, alors animé par Johnny Carson, Bennett s’explique : « On n’est pas fâchés, Hudson et moi. C’est juste qu’à un moment donné, on a senti qu’on ne fonctionnait plus aussi bien qu’avant, je crois qu’on s’est un peu lassés de faire tout le temps la même chose et on a préféré en rester là plutôt que de finir chez Johnny Cars… je veux dire… dans n’importe quel talk show. »[5].

La fin[modifier | modifier le code]

Hudson part pour la Californie. Il passe la fin de sa vie à animer son propre show sur une chaîne locale de NBC : le Hudson Comedy Hour. Il est décédé d’une attaque cardiaque le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pier Mazetti, Chronique des Abruzzes, Ed. Velino, p172-178, 1971
  2. Mamarella, La vita quotidiana in Abruzzo, article du dans Night Life
  3. interviews de G. Hudson dans The Village Voice ; Today in Vegas janvier 1960
  4. The Daily Mirror novembre 1952 ; article de Mortimer dans Night-Clubs Reviews
  5. Tips on Tables, septembre 1947 ; interview de Hudson par Jack Eigen, CBS ; interview de Elwood Brookmeyer, Daily Mirror, 3 octobre 1947 ; Today in Vegas, 1959 ; The Village Voice ? novembre 1965 ; Decca Records archive ; Tonight Show 1967