GendBuntu
GendBuntu | |
Capture d'écran du bureau de GendBuntu 22.04 | |
Famille | Type Unix |
---|---|
Langues | Français |
Type de noyau | Monolithique modulaire (Linux) |
État du projet | Actif |
Entreprise / Développeur |
Canonical Ltd. Ubuntu Foundation Gendarmerie |
Licence | Multiples (GNU GPL et propriétaires) |
États des sources | Basées sur les distributions Ubuntu LTS, avec des logiciels propriétaires internes et externes |
Première version | |
Méthode de mise à jour | APT |
Environnement de bureau | GNOME 3 |
Site web | www.gendarmerie.interieur.gouv.fr |
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GendBuntu est une version d’Ubuntu adaptée pour être utilisée par la gendarmerie nationale française. La gendarmerie a été pionnière dans l’usage des logiciels libres et open source sur les serveurs et les ordinateurs personnels depuis 2001, quand elle a adopté la suite bureautique openoffice.org, faisant du format OpenDocument .odf son standard national.
Projet
[modifier | modifier le code]Le projet GendBuntu est lié à la fin de la distribution par Microsoft de Windows XP et à son remplacement inévitable par Windows Vista, ou une édition ultérieure de Windows, sur les ordinateurs gouvernementaux. Cela signifiait que la gendarmerie aurait dû engager d’importantes dépenses de formation du personnel, même si elle avait continué à utiliser des logiciels propriétaires.
Pour la gendarmerie nationale, l’objectif principal du projet GendBuntu est de devenir indépendante des distributeurs et des éditeurs de logiciels propriétaires, et de réaliser des économies significatives dans les coûts logiciels (estimés à environ deux millions d’euros par an).
Environ 90 % des 10 000 ordinateurs achetés par la gendarmerie chaque année le sont sans système d’exploitation, et GendBuntu y est installée par le service technique de la gendarmerie. Ceci est devenu l’un des principaux programmes d’encouragement du personnel ; le passage à GendBuntu depuis un système propriétaire signifie que les membres du personnel reçoivent un nouvel ordinateur avec un moniteur à écran large.
Le but premier était de migrer 80 000 ordinateurs d’ici la fin 2014, une date qui coïncide avec la fin du support pour Microsoft Windows XP. 35 000 ordinateurs de bureau et portables GendBuntu ont été déployés jusqu’en .
Un problème technique majeur rencontré pendant le développement du projet fut de conserver en ligne le système informatique existant pendant le déroulement de la mise à jour, non seulement en France métropolitaine mais également dans les DOM-COM. Ceci fut partiellement résolu en redistribuant des serveurs dédiés ou des stations de travail sur des réseaux locaux (en fonction du nombre d’employés travaillant sur chaque réseau local) et en faisant usage d’un processus conforme aux critères ITIL.
Une vaste équipe de support informatique a aidé à mettre en œuvre les changements. Cela incluait « l’équipe centrale » au siège de la gendarmerie d’Issy-les-Moulineaux, « l’équipe opérationnelle » de quatre personnes du centre de traitement de données de la gendarmerie à Rosny-sous-Bois, et environ 1 200 personnels de support local.
GendBuntu est un système d'exploitation propre cité en exemple à travers le monde des freewares[1].
Chronologie
[modifier | modifier le code]- 2004 - Le logiciel OpenOffice.org remplace 20 000 copies de la suite Microsoft Office sur les ordinateurs de la Gendarmerie, le transfert de toutes ses 90 000 suites bureautiques étant achevé en 2005[2].
- 2006 - Début de la migration vers le navigateur web Mozilla Firefox, sur 70 000 postes de travail, et vers le client de messagerie Mozilla Thunderbird. La gendarmerie suit l’exemple du ministère de la Culture dans sa décision. D’autres logiciels suivent, tel que GIMP.
- 2008 - La décision est prise de migrer vers Ubuntu sur 90 % des ordinateurs de la gendarmerie aux environs de 2016. Ubuntu est installé sur 5 000 postes de travail répartis à travers tout le pays (un sur le réseau local de chaque brigade), essentiellement à des fins de formation[3].
- 2009 - Début de la supervision Nagios.
- 2010 - 20 000 ordinateurs commandés sans système d’exploitation pré-installé.
- - Début de l’introduction progressive de GendBuntu 10.04 LTS à large échelle.
- - 25 000 ordinateurs déployés avec GendBuntu 10.04 LTS.
- - Mise à niveau de GendBuntu 10.04 LTS vers GendBuntu 12.04 LTS. Les équipes de gestion locale et de support informatique introduiront la mise à niveau de façon à ne pas perturber le fonctionnement des brigades.
- - Échéance pour la fin de la migration vers GendBuntu 12.04 LTS : 35 000 ordinateurs mis à niveau.
- - 43 000 ordinateurs doivent être déployés avec GendBuntu 12.04 LTS.
- - Début programmé pour l’étape finale de migration des ordinateurs encore sous Windows XP vers GendBuntu 12.04 LTS.
- - Migration terminée. 65 000 ordinateurs déployés avec GendBuntu 12.04 LTS (nombre total d’ordinateurs : 77 000)[4]
- à : migration par le réseau de GendBuntu 12.04 vers GendBuntu 14.04 (70.000 postes)
- : mise à disposition de GendBuntu 16.04.
- : mise à disposition de l’outil de migration.
- : 82 % du parc est en GendBuntu 16.04.
- Début 2019 : 90 % du parc environ est en GendBuntu, soit près de 77 000 postes[5].
- Printemps 2019 : passage du parc à GendBuntu 18.04[5].
- Début 2021 : passage du parc à GendBuntu 20.04.
- - Modernisation du poste de travail Gendbuntu pour devenir nomade (Intranet/Internet). Création du projet Ubiquity.
- - passage du parc à Gendbuntu 22.04.
- à : migration par le réseau de GendBuntu 20.04 vers GendBuntu 22.04 (62.000 postes)
- : 97 % du parc est en GendBuntu (103.164 postes).
- - passage du parc à Gendbuntu 24.04.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- CLIP OS, un projet de recherche de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, orienté sur la sécurité de systèmes d'informations, abandonné[6].
- LiMux (en) - un projet similaire du conseil municipal de Munich, en voie d'être abandonné en 2020[7].
- Durant les années 2010, l’administration chinoise s’oriente vers le remplacement de ses Windows XP par un fork d’Ubuntu : Ubuntu Kylin[8].
- Canaima (système d’exploitation), système d’exploitation vénézuélien, adapté pour l’administration et le système scolaire du Venezuela.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « GendBuntu » (voir la liste des auteurs).
- Camille Magnard, « Logiciels libres et administrations: l'impossible mariage? : En France, les gendarmes montrent la voie », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
- Christophe Guillemin, « La gendarmerie nationale passe à OpenOffice », sur ZDNet, CBS Interactive, (consulté le )
- (en) Gregor Bierhals, « Towards the freedom of the operating system: The French Gendarmerie goes for Ubuntu » [archive du ], sur Joinup, Open source observatory (consulté le )
- Gijs Hillenius, « 'Open standards and ITIL lead to open source', France's Gendarmerie tells Korean ICT ministry », Open Source Observatory and Repository, : « The police force now has 65,000 PC workstations running Ubuntu Linux (version 12.04). »
- « FIC 2019 : ces innovations que préparent les gendarmes », sur L'Essor de la Gendarmerie Nationale, (consulté le )
- (en) CLIP OS development team, « Projet CLIP OS », sur CLIP OS (consulté le )
- Christophe Auffray, « Munich craque pour Windows 10 et brade son capital Linux », sur zdnet.fr,
- « Épuration Windows : la Chine va désinstaller en masse », sur generation-nt.com via Wikiwix (consulté le ).