Gaston Bélier

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Gaston Bélier
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Vue de la sépulture.

Gaston Bélier (né le à Méry-sur-Oise et mort à Pontoise le 8 mars 1938) est un organiste et compositeur français.

Notes biographiques[modifier | modifier le code]

Gaston Bélier est le fils d'un industriel, Eugène Bélier, maire de Méry-sur-Oise et conseiller général. Il suivit sa scolarité au collège de l'Immaculée-Conception de la rue de Vaugirard à Paris, tenu par les Jésuites.
Il travailla après ses études dans la banque Marié et Bélier à Pontoise. En 1887, il épouse Juliette Marié, la fille d'Etienne Marié.
Élève d'Eugène Gigout et de Charles-Marie Widor, il fut organiste titulaire à la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise (alors encore église), d'août 1892[1],[2] à sa mort en mars 1938. Il fut également organiste suppléant à Saint-Ferdinand-des-Ternes, à Paris, à partir de 1927, et de Charles-Marie Widor et Marcel Dupré à l'Église Saint-Sulpice. Il tint aussi les orgues de l'église des Carmes du 70 de la rue de Vaugirard[3].

Il était domicilié en 1920 à « La Table ronde », et a vécu au 24 rue Victor Hugo à Pontoise. Il était aussi propriétaire du château de Farcy à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d'Armor).

Ses obsèques furent célébrées le vendredi 11 mars 1938, à 10 heures, en la cathédrale de Pontoise (grandes orgues tenues par Marcel Dupré).

Compositions[modifier | modifier le code]

Comme ses collègues Albert Renaud et Marcel Lanquetuit, Gaston Bélier est surtout connu aujourd’hui pour sa Toccata pour grand orgue en ré mineur publiée par M. Senart à Paris en 1912 et dédiée à « mon maître M. Eugène Gigout ».

Il composa aussi une pièce pour piano à six mains (Les Matines, Paris, Sénart, 1912)[4],[5], et une Élévation-Carillon pour grand orgue (1915).
On connait de lui, également pour l'orgue :

  • Scherzo en sol majeur
  • Prélude en si bémol majeur
  • Offertoire en mi bémol majeur
  • Petit Canon en la majeur
  • Bombardon-Carillon en sol majeur, pour orgue à 4 pieds

Il existe aussi une Fantaisie sur le Pré aux Clercs pour violoncelle et piano, un oratorio Mors et vita pour chœur, orchestre, ténor et baryton solo (paroles de l'abbé Lemesle), et l'Hymne Omne die pour trois voix égales et orgue ou quatuor à corde..

Gaston Bélier fit des transcriptions pour orgue d'œuvres de Bach (Andante) et de la Marche des Maîtres Chanteurs de Wagner.

Il publia des articles consacrés à la facture d'orgue. Il conseille et obtient des travaux sur l'orgue de Saint-Maclou de Pontoise par la maison Cavaillé-Coll en 1896 et 1912 puis ceux réalisés par la Maison Gonzalez en 1930.
Il apporte ses conseils lors des travaux sur l'orgue de la Madeleine à Paris en 1927 et participe à la réception des travaux de Victor Gonzalez à l'orgue de l'Abbaye de Solesmes en 1933.
Enfin, il était membre du bureau de l'association des artistes musiciens (Fondation Taylor) et membre de l’union des maîtres de chapelle et organistes (fondée en 1913), présidée par Charles-Marie Widor.

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. Sur l'instrument reconstruit en 1877 par Cavaillé-Coll.
  2. Louis-Eugène Rochesson, Le grand orgue et les organistes de l'église Saint-Maclou de Pontoise, Orléans, Imprimerie moderne, [1918], p. 50.
  3. Notice biographique
  4. Dédiée à sa fille Marie-Thérèse (1889-1967), future Mme Albert Ledoux.
  5. « Les matines : pour piano à 6 mains », sur Gallica, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Gaston Bélier » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP La Toccata pour orgue en ré mineur. (Version corrigée, .)