Gasterophilus intestinalis
dont la larve est un
parasite intestinal).
Gasterophilus intestinalis (horse bot-fly pour les anglosaxons) est une grosse mouche de la famille des Oestridae.
Ce diptère fait partie d'une catégorie autrefois nommée « Œstre » dont les larves sont des parasites.
La larve de Gastrophilus intestinalis cause chez les équidés (cheval, âne) une maladie parasitaire dite gastérophilose ou gastrophilose du cheval (ou de l’âne). D'autres animaux peuvent aussi être infestés [1].
Synonymie
[modifier | modifier le code]- Gasterophilus intesinalis Deg.,
- Gastrophilus equi
Description
[modifier | modifier le code]Légende de l'image : a : mouche adulte (imago), b : œuf collé sur poil, c,d,e : différents stades larvaires
Cette mouche mesure de 12 à 15 millimètres.
Il en existe des descriptions différentes pour un même nom d’insecte, qui laissent penser qu’il a pu exister des confusions de classification ou d’identification.
- Le Larousse agricole de 1921 décrit une mouche de couleur jaunâtre à abdomen plus foncé (fig, 830) aux ailes transparentes et traversées en leur milieu par une bande brune. Selon le Larousse, les femelles pondent en été sur les chevaux, les ânes, les mulets, des œufs groupés en paquets blanchâtres collés sur la peau et les poils des animaux. Leur larves fusiformes par leurs mouvements provoquent des démangeaisons qui inciteraient l'animal à se lécher. Les larves entament alors la seconde partie de leur cycle de vie dans l'estomac où elles se fixent en produisant des ulcérations superficielles. Six à douze mois ensuite, les larves se détachent et via les excréments sont évacués dans l'environnement extérieur où elles se transforment en nymphe, d'où émergera un adulte qui recommencera un cycle de parasitisme.
- D'autres auteurs[2] présentent cette mouche comme un cosmopolite, au thorax plus foncé que l’abdomen et en forme de goutte d’eau, sans mentionner ni décrire la barre colorée sur l’aile.
Selon eux, la femelle pond plusieurs centaines d’œufs sur l’hôte (plutôt sur la partie antérieure). La larve sort de l’œuf après que ce dernier a été léché et ingéré. Elle reste plusieurs jours sur la langue, et finit sa croissance dans l’estomac. Avant d’être évacuée via les fèces à l'extérieur où elle se métamorphose en pupe dans les excréments ou dans le sol.
Occurrence
[modifier | modifier le code]Elle est saisonnière et mal connue chez les chevaux sauvages, mais elle peut être évaluée à partir d'études vétérinaires faites sur les chevaux tués dans les abattoirs. À titre d'exemple,
- En Suède, 12.3% d'un lot de 461 chevaux âgés de 1 à 30 ans présentaient à l'abattoir des larves (entre octobre et juin) [3] ;
- Dans le Kentucky, un suivi sur 22 ans (1951-1973) des larves de Gasterophilus intestinalis 2e et 3e stades (et de larves de Gasterophilus nasalis) autour 476 chevaux a montré que G. intestinalis avait infecté 98,7% de ce chevaux (avec en moyenne 168 larves par cheval) alors que G. nasalis avait infectés 80,7% des chevaux (avec en moyenne 52 larves par cheval). Le nombre de larves de G. intestinalis évoluait d'un minimum de 50 en septembre à un pic de 229 en mars alors que le nombre moyen de celles de G. nasalis passait de 14 en septembre à 82 en février. Des chevaux ont été trouvés avec le 2e ou 3e stade larvaire de ces deux espèces toute l'année [4].
Méthode de lutte
[modifier | modifier le code]- médicaments antiparasitaires:
- Macrolides: ivermectine, moxidectine (endectocide à large spectre); seule l'ivermectine est efficace contre tous les stades larvaires
- organophosphorés : trichlorfon, dichlorvos sont actifs contre les L3
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Barakaeli Abdieli Ndossi, Eblate Ernest Mjingo, Maulid Mzinga Mdaki, Marry Wokusima Zebedayo, Seongjun Choe, Mohammed Mebarek Bia, Heejae Yang, Sungbo Seo et Keeseon S. Eom, « Gasterophilus intestinalis infestation in lion (Panthera leo) and plains zebra (Equus quagga) in the Serengeti ecosystem: Morphological and molecular profiling », Parasite, vol. 31, , p. 58 (ISSN 1776-1042, DOI 10.1051/parasite/2024060)
- Zahradnik-Severa, dans leur Guide des insectes publié chez Hatier (1984 et rééditions).
- Höglund, J., Ljungström, B. L., Nilsson, O., Lundquist, H., Osterman, E., & Uggla, A. (1996). Occurrence of Gasterophilus intestinalis and some parasitic nematodes of horses in Sweden. Acta Veterinaria Scandinavica, 38(2), 157-165 (résumé)
- Drudge J.H, Lyons E.T, Wyant Z.N & Tolliver S.C (1975) Occurrence of second and third instars of Gasterophilus intestinalis and Gasterophilus nasalis in stomachs of horses in Kentucky. American journal of veterinary research, 36(11), 1585-1588 (résumé).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Fauna Europaea : Gasterophilus intestinalis (De Geer, 1776) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Gasterophilus intestinalis (De Geer, 1776)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Gasterophilus intestinalis
- (en) Référence NCBI : Gasterophilus intestinalis (taxons inclus)