Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre

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Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre
Naissance
Noisy-le-Grand
Décès (à 91 ans)
Glisolles
Origine France
Allégeance France
Armée de Condé
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant général des armées du roi
Commandement Royal-Champagne
Royal-Guyenne
Dragons de Clermont-Tonnerre
Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Distinctions Saint-Louis (grand-croix)
Saint-Lazare (chevalier)
Autres fonctions Pair de France
Famille Maison de Clermont-Tonnerre

Emblème

Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre, 4e duc de Clermont-Tonnerre, né le à Noisy-le-Grand et mort le au château de Glisolles, est un général de l'armée de Condé durant la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Henri de Clermont-Tonnerre (1720-1794), comte de Clermont-Tonnerre, puis deuxième duc de Clermont-Tonnerre et pair de France, lieutenant général, et commandant en chef de la province de Dauphiné ; et d'Anne Le Tonnelier de Breteuil (1716-1793), fille de François-Victor Le Tonnelier de Breteuil, ministre de la Guerre de Louis XV.

Son frère, l'évêque Jules de Clermont-Tonnerre, est élu député des États généraux en 1789 au titre du clergé. Pendant la Révolution, son père est guillotiné à Paris et son autre frère Gaspard, fusillé à Lyon.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre est maître de camp du régiment Royal-Champagne, puis colonel du Royal-Guyenne à partir de 1780[1]. Le régiment Royal-Guyenne est formé en 1779 avec des escadrons des chevau-légers attachés aux régiments de cavalerie, il devient l'Orléanais cavalerie en 1784, avant de reprendre son nom originel en 1788.

Les soldats de son régiment sont patriotes, mais le , treize officiers émigrent, Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre en tête, parce qu'ils ne veulent pas combattre contre les émigrés[2]. Selon d'autres sources, ce sont la journée du et les massacres de Septembre qui le poussent à émigrer. Quoi qu'il en soit, il est inscrit le sur la liste des émigrés du district de Neufchâteau. La publication du décret du fait que, banni à perpétuité du territoire de la République, il n'a plus, le , le droit de réclamer les biens substitués[3].

En 1795, l'armée de Condé compte huit nouveaux régiments qui prennent les noms de leurs colonels. Les dragons de Clermont-Tonnerre sont un régiment de cadres[4]. À Messenheim, en 1796, sur les bords du Rhin, le duc d'Enghien repousse les républicains. Il y a dans un bois un combat très vif, où les dragons de Clermont-Tonnerre et ceux de Fargues, non montés, sont impliqués à l'avant-garde.

Du fait de multiples combats, les effectifs deviennent insuffisants pour continuer à parler de régiment. Après les campagnes de 1795 et 1796, les dragons de Clermont-Tonnerre sont incorporés dans le régiment du Dauphin[5],[6].

Retraite[modifier | modifier le code]

Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre survit aux guerres et aux révolutionnaires, il voit la proclamation de l'Empire. Avec la Restauration, bien qu'il ne soit plus en activité, il est nommé lieutenant général des armées du roi le . Il est créé prince romain le (titre confirmé le , mais non autorisé en France). Il est aussi grand-croix de Saint-Louis en 1823 et pair de France[1]. Il est aussi l'un des derniers chevaliers de l'ordre de Saint-Lazare[7]. Il est classé fils et héritier du propriétaire dépossédé et touche des indemnités importantes[8].

En 1837, il devient le quatrième duc de Clermont-Tonnerre en succédant à son neveu Aynard de Clermont-Tonnerre, mort sans postérité.

Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre meurt le au château de Glisolles, où il a passé une grande partie de ses dernières années.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre se marie à Paris, le , avec Anne Marie Louise Bernard de Boulainvilliers (1758-1781), fille d'Anne Henri Gabriel Bernard de Boulainvilliers, président au Parlement de Paris, et de Marie-Madeleine d'Hallencourt de Boulainvilliers. Elle est l'arrière-petite-fille du financier et banquier Samuel Bernard et également l'arrière-petite-fille de l'historien et écrivain Henri de Boulainvilliers. Elle meurt en couches deux ans après leur mariage. Ils ont pour enfants [9] :

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Albert Révérend, Jean Tulard, H. Champion, 1974, p. 158.
  2. Feuillants et Girondins (-), Henri Leclercq, Letouzey et Ané, 1940, p. 194.
  3. Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Philippe Antoine Merlin, H. Tarlier, 1828, vol. 32, p. 98 et 99.
  4. Histoire de l'armée de Condé pendant la Révolution française (1791-1801) : d'après les archives de l'État, les mémoires de l'émigration et des documents inédits, René Bittard des Portes, Slatkine-Megariotis Reprints, 1975, p. 224.
  5. Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, O. de Gourcuff, 1892, vol. 7, p. 192.
  6. Les émigrés français, 1789-1825, Jan Vidalenc, Association des publications de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Caen, 1963, p. 195.
  7. "Revived" Orders of Chivalry: the case of the Order of Saint Lazarus.
  8. Département des Vosges : Documents relatifs à la vente des biens nationaux, Léon Schwab, Impr. nouvelle, 1911, vol. 1, p. 289.
  9. Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, Lyon, l'auteur, , 268 p. (ISBN 2 901990 03 7), p. 67-73

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]