Garlan
Garlan | |
![]() Le château du Bois de la Roche. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Morlaix |
Intercommunalité | Morlaix Communauté |
Maire Mandat |
Joseph Irrien 2020-2026 |
Code postal | 29610 |
Code commune | 29059 |
Démographie | |
Gentilé | Garlannais |
Population municipale |
1 051 hab. (2018 ![]() |
Densité | 79 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 07″ nord, 3° 45′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 20 m Max. 116 m |
Superficie | 13,34 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Morlaix (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Plouigneau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://garlan.fr/ |
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Garlan [gaʁlɑ̃] (en breton : Garlann) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Le nom « Garlann » viendrait du breton « garv » (rude) et de « lann » (lande) ou bien de « Gwaremm lann » (garenne de lande). La paroisse s'est constituée au Moyen Âge au détriment de Plouigneau (partie située au sud du Dourduff) et de Plouézoc'h (partie située au nord du Dourduff).
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Garlan est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[3],[4].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quarlan en 1427[5], Garlan à la fin du XIVe siècle et en 1543.
Garlan vient du breton garo (rude)[6] et de lan (lande)[7].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Pendant la guerre entre Ligueurs ultra catholiques et partisans du roi protestant Henri IV, Garlan adhère à la Sainte Union morlaisienne constituée de Ligueurs, malgré l'opposition acharnée du capitaine de Garlan, Jacques Guisédic, seigneur de Kervilzic, fortement attaché à la cause royale. Cette position lui vaut d'être assassiné.
Françoise de Quisidic, fille de Jacques de Quisidic, seigneur de Kervilsic, en Garlan dans le diocèse de Tréguier, née en 1577, convertie par un sermon de Michel Le Nobletz, après avoir vécu une partie de sa vie à Saint-Michel-en-Grève où elle aurait vu deux apparitions de la Vierge Marie, en 1657 et en , mourut le près du couvent de Cuburien, probablement dans l'hospice situé à proximité[8].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Garlan de fournir 18 hommes et de payer 118 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[9].
Révolution française[modifier | modifier le code]
Au moment de la Révolution, les armoiries des seigneurs de Boiséon, de la Roche-Jagu et de la Boissière-Kerohant, présentes sur les vitraux de l'église, sont brisées ou martelées. Dans un rapport du , le maire constate que, à la suite de ces dégradations, l'église est dans un état lamentable. La même année, le recteur - Christophe Derrien - et son vicaire - François Lazou, tous deux prêtres réfractaires, sont chassés et remplacés par des prêtres constitutionnels. D'après la tradition, Christophe Derrien aurait été caché dans la tour de l'auberge-relais de poste de Garlan où il finit par être arrêté. Les deux prêtres réfractaires sont détenus à Brest avant d'être déportés en Espagne. Après avoir essayé de revenir en Bretagne, François Lazou est à nouveau arrêté en 1798 et déporté sur l'île de Ré, où il meurt le . Après la signature du Concordat entre Napoléon et le pape Pie VII, Christophe Derrien revient exercer son ministère à Plougasnou.
Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]
En 1854, une épidémie de choléra qui affecte la région de Morlaix pendant plusieurs mois fait au 12 morts à Garlan en août et septembre.
En , un rapport du conseil général du Finistère annonce l'ouverture d'une école de filles à Garlan[10] (elle est construite en 1873, soit un an après celle des garçons).
L'église actuelle de Garlan a été construite entre 1877 et 1879 et consacrée le . Elle a remplacé un édifice du XVIe siècle, fondé par les seigneurs de Boiséon et rattaché à l'évêché de Tréguier.
En 1899, Garlan fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 60 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes[11].
Le XXe siècle[modifier | modifier le code]
La Belle Époque[modifier | modifier le code]
Par arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Garlan, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le [12].
L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]
Le stade de Garlan porte le nom d'Alexandre Pichodou, un aviateur d'avant-guerre, qui fut le second de Jean Mermoz, une figure légendaire de l'aéropostale. Alexandre Pichodou avait été scolarisé à Garlan pendant la guerre 1914-1918. Le , l'hydravion de Mermoz et Pichodou, la « Croix du Sud », qui faisait route vers Rio de Janeiro, s'abîme dans l'océan Atlantique, au large de Dakar.
La Deuxième Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le , à la suite d'un coup de feu tiré dans un champ, toute la population du bourg de Garlan et quelques agriculteurs des fermes avoisinantes fut rassemblée dans le bourg et leurs maisons fouillées[13].
L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Une nouvelle mairie-poste est construite en 1962.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Monuments[modifier | modifier le code]
- Le château de Kervezec (1568), inscrit au titre des monuments historiques[15].
- le château du Bois de la Roche.
- Le château de Kervaulongar - XVIIe – XIXe siècles.
- L'église paroissiale est dédiée à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et à saint Éloi, le culte de ce dernier s'expliquant par une confusion au Moyen Âge avec saint Alor, ancien évêque de Quimper, dont la vie est très peu connue. Des ossements de saint Vincent Ferrier conservés dans un reliquaire (dans une timbale en argent placée dans un coffret) exposé sous une châsse placée sur l'autel) ont été volés en septembre 2020 dans l'église[16].
- Le musée de la Forge situé au Bois de la Roche.
- Le pigeonnier.
Événements[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2018, la commune comptait 1 051 habitants[Note 3], en augmentation de 2,24 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Évolution du rang démographique[modifier | modifier le code]
selon la population municipale des années : | 1968[21] | 1975[21] | 1982[21] | 1990[21] | 1999[21] | 2006[22] | 2009[23] | 2013[24] |
Rang de la commune dans le département | 217 | 201 | 186 | 194 | 188 | 188 | 184 | 181 |
Nombre de communes du département | 286 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 | 283 |
En 2016, Garlan était la 176e commune du département en population avec ses 1 056 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Plouégat-Guérand (175e avec 1 067 habitants) et devant Tourch (177e avec 1 038 habitants).
Liens externes[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 décembre 2020)
- Daniel Delattre : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004.
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Jean-Paul Gisserot (ISBN 2877474828, lire en ligne), p. 68
- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Chasse-Marée - Ar Men. 1990.
- Guy Alexis Lobineau, "Les vies des saints de Bretagne et des personnes d'une éminente piété qui ont vécu dans la même province , avec une addition à l'Histoire de Bretagne", 1725, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114592x/f498.image.r=Cuburien et, sous la direction de René Laurentin et Patrick Balchiero, "Dictionnaire des apparitions", 2007, consultable https://books.google.fr/books?id=2EPCADgWbNUC&pg=PT494&lpg=PT494&dq=Fran%C3%A7oise+de+Quisidic&source=bl&ots=jbVTY-hA_a&sig=O_e9kuPnYkSSBo0vEvXIFHcYmxM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLo_2a887XAhWCyxoKHR4TC8EQ6AEIOTAE#v=onepage&q=Fran%C3%A7oise%20de%20Quisidic&f=false
- >"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
- "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", avril 1872, page 8, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562178s/f8.image.r=Perguet.langFR
- Compte-rendu et procès-verbaux, " Association bretonne, Classe d'agriculture", Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR
- Journal L'Aurore, n° du 7 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k728482v/f2.image.r=Plomodiern?rk=42918;4
- Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)", éditions Astoure, 2012, (ISBN 978-2-36428-032-8)
- « « Agir ensemble pour Garlan » : la liste de Jean-Yves Libouban », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le 3 août 2020).
- Notice no PA00090482, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Pauline Brisset, Les ossements de Saint Vincent Ferrier volés dans l'église de Garlan, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 26 septembre 2020.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).