Gare de Clermont-de-l'Oise

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Clermont-de-l'Oise
Image illustrative de l’article Gare de Clermont-de-l'Oise
Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Clermont
Quartier Quartier de la Gare et de l'Équipée
Adresse Avenue des Déportés
60600 Clermont
Coordonnées géographiques 49° 23′ 07″ nord, 2° 25′ 05″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87313304
Site Internet La gare de Clermont-de-l'Oise, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TER Hauts-de-France
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Nord à Lille
Rochy-Condé à Soissons
Voies 3 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 972 353 voyageurs (2017)
Altitude 55 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Autocars départementaux Modèle:Correspondance/Réseau interurbain de l'OiseModèle:Correspondance/Réseau interurbain de l'OiseModèle:Correspondance/Réseau interurbain de l'OiseModèle:Correspondance/Réseau interurbain de l'Oise
Transports urbains Lebus   1    2    3  
Géolocalisation sur la carte : Oise
(Voir situation sur carte : Oise)
Clermont-de-l'Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Clermont-de-l'Oise
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Clermont-de-l'Oise

La gare de Clermont-de-l'Oise est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Nord à Lille, située à 850 mètres de la place Corroyer par la rue du Général-Pershing, au nord-est de la commune de Clermont, dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.

Elle est mise en service en 1846, par la Compagnie des chemins de fer du Nord. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Hauts-de-France.

Situation ferroviaire

Vue générale de la gare, avec la ligne et les voies de service.

Établie à 55 m d'altitude, la gare de Clermont-de-l'Oise est située au point kilométrique (PK) 65,100[1] de la ligne de Paris-Nord à Lille, entre les gares de Liancourt - Rantigny et d'Avrechy. C'est un ancien nœud ferroviaire, la gare étant également située au PK 27,711[2] de la ligne de Rochy-Condé à Soissons (partiellement déclassée).

Histoire

Avant la gare

Le 9 mars 1844, les conseillers généraux de l'arrondissement de Clermont se réunissent pour « arrêter » l'emplacement de la station de la ville ainsi que d'autres gares sur la même ligne. Il fut déterminé que la gare serait établie près du hameau de l'Équipée. Le 9 août, le préfet accorde l'adjudication des travaux de construction de la station de Clermont et de celle de Creil[a 1].

Le premier train

Vue du bâtiment voyageurs et de la cour de la gare au début des années 1900
La gare, vers 1900.
Vue des quais vers 1910
Les quais, vers 1910.

Le 1er janvier 1846, un modeste train, composé d'une voiture 1re classe et de deux voitures de 2e classe, effectue le trajet Paris - Clermont. Dans le convoi avaient pris place le baron de Rothschild, président du conseil d'administration, Delbecque, député de Béthune, vice-président, ainsi que six administrateurs, dont le duc de Mouchy, et quelques ingénieurs. Le trajet s'effectue en trois heures[a 1].

Les compagnies de transport traditionnelles, inquiètes pour leur avenir, commencent à sortir de leur routine. Bien que le chemin de fer ne soit pas encore livré à la circulation des trains de voyageurs, la Société de messageries Labrunerie inaugure le service des voyageurs vers Beauvais. Une entreprise de transports, Dardelle et Compagnie, dont le siège est situé à l'hôtel du Croissant, place Saint-André (place Descuignères actuelle), assure l'acheminement des voyageurs, de Clermont à Paris, en doublant son service et à des prix défiant toute concurrence : de 4 à 7 francs, selon la place du voyageur, sur la galerie ou dans le coupé, en passant par la banquette ou la rotonde[a 1].

L'inauguration

Annoncée depuis longtemps et si souvent remise en question, la cérémonie d'inauguration est définitivement fixée le dimanche 14 juin 1846. Le programme des festivités prévoit : une avant-première, le samedi 13, avec un premier convoi, composé de 200 personnes environ, au nombre duquel se trouveront messieurs les ducs de Nemours et de Monpensier. La municipalité, ainsi que la garde nationale, accueilleront les jeunes princes à leur passage à Clermont. Pour la journée du dimanche 14, le départ de Paris est fixé à six heures du matin, l'arrivée à Amiens, à 10 heures et demie, et à Lille à 3 heures et demie de l'après-midi. Ainsi donc, le grand jour arriva : le convoi princier des fils de Louis-Philippe Ier était attendu à Clermont. Les autorités municipales, les membres du tribunal civil et les fonctionnaires des différentes administrations, escortés par la garde, se rendirent à la station du chemin de fer décorée, pour la circonstance, de feuillages, de fleurs et de drapeaux tricolores. Sur le devant de la balustrade, située au-dessus du perron de la station, on avait disposé une large bande de toile blanche, sur laquelle était portée cette inscription « Inauguration du chemin de fer du Nord - Aux princes français. La ville de Clermont-Oise. »[a 2].

Aux abords de la station, l'agitation monte, la foule se bouscule, tout le monde veut voir les enfants du roi. Enfin, vers 6 heures et demie du soir, le sifflet de la locomotive retentit et, sorti de son nuage de fumée, le convoi s'immobilise devant les gardes nationaux, alignés en une haie d'honneur impeccable, sur le quai d'embarquement où avaient pris place les autorités locales. Les tambours battent aux champs, étouffés par les cris de la foule qui acclame : « Vive le roi !... Vivent les princes !... ». Le silence revenu, M. Duguey du Faÿ, étant maire de la ville, prononce une allocution de bienvenue, suivie par les discours de M. Moisset, juge d'instruction. Le duc de Nemours remercie gracieusement les autorités de l'accueil qu'elles viennent de leur offrir. La courte cérémonie terminée, au milieu des acclamations, le convoi s'éloigne lentement d'abord et, après un jet de vapeur et le sifflet de la locomotive, les princes continuent leur voyage vers Amiens[a 3].

Les débuts au XIXe siècle

Le service public devait commencer le 20 juin 1846, à raison de quatre convois par jour dans chaque sens. La durée du trajet Clermont - Paris était de 2 heures 42 minutes, et celle du trajet Clermont - Amiens de 1 heure 58 minutes. On pouvait aller à Paris pour la somme de 4 francs en 3e classe, de 5,50 francs en 2e classe et de 8 francs en 1re classe[a 4].

La ligne Paris-Nord - Clermont passant par les gares de Saint-Denis, L'Isle-Adam et Creil fut inaugurée le dimanche 14 juin 1846. Le parcours entre Paris et Clermont par cet itinéraire mesurait 82 km de voie au lieu de 65 km actuellement par le tracé direct qui sera réalisé plus tard, en 1859 à cause des difficultés que représentait le relief. En 1870, la ligne de Rochy-Condé à Soissons fut inaugurée en passant Clermont et Compiègne pour rejoindre Soissons. Le service de la Poste aux chevaux, ainsi que les derniers relais et les lignes existant en France, seront supprimés, par une décision du ministre des Finances, le [a 1].

Le XXe siècle

Le quai direction Paris avec les bâtiments et la passerelle.
Le quai direction Paris avec les bâtiments et la passerelle.

Le 15 mai 1939 est le jour de la suppression du service voyageurs sur la plupart des lignes SNCF de moindre importance dans le département de l'Oise, mais aussi dans d'autres régions de France, dans le cadre de la politique de coordination. Cette dernière poursuit officiellement l'objectif de mettre fin à la compétition entre les lignes d'autocars privées (créées pour la plupart sans concertation et assurées à titre libre) et le chemin de fer, mais est surtout un prétexte pour libérer la SNCF de son obligation de service public sur de nombreuses relations. Le service voyageurs entre Beauvais, Clermont et Estrées-Saint-Denis, entre La Rue-Saint-Pierre et Saint-Just-en-Chaussée et entre Verberie et Estrées cesse à ce moment[3].

Le trafic de marchandises est réorganisé avec des dessertes par section au tournant des années 1960, permettant ainsi d'abandonner l'entretien de certaines portions de ligne sans supprimer, dans un premier temps, un nombre significatif de gares. De ce fait, la courte section de l'embranchement de la sucrerie de Froyères à la bifurcation de Moyvillers (près d'Estrées, 4,33 km) est déclassée dès le 13 février 1964[4], et la liaison entre La Rue-Saint-Pierre et Clermont (8,61 km) suit en deux étapes le 14 janvier 1972 et le 24 juillet 1973[5]. Ultérieurement, le trafic de marchandises cesse également entre Bresles et La Rue-Saint-Pierre (4,793 km)[6], et cette section est déposée[réf. souhaitée], sans pourtant avoir été déclassée. La section de Clermont à Avrigny reste officiellement exploitée pour le seul trafic de marchandises[6].

Rénovation

En 2014, 2015 et 2016, la gare est en rénovation afin de la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite. Les travaux comprennent le remplacement des deux guichets de vente, la mise en peinture du hall, le changement de la signalétique, la pose de nouveaux mobiliers, la mise en place d'écrans d'information, l'installation d'ascenseurs et la rénovation des quais[7].

Fréquentation

En 2017, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 972 353 voyageurs, contre 929 682 en 2016[8].

Service des voyageurs

Accueil

L'intérieur de la gare avec le bâtiment voyageurs et les voies et quais.
L'intérieur de la gare avec le bâtiment voyageurs et les voies et quais.

Gare[9] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est notamment équipée d'un distributeur automatique de titres de transport TER. Dans le hall on trouve également un distributeur de journaux et de cafés.

Une passerelle permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre.

La place de la gare compte plusieurs commerces dont un bar-tabac-restaurant « Hôtel de France » et une boulangerie.

Desserte

Clermont-de-l'Oise est desservie[9] par des trains TER de la ligne TER Hauts-de-France de Paris-Nord à Amiens.

Intermodalité

Un parc pour les vélos et deux parcs de stationnement gratuits de 120 et 200 places sont aménagés[9] et placés sous vidéosurveillance.

Les transports collectifs sont présents avec des autocars interurbains, mais peu de dessertes sont proposées pour les communes environnantes, et les cars sont sous-dimensionnés par rapport au besoin des usagers qui se rendent sur Paris pour travailler (trajets pendulaires).

À compter du , est mis en service le réseau de transports en commun Lebus organisé par la ville de Clermont et cinq autres communes, dont les trois lignes de bus sont en correspondance avec les trains[10].

Notes et références

  1. Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France par Gérard Blier, Tome 2, planche no 14.
  2. Fascicule « Gares et lignes du Nord » édité par le Cercle Ouest-Parisien d'Études Ferroviaires (COPEF) en 1985, planche 13.
  3. Marc Gayda, André Jacquot, Patricia Laederich et Pierre Laederich, Histoire du réseau ferroviaire français, Valignat (03), Editions de l’Ormet, , 194 p. (ISBN 2-906575-22-4), p. 154-156 et 188.
  4. Journal Officiel de la République Française du 22 février 1964, page 1828.
  5. Journal Officiel de la République Française du 2 février 1972, page 1278, et du 22 août 1973, page 9122.
  6. a et b Cf. le document de référence du réseau ferré national, chapitre 3, annexe 4.1 - liste des sections élémentaires du réseau ferre national au 9 décembre 2012. Téléchargeable en [PDF] à partir du site « L’horaire de service 2013 par chapitre », sur Réseau ferrée de France (consulté le ).
  7. Philippe Le Calvez, « Aménagement des gares : Clermont de l’Oise », sur maligne-ter.com/creil-compiegne-stquentin/, article du 24 juin 2014 (consulté le ).
  8. « Fréquentation en gares : Clermont de l'Oise », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  9. a b et c Site SNCF Ter Picardie, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Clermont-de-l'Oise lire en ligne (consulté le 20 juin 2011).
  10. Sylvie Molines, « CLERMONTOIS Des bus en place dès ce lundi : À partir de lundi 15 décembre, il sera possible de prendre le bus pour se rendre à la gare, au travail ou en ville. Six communes seront desservies. », Le Courrier picard, édition de Clermont,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Claude Teillet, Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours, .
  1. a b c et d p. 120/121
  2. p. 121
  3. p. 121/122
  4. p. 122

Bibliographie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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Paris-Nord Creil TER Hauts-de-France Saint-Just-en-Chaussée Amiens
ou Calais-Ville
Paris-Nord Liancourt - Rantigny TER Hauts-de-France Terminus
ou Avrechy
ou Saint-Just-en-Chaussée
Terminus
ou Saint-Just-en-Chaussée
ou Amiens
Creil Liancourt - Rantigny TER Hauts-de-France Avrechy
ou Saint-Rémy-en-l'Eau
ou Saint-Just-en-Chaussée
Amiens