Gaoulé

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Maison du Gaoulé
Image illustrative de l’article Gaoulé
Maison où ont été séquestrés les représentants royaux en 1717.
Nom local Habitation O'Mullane
Fin construction XVIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1988)
Registre national des lieux historiques
Coordonnées 14° 28′ 45″ nord, 61° 01′ 48″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région historique Martinique
département Martinique
Commune Le Diamant

Gaoulé est un mot martiniquais désignant un chahut, une revendication musclée, voire une rébellion particulièrement orientée contre un monopole de la France sur les Antilles Françaises[1].

Le mot désigne un événement de l'histoire de la Martinique qui s'est principalement déroulé au Diamant en 1717.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1717, le gouverneur de la Varenne et son intendant, émissaires du régent, arrivent sur l'île. Ils viennent interdire la création de nouvelles sucreries et le commerce du sucre avec les îles voisines.

Le , le gouverneur et l’intendant sont invités à un banquet dans une habitation du Diamant, l'habitation Bourgeot, actuelle « O'Mullane ». Cette initiative est due au propriétaire Etienne Bourgeot, riche planteur sucrier et son épouse. Des colons, avec à leur tête les colonels François Samuel Le Vassor de la Touche et Jean du Buc de L'Etang, dit Dubuc-l’Etang, font irruption et se saisirent des deux personnalités[2].

Les colons les y séquestrent avant de les emmener à l'habitation Anse Latouche, au nord de l'île, où ils les déposent de force dans un navire pour la France[3].

Dans les parlers populaires, cahouler ou gahouler, exprime la même idée que chuchoter. Passé dans le créole, avec le sens de danse, de débordements licencieux. Ce terme a été appliqué à la révolte de 1717 parce qu’il est rappelé dans un rapport officiel qu’un esclave aurait dit que les Blancs faisaient un gaoulé comme les Nègres.

Il n'y aurait pas eu de suite[4].

La maison du Gaoulé[modifier | modifier le code]

La maison du Gaoulé est au cœur d'une propriété située sur la commune du Diamant. Elle porte le nom d'habitation O'Mullane. Elle a une vue magnifique sur le célèbre rocher. Le lieu est à usage privé.

Littérature[modifier | modifier le code]

  • Gérard Pouhayaux, Le gaoulè, une révolte à la Martinique sous la Régence, présentation par Miriam Cendrars, édition l'Harmattan, roman historique,

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vers un nouveau gaoulé Justice, Magazine hebdomadaire d'information communiste, jeudi 16 octobre 2008
  2. Jacques Petitjean Roget, Le Gaoulé : la révolte de la Martinique en 1717, Fort-de-France, Société d'histoire de la Martinique, , 580 p. (OCLC 9261305)
  3. Le Gaoulé, la révolte des colons en 1717, en Martinique
  4. Cette révolte aurait fait sourire le roi «Rien de si sagement concerté, de plus secrètement conduit parmi cette multitude, ni de plus plaisamment exécuté», aurait écrit Saint-Simon. Voir présentation de l'habitation O'Mullane.