Gambetta (métro de Paris)

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Gambetta
Les quais de la ligne 3.Au fond, l'ancienne station Martin Nadaud.
Les quais de la ligne 3.
Au fond, l'ancienne station Martin Nadaud.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 20e
Coordonnées
géographiques
48° 51′ 54″ nord, 2° 23′ 54″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 4
Quais 3
Nombre d'accès 5
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 4 796 724 (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 2410
Ligne(s) (M)(3)(3bis)
Correspondances
Bus RATP (BUS)RATP2660616469102Traverse Charonne
Noctilien (BUS)N16N34
(3)
(3bis)

Gambetta est une station des lignes 3 et 3 bis du métro de Paris, située dans le 20e arrondissement de Paris.

Situation[modifier | modifier le code]

La station est implantée sous l'avenue Gambetta, les quais étant établis :

Histoire[modifier | modifier le code]

La station est ouverte le en tant que terminus oriental de la ligne 3, en remplacement du terminus initial de Père Lachaise. Elle se trouve alors sur une boucle de retournement (dite de type "raquette") effectuant le tour de la mairie du 20e, par la rue Belgrand, la rue de la Chine et l'avenue Gambetta. Elle est séparée en deux demi-stations distinctes comportant chacune deux voies autour d'un quai central. Celle d'arrivée est établie au sud de la boucle sous la rue Belgrand, tandis que celle de départ est aménagée sur la partie nord-ouest de ladite boucle, sous l'avenue Gambetta.

La station tire sa dénomination de la place Gambetta ainsi que de l'avenue du même nom, lesquelles rendent hommage à l'homme politique français Léon Gambetta (1838-1882), qui fut l'une des personnalités politiques les plus importantes des premières années de la Troisième République et joua un rôle clé dans la pérennité du régime républicain en France après la chute du Second Empire.

Entrée de la station sur la place Martin-Nadaud.

Le , la ligne est prolongée jusqu'à Porte des Lilas ; dès lors, Gambetta devient station de passage, chaque demi-station accueillant des rames d'une direction différente.

Le , la ligne 3 est prolongée en direction de Gallieni, sous la forme d'un nouveau tronçon se détachant du tracé initial à Gambetta. À cette occasion, la branche Gambetta – Porte des Lilas est rendue indépendante et devient la ligne 3 bis, en raison du déséquilibre de trafic annoncé entre les deux branches. La station Gambetta est concernée par un remaniement important afin d'assurer cette nouvelle exploitation. La demi-station située au nord-est de la place est mise en impasse et devient le terminus de cette nouvelle navette, tandis que l'autre, trop exiguë pour jouer le rôle d'une station de passage, disparaît au profit d'une voie de garage. Seules demeurent les carreaux de la voûte, encore aujourd'hui visibles dans le tunnel. L'ancienne boucle est transformée en raccordement entre les deux lignes.

En parallèle, une nouvelle station de passage à deux quais latéraux est donc aménagée sur les voies existantes de la ligne 3, à l'ouest de la place, et est ouverte dès 1969. Sa proximité avec la station voisine, Martin Nadaud, distante de seulement 250 m des anciens quais, conduit à la suppression pure et simple de cette dernière. Toutefois, elle ne disparaît pas complètement : les quais de Martin Nadaud sont « absorbés », et se situent dans la continuité des nouveaux quais. Ses accès sont depuis devenus les accès occidentaux de Gambetta. La correspondance entre les nouveaux quais de la ligne 3 et le quai de la ligne 3 bis s'effectue dès lors par un couloir atypique : son tracé courbé et sa forme ellipsoïdale trahissent son usage originel de raccordement à l'ancienne demi-station.

La station remaniée est décorée avec la pose de carreaux en céramique beige biseautés alignés verticalement, que l'on ne retrouve qu'aux stations Porte de Bagnolet et Gallieni sur la ligne 3, ainsi qu'à Kléber sur la ligne 6. Cette décoration typée des années 1970 est appliquée à la salle d'échanges et aux accès, ainsi qu'à la station reconstruite de la ligne 3, où elle est complétée de deux bandeaux lumineux suspendus ainsi que de bancs rouges, par la suite remplacés par des sièges de style « Motte » de même couleur. On aperçoit la station telle qu'elle était en 1975, et aussi une rame Sprague-Thomson, dans la scène du film Flic story de Jacques Deray où les protagonistes en descendent.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, la station est rénovée en renouant avec le carrelage blanc biseauté classique, d'abord dans les couloirs le [1], puis sur les quais de la ligne 3 le .

La salle d'échange de la station est entièrement rénovée en avec, notamment, l'installation de nouveaux portiques de validation et de sortie.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

En 2019, 6 798 910 voyageurs sont entrés à cette station[2], faisant d'elle la 45e station la plus fréquentée du métro de Paris sur 302. Elle a donc connu une baisse de sa fréquentation étant donné qu'elle avait vu entrer 7 445 691 voyageurs en 2013, ce qui la plaçait alors à la 35e position des stations de métro pour sa fréquentation[3].

En 2020, avec la crise du Covid-19, 3 310 515 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 49e position des stations de métro pour sa fréquentation[4].

En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 4 796 724 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 42e position des stations de métro pour sa fréquentation[5].

Services aux voyageurs[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

Quais[modifier | modifier le code]

La station de la ligne 3 est de configuration standard avec deux quais séparés par les voies du métro sous une voûte elliptique. En revanche, le point d'arrêt est d'une longueur inhabituelle, car son extrémité occidentale, établie en légère courbe, est constituée des quais de l'ancienne station Martin Nadaud « absorbée » en 1969 ; leur bordure est dorénavant munie de garde-corps. Une nette différence de hauteur est d'ailleurs visible entre les deux parties de la voûte. À la suite de la modernisation de la station achevée en 2008, le nouveau point d'arrêt de la ligne 3 est doté d'un éclairage spécifique, assuré par des candélabres à quatre branches diffusant une lumière blanche sur les quais et bleutée sur la voûte peinte en blanc. L'éclairage de la station Martin Nadaud s'effectue quant à lui par des tubes que l'on retrouve habituellement dans certains couloirs des stations rénovées. Les carreaux de céramique blancs biseautés recouvrent les piédroits et une partie des tympans. Les cadres publicitaires sont en céramique blanche et le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées. Les sièges de style « Akiko » sont de couleur verte.

La station de la ligne 3 bis, ancienne station de départ de la boucle terminale, est constituée de deux voies, dorénavant en impasse côté sud, de part et d'autre d'un quai central sous une voûte elliptique. Établie en courbe, elle est intégralement recouverte de carreaux blancs biseautés et dépourvue de cadres publicitaires sur ses piédroits ; les plaques nominatives émaillées en typographie Parisine sont uniquement présentes sur le quai en îlot. Ce dernier est équipé de sièges du style « Motte » de couleur rouge, et éclairé par un bandeau-tube.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La station est desservie par les lignes 26, 60, 61, 64, 69, 102 et le service urbain La Traverse de Charonne du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N16 et N34 du réseau Noctilien.

À proximité[modifier | modifier le code]

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le ).
  2. « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2019 », sur data.ratp.fr (consulté le ).
  3. Trafic annuel entrant par station (2013), sur le site data.ratp.fr (consulté le 31 août 2014).
  4. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  5. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]