Gabrielle Réval
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Gabrielle Élise Logerot |
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Gabrielle Réval, Gabrielle Logerot |
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roman, essai |
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Gabrielle Réval est le nom de plume de Gabrielle Élise Victoire Logerot, née à Viterbe le et morte à Lyon le , romancière et essayiste française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Gabrielle Logerot est élève de l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, promotion de 1890[1], et lauréate de l'agrégation en 1893.
Carrière
[modifier | modifier le code]Gabrielle Logerot enseigne ensuite au lycée de filles à Niort[2].
Ayant opté pour le nom de plume Réval, elle traite dans plusieurs ses romans de la vie des filles dans les établissements scolaires et de leur place dans la société : Lycéennes (1902), La Bachelière (1910[3]).
Elle est remarquée dès son premier livre, Les Sévriennes, publié en 1900 et dans lequel elle témoigne de son expérience à Sèvres. Elle peint, « par des tableaux successifs et par le récit d’une courte aventure, un milieu très spécial, "sélect" et très fermé »[4].
En 1904, alors que la question de l’éducation et l’instruction des filles prend de l’importance, elle publie L’Avenir de nos filles, ouvrage énumérant les professions féminines. Elle y souligne la précarité des autrices : « seule une femme riche peut, dans une certaine mesure, concilier ses devoirs de mère et d’écrivain[5] ».
En novembre de la même année, elle cofonde le prix Vie heureuse[6] qui deviendra plus tard le prix Femina. Avec vingt-et-une autres rédactrices du journal La Vie heureuse, elle souhaite constituer une contre-proposition au prix Goncourt jugé misogyne[7].
Après la Première Guerre mondiale, elle épouse le poète Fernand Fleuret[8] .
De 1929 à sa mort, elle est membre du Club des Belles Perdrix, association de femmes de lettre gastronomes[9].
Elle est inhumée au Cap d'Ail, sur la côte d'Azur où elle séjournait régulièrement et sur laquelle elle a écrit[10].
Ses œuvres sont constitutives de la littérature lesbienne[11].
Prix
[modifier | modifier le code]Gabrielle Réval reçoit le Prix d'Académie[12] de l’Académie française en 1938 pour l’ensemble de son œuvre.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Les Sévriennes, (ISBN 978-0-341-56008-1, lire en ligne).
- Un lycée de jeunes filles, professeurs-femmes, .
- Lycéennes, .
- L'Avenir de nos filles, .
- La Cruche cassée, (lire en ligne).
- Le Ruban de Vénus, .
- Les Camp-Volantes de la Riviera, .
- La Bachelière, (lire en ligne).
- Le Royaume du printemps, (lire en ligne).
- La jolie fille d'Arras, .
- La Bachelière en Pologne, .
- L'Infante à la rose, .
- Cœur-Volant, .
- Le Dompteur, .
- La Chaîne des dames,
(Wikisource).
- La Vipère, .
- Les Soirées de Nohant, .
- La Tour du feu, .
- Les grandes amoureuses romantiques, .
- Altesse impériale, .
- Une répétition chez madame Campan, .
- Madame Campan, assistante de Napoléon, .
- Une soirée chez la princesse Mathilde, divertissement littéraire, .
- Hortense ou la Reine qui chante, .
- La Côte d'Azur, .
Collaborations
[modifier | modifier le code]- Femina, Pour bien connaître ses droits, (lire en ligne), préface.
- Méroujan Barsamian, Elle et moi, , préface.
- Herminée Howyan, Images d'Orient, , préface.
- Maria Croci et Gabrielle Réval, Les recettes des "Belles Perdrix", (lire en ligne).
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur le 27 février 1927
- Prix d’Académie de l’Académie française en 1938
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Annuaire du Centenaire de l'Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles, Paris, Collection de l'Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles, no. 20, , 307 p. (ISSN 0768-326X), p. 219
- ↑ « Gabrielle Réval (auteur de La tour du feu) », sur Babelio (consulté le )
- ↑ « Des études au combat pour l'égalité · À la conquête de la Sorbonne : Marie Curie et autres pionnières · NuBIS », sur nubis.univ-paris1.fr (consulté le )
- ↑ Gabrielle Réval, Les Sèvriennes, Paris, (lire en ligne)
- ↑ Emilio Sciarrino, « Femmes écrivains à la « Belle Époque » en France & Italie », Acta Fabula, no vol. 12, n° 4, (ISSN 2115-8037, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Gabrielle Réval (1869-1938) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- ↑ « La création du prix Femina pour contrer la misogynie du Goncourt », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le )
- ↑ « Gabrielle Réval est morte », Le Petit Marseillais, (consulté le )
- ↑ (en) Alex Katsomitros, « The All-Female Culinary Clubs of 20th-Century France », sur Atlas Obscura, (consulté le )
- ↑ « La Côte d'Azur : Gabrielle Reval », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 22, no 87, , p. 372–372 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en-US) Aurore Turbiau, « Quels sont les noms qui rayonnent dans la littérature lesbienne ? », sur The Conversation, (consulté le )
- ↑ « Gabrielle REVAL | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Femme de lettres française
- Féministe française du XIXe siècle
- Féministe française du XXe siècle
- Écrivain français du XXe siècle
- Romancière française dont l'œuvre est marquée par les thèmes LGBT
- Élève de l'École normale supérieure
- Naissance en décembre 1869
- Naissance à Viterbe
- Décès en octobre 1938
- Décès dans le 7e arrondissement de Lyon
- Décès à 68 ans