Gabriel Trarieux
Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani
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Camille Ludovic Gabriel Trarieux |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 10818-10873, 56s, -)[1] |
Camille-Ludovic-Gabriel Trarieux, dit Gabriel Trarieux d'Egmont, né à Bordeaux le et mort à Monte-Carlo le , est un homme de lettres français, d'abord poète et auteur dramatique, puis romancier et auteur d'ouvrages sur l'ésotérisme.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Ludovic Trarieux, sénateur de la Gironde, ministre de la Justice et fondateur de la Ligue des droits de l’homme, et de Camille Faure. Venu à Paris à la suite de son père, il fait ses études au lycée Condorcet (où il se lie notamment d'amitié avec le futur peintre Maurice Denis), puis aux facultés de lettres et de droit. Il publie à l'âge de 20 ans un premier recueil de vers et ne tarde pas à se lancer dans le théâtre. Ses pièces, comme ses vers, sont bien accueillies, sans toutefois attirer un public nombreux.
De à , Trarieux dirige par ailleurs avec Maurice Pujo la revue artistique, L'Art et la vie (fondée en 1892)[2], puis avec Lucien Besnard la Revue d'art dramatique, de 1897 à 1900. Il collabore aussi à d'autres journaux et publie notamment une série d'études sur Ibsen, Bjørnson, Hauptmann et Tolstoï.
Il se fait surtout remarquer pour un drame en trois actes, Joseph d'Arimathée, lu par Coquelin aîné au théâtre d'Application et joué au théâtre Antoine en 1898 et en 1903. Émile Faguet, qui avait été son professeur au lycée, y voit « de grandes, de profondes beautés »[3]. Édouard Schuré le compare à Axël de Villiers de L'Isle-Adam et au théâtre de Maeterlinck et de D'Annunzio, où « l'art noblement humain cherche son temple au-dessus du public vulgaire, de la mode corruptrice et de l'industrie avilissante »[4]. Trarieux compose par la suite deux autres pièces formant avec Joseph d'Arimathée une trilogie sous le titre Les Vaincus, mais elles ne sont pas représentées. L'Alibi, joué en 1908 à l'Odéon, et La Brebis perdue, jouée en 1911 à la Comédie-Française, obtiennent un certain succès.
Après la Première Guerre mondiale, où il sert comme capitaine d'artillerie, il s'éloigne du théâtre pour se consacrer de plus en plus à l'étude de la théosophie et de l'astrologie, domaines dans lesquels il acquiert une particulière notoriété[5]. En 1929, il contribue des sonnets sur les signes du zodiaque à L'Astrosophie, une revue d'ésotérisme[6] fondée à Carthage par Francis Rolt-Wheeler. En 1931, il fait paraître Ce qu'il faut connaître de l'occultisme, suivi de plusieurs autres ouvrages sur l'ésotérisme. Il publie également des romans et traduit de l'anglais La Lumière de l'Asie d'Edwin Arnold et La Cabale mystique de Dion Fortune.
Entre 1937 et 1939, il tente de rétablir la prédiction dans le domaine de l'astrologie mondiale. Dans son Essai de prévisions sur la guerre, alors que la Seconde Guerre mondiale est déjà déclarée, il en prédit la fin au mois de [7], date qui se trouve être celle de son propre décès.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Théâtre
- Le Songe de la Belle au Bois, conte de fées en 5 actes, 1892
- Nuit d'avril à Céos, pièce en 1 acte, Paris, théâtre des Bouffes du Nord,
- Le Fils de Don Juan, pièce en 2 actes, 1896
- Les Vaincus. Joseph d'Arimathée, drame en 3 actes, Paris, théâtre Antoine,
- Pygmalion et Daphné, pièce en 1 acte, en vers libres, Paris, théâtre des Escholiers,
- Sur la foi des étoiles, pièce en 3 actes, Paris, théâtre Antoine,
- Les Vaincus. Hypatie, drame en 4 actes, 1900
- La Guerre au village, pièce en 3 actes, Paris, théâtre Antoine,
- Les Petites Provinciales, pièce en 1 acte, 1904
- Les Vaincus. Savonarole, pièce en 5 actes, 1906
- L'Otage, pièce en 3 actes, Paris, théâtre de l'Odéon,
- L'Alibi, pièce en 3 actes, Paris, théâtre de l'Odéon,
- La Dette, drame en 3 actes, Paris, théâtre Antoine,
- Un soir, pièce en 3 actes, Paris, théâtre de l'Odéon,
- La Brebis perdue, pièce en 3 actes, Paris, Comédie-Française,
- L'Escapade, pièce en 3 actes, Paris, théâtre Michel,
- Critique dramatique
- La Lanterne de Diogène : notes sur le théâtre, 1902
- Poésie
- Confiteor : Les Arabesques. La Ritournelle des amoureux. Les Vestales. Révélation de Saint-Jean, le théologien, 1891
- La Chanson du prodigue, 1892
- La Retraite de vie, 1894
- La Coupe de Thulé, 1896
- Le Portique, 1909
- Les Nuits et les Jours, 1929
- Romans
- Élie Greuze, 1907
- L'Étreinte, 1931
- Les Égarés, 1932
- Monte Carlo, 1933
- Ésotérisme
- Ce qu'il faut connaître de l'occultisme, 1931
- Prométhée ou le Mystère de l'homme, 1935
- Le Thyrse et la Croix, essai sur l'ésotérisme chrétien, 1936
- Que sera 1938 ? Année de transition difficile en attendant la dictature prochaine, 1937
- Que sera 1939 ? Année trouble, incertaine, avec redressement, 1938
- La Vie d'outre-tombe, 1938
- Essai de prévisions sur la guerre, 1939
- Traductions
- Edwin Arnold : La Lumière d'Asie, 1933
- Dion Fortune : La Cabale mystique, 1937
Adaptation de son œuvre au cinéma
[modifier | modifier le code]- 1914 : L'Alibi, film réalisé par Henri Pouctal.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom TRARIEUX Gabriel (consulté le )
- L'Art et la vie, notice bibliographique du Catalogue général de la BnF.
- Émile Faguet, Journal des débats, 18 avril 1898, cité par Catulle Mendès, Le Mouvement poétique français de 1867 à 1900, Paris : E. Fasquelle, 1903, p. 287.
- Édouard Schuré, Le Théâtre de l'âme [Série 1], Paris : Perrin, 1900, p. xv-xvi.
- Le Figaro, 2 mars 1940, p. 4, col. 4.
- L'Astrosophie. Revue mensuelle de l'astrologie ésotérique et exotérique, de psychisme et des sciences occultes. Les contributions de Gabriel Trarieux sont consultables sur Gallica.
- Gabriel Trarieux, Essai de prévisions sur la guerre, Paris : Flammarion, 1939, p. 160-162. Cité par Laurent Puech, « Quelques « Waterloo » de l'astrologie », août 1998. Texte en ligne consulté le 02.12.2009.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, 1899-1919, vol. III, p. 134-135
- Angelo Mariani et Joseph Uzanne, Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Paris : Librairie Henri Floury, vol. XII, 1911, p. 263-264 lire en ligne sur Gallica
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Base Léonore
- Poète français du XIXe siècle
- Poète français du XXe siècle
- Dramaturge français du XIXe siècle
- Dramaturge français du XXe siècle
- Traducteur français du XIXe siècle
- Traducteur français du XXe siècle
- Astrologue français
- Astrologue du XXe siècle
- Élève du lycée Condorcet
- Étudiant de la faculté de droit de Paris
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Naissance à Bordeaux
- Naissance en décembre 1870
- Décès en mars 1940
- Décès à Monaco
- Décès à 69 ans