Gabriel Marius Cazemajou

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Marius Gabriel Cazemajou
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ZinderVoir et modifier les données sur Wikidata
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Signature

Gabriel Marius Cazemajou (Marseille, -Zinder, ) est un officier et explorateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un sous-officier, il fait de brillantes études, entre à l'École polytechnique (1882) et sort dans le Génie de l’École de Fontainebleau.

Il participe à la campagne du Tonkin (1884-1885) pendant laquelle il est promu capitaine à l'âge de 25 ans. Il est ensuite envoyé à Gafsa dans le Sud de la Tunisie où, avec le lieutenant des spahis Dumas, il fait un périple extraordinaire Nefta-Ghadames et retour en vingt-huit jours sans la moindre aide officielle (1893).

Soutenu par le Comité de l'Afrique Française, il soumet en 1896 au ministère un projet de mission du Dahomey vers l'Aïr et le Tassili des Azdjer dans le but de vérifier s'il ne reste pas des survivants de la mission Flatters. Finalement, le Comité le dirige vers le Tchad et lui accorde cent mille francs de subvention pour étudier les états s’échelonnant sur la ligne Say-Barroua[1], se renseigner sur Rabah et éventuellement traiter avec lui, essayer d'entrer en contact avec la mission Gentil.

Cazemajou arrive à Say le et le réussit à faire accepter au roi d'Argoungou le protectorat de la France. Par contre, le sultan de Sokoto s'y oppose et il doit alors se détourner vers le Gober au Nord.

Il passe ensuite à Maradi et entre le sur les territoires du sultan de Zinder qu'il atteint le . Il y reste trois semaines et récolte alors de nombreuses informations. Malheureusement, victime des Senoussistes, il est assassiné avec son interprète, Olive, le sur ordre du sultan. Les tirailleurs de la mission parviennent à s'enfuir et rejoignent Say après de nombreuses souffrances.

Les restes de Cazemajou et d'Olive sont découverts au fond d'un puits le par Jules Joalland et Octave Meynier. Une expédition punitive obtient la mort du sultan Ahmadou le .

Travaux[modifier | modifier le code]

  • Note sur un voyage de Nefta à Ghadamès, Bulletin de la Société de Géographie, 1896, p. 145
  • Journal de route, Bulletin du Comité de l'Afrique française, 1900

Hommage[modifier | modifier le code]

Une rue de Marseille a été nommée en son honneur.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Histoire des colonies françaises, IV, 1930-1934, p. 246-249
  • M. Chailley, La Mission du haut Soudan (1898), Acta Geographica, , p. 25-44
  • Numa Broc, Dictionnaire des explorateurs français du XIXe siècle, t. 1, Afrique, CTHS, 1988, p. 70 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Barroua n'existe plus de nos jours. Il y a un lieu nommé ainsi sur les cartes anciennes, l'actuel hameau de Garoumalé.

Liens externes[modifier | modifier le code]