Frédéric Boilet

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Frédéric Boilet
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Frédéric Boilet est un auteur de bande dessinée, essayiste et photographe français né le à Épinal, ayant vécu et travaillé au Japon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et débuts[modifier | modifier le code]

En 1978, il entre à l'École des beaux-arts de Nancy dont il sort en 1983. Cette même année, il publie son premier album, La Nuit des Archées (Bayard Presse), avec Guy Deffeyes. Il publie ensuite deux albums de bande dessinée historique chez Glénat (Les Veines de l'Occident, avec René Durand).

En 1987, il sort son premier album en tant que scénariste et dessinateur : le Rayon vert (Magic Strip), très remarqué par la critique mais auquel le public aura difficilement accès car l'éditeur fait faillite peu après la parution[1]. En 2009, l'album est réédité aux Impressions Nouvelles.

Premiers séjours au Japon[modifier | modifier le code]

En 1990, Boilet sort 36 15 Alexia, un album qui évoque de manière le sujet des rencontres par minitel.

La même année, avec le soutien de l'entreprise Shoei et du Centre national des lettres, qui lui octroient une bourse, Frédéric Boilet part au Japon. De ce voyage est issu Love Hotel qui raconte l'odyssée tragi-comique d'un Français au Japon. Benoît Peeters coécrit le scénario, l'album sort en 1993.

L'année suivante, boursier de la villa Kujoyama de Kyōto (la villa Médicis japonaise) d'avril à septembre, ce qui est une première pour un auteur de bandes dessinées[réf. nécessaire], Boilet entame Tōkyō est mon jardin, une suite à Love Hotel.

L’Atelier des Vosges[modifier | modifier le code]

En 1995, il fonde l'Atelier des Vosges (place des Vosges à Paris), avec ses amis Christophe Blain, David B., Marc Boutavant, Émile Bravo, Emmanuel Guibert, Hélène Micoud, Joann Sfar, Fabrice Tarrin et Tronchet[2]. À cette époque sorti l'album Demi-tour, coscénarisé par Benoît Peeters.

Installation au Japon[modifier | modifier le code]

En 1997, Boilet retourne au Japon dans l'intention de s'y établir. Là-bas, il publie une adaptation japonaise de Tōkyō est mon jardin, ainsi que des œuvres destinées au public japonais comme le récit Une belle manga d'amour et la série de textes illustrés Prisonnier des Japonaises. Boilet en obtient une grande notoriété. À distance, il participe à la revue de critique et théorie de la bande dessinée L'Indispensable.

Manga Nouvelle Vague[modifier | modifier le code]

En parallèle à sa carrière d'auteur, Boilet incite les auteurs et éditeurs japonais et français à coopérer sur divers projets et fait découvrir en France Jirō Taniguchi[réf. nécessaire]. Il participe au mouvement transculturel Nouvelle Manga, intitulé faisant directement référence à la Nouvelle Vague, et dirige de 2004 à 2008 la collection de mangas d'auteur Sakka de Casterman. Il dirige d'ailleurs en 2005 l'ouvrage collectif Japon, paru en France (Casterman, collection Écritures) et au Japon, auquel collaborent de nombreux artistes européens et japonais.

Retour en France[modifier | modifier le code]

En 2009, il se réinstalle en France avec la dessinatrice Aurélia Aurita, dans les Vosges[3].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages édités en France[modifier | modifier le code]

Ouvrages édités au Japon[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Rayon vert | Les Impressions Nouvelles », sur lesimpressionsnouvelles.com (consulté le )
  2. Anne Douhaire, « Bande dessinée - Qui est Emmanuel Guibert, l’un des finalistes du Grand Prix d’Angoulême 2019 ? », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  3. Aurélia Aurita, BUZZ-MOI, Les Impressions nouvelles, juillet 2009, chapitre Épilogue
  4. Fabien Tillon, « Un grand cru d'épinard », BoDoï, no 44,‎ , p. 20.
  5. Didier Pasamonik, « Vivi des Vosges - Par Aurélia Aurita & Frédéric Boilet - Les Impressions nouvelles »,
  6. « Numéro 43. Exhibition », sur France Culture (consulté le )
  7. « Saint-Malo, le port d'attache de la bande dessinée », Ouest-France,‎ .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Franck Aveline, « Tôkyô est mon jardin », dans L'Indispensable no 1, , p. 30-33.
  • Vincent Bernière, « Frédéric Boilet : Histoire presque sans paroles », dans Les 100 plus belles planches de la BD érotique, Beaux-Arts éditions, (ISBN 979-1020402011), p. 94-95.
  • Frédéric Boilet (int. Kirby), « Entretien avec Frédéric Boilet », dans L'Indispensable no 0, , p. 4-13.
  • Patrick Gaumer, « Boilet, Frédéric », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 102.
  • Guillaume Paugam, « Boilet et l'envers de la BD : Nouvelle manga ou dernier avatar du japonisme ? », Labyrinthe : Atelier interdisciplinaire, Paris, Maisonneuve et Larose, vol. 3, no 25 « La bande dessinée, ce qu'elle dit, ce qu'elle montre »,‎ (ISBN 2952613125, ISSN 1288-6289, lire en ligne, consulté le ).
  • Frédéric Boilet (interviewé) et Julien Bastide, « Frédéric Boilet », dans Artistes de bande dessinée : conversations avec..., Éditions de l'An 2, (ISBN 9782848560120), p. 124-147

Liens externes[modifier | modifier le code]

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