Friedrich Weber (Generalleutnant)

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Friedrich Weber
Naissance
Château-Salins, Alsace-Lorraine
Décès (à 82 ans)
Deggendorf, Bavière
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Empire allemand (jusqu'en 1918),
République de Weimar (jusqu'en 1933),
Troisième Reich
Arme Heer (1935–1944)
Grade Generalleutnant
Années de service 1914 – 1945
Commandement 298e division d'infanterie
131e division d'infanterie
Division de forteresse Warschau
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes

Friedrich Weber ( à Château-Salins - à Deggendorf) est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Officier dans la Wehrmacht, il fut l'un des premiers à recevoir la croix de chevalier de la Croix de fer en 1940. Il reçut également, en 1959, la croix d'officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Friedrich Weber naît le 31 mars 1892, à Château-Salins, une ville de garnison du district de Lorraine, une zone fortement militarisée du Reich allemand. Scolarisé dans un lycée à Metz, le jeune Weber y prépare son Abitur. Suivant les traces de son père, notaire impérial à Metz, Friedrich Weber étudie ensuite le droit et l'économie à l’université de Munich.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Friedrich Weber s'engage dans l'armée bavaroise dès le début de la guerre. Fahnenjunker au 2e régiment d'artillerie à pied royal bavarois[1], une unité du 16e corps d'armée basée à Metz, Weber se bat sur le front occidental. Avec son unité, il monte au front à Verdun, à Reims, dans l’Aisne, en Flandres et en Artois. Rapidement promu Leutnant, sous-lieutenant, il termine la guerre comme Oberleutnant, lieutenant.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Après la guerre, Weber fait carrière dans la Reichswehr. Affecté d'abord à Ingolstadt, puis Nuremberg, il est ensuite muté à Amberg, en 1926, au 20e Infanterie-Regiment bavarois. Le , il y est promu Hauptmann, capitaine. Chef de compagnie à Ratisbonne en 1930, il est affecté à Deggendorf en 1935, où il commande un bataillon du 20e régiment (bavarois) d'infanterie (de)[2]. Promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel en 1939, il sert toujours au 20e régiment (bavarois) d'infanterie en septembre 1939.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la guerre, son unité est envoyée aux Pays-Bas. Le lieutenant-colonel Weber commande un bataillon du 481e régiment d'infanterie, avant d'être nommé commandant de cette unité. Le 17 mai 1940, son régiment réussit à pénétrer dans la zone fortifiée de Rotterdam. Weber se distingue notamment au cours de la bataille de Nieuport et celle de Dunkerque. Pour ces faits d'armes, Friedrich Weber reçoit la croix de chevalier le 8 juin 1940. Il est promu Oberst, colonel, le , avant d’être envoyé, avec son régiment, sur le front de l’Est. Le 4 janvier 1942, Weber est nommé commandant de la 256e division d'infanterie, avant d'être placé dans la Führerreserve. Le 22 avril 1942, il reçoit la croix allemande en or. Sur sa demande, il prend la tête de la 334e division d'infanterie en Tunisie. Fin 1942, il se bat avec son unité dans le Djebel et participe aux combats autour de Béja et Medjez el Bab. Peu avant la capitulation du Deutsches Afrikakorps, en avril 1943, il souhaite informer Hitler de la situation, mais le Generalfeldmarschall Keitel l'en dissuade.

Promu Generalmajor, en 1943, Weber est nommé Kommandeur de la 298e division d'infanterie. De retour sur le front Est, il se bat à la tête de sa nouvelle unité. Le 10 janvier 1944, le général Weber est nommé Kommandeur de la 131e division d'infanterie qui se bat dans le secteur centre du front de l'Est. Le 15 juillet 1944, Friedrich Weber est promu au grade de Generalleutnant, général de division, avant d’être nommé, à la fin de 1944, Kommandeur de la division de forteresse Warschau[3]. Refusant de suivre l’ordre du Führer de tenir à tout prix, le général Weber rompt l’encerclement et ramène ses troupes 60 kilomètres en arrière, avec ses blessés. Cette rupture du front lui vaut un jugement en cour martiale et une condamnation à trois ans d'emprisonnement[4]. L’exécution de la peine sera suspendue par l’avancée des Alliés, ce qui n’empêchera pas Friedrich Weber de rester deux ans de plus en captivité, cette fois comme prisonnier de guerre.

Après la guerre[modifier | modifier le code]

De 1945 à 1947, il fut interné dans un camp de prisonniers de guerre américain. Une fois libéré, il se lança dans diverses activités. À partir de 1949, il s’impliqua dans l’éducation des adultes. Il participa à la fondation de l’université populaire de Deggendorf dont il prit la direction en 1951. Il fut président de la communauté de travail de Basse-Bavière et membre du haut-comité de l’Association bavaroise pour l’éducation des adultes. En 1961 il fonda le Centre d’enseignement de l’histoire contemporaine. Pendant de nombreuses années, il fut président du Waffenring de Deggendorf.

Friedrich Weber décèdera le , à Deggendorf, en Bavière.

Décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Citations
  1. Nachruf in Corpszeitung der Transrhenania. Nr. 73, décembre 1974.
  2. Nachruf in Corpszeitung der Transrhenania. Nr. 73. décembre 1974.
  3. La division de forteresse Warschau était une division de forteresse, formée dans l’urgence, comme la 462e division d'infanterie de Metz, d’unités disparates prises autour de Varsovie.
  4. Dans l'Allemagne nazie déliquescente, de nombreux généraux allemands, comme Edgar Feuchtinger, Richard von Bothmer ou Franz Vaterrodt, furent condamnés pour abandon de poste ou défaitisme.
  5. a et b Rangliste des Deutschen Reichsheeres, Hrsg.: Reichswehrministerium, Mittler & Sohn Verlag, Berlin, 1930 (p. 148).
  6. a et b Veit Scherzer: Die Ritterkreuzträger 1939-1945, Scherzers Militaer-Verlag, Ranis/Jena, 2007 (p. 769).
Bibliographie
  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Iéna, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
  • (de) Wolfgang Keilig: Rangliste des deutschen Heeres 1944/1945, Podzun-Verlag, 1955.
Liens externes