Friedrich Lutz

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Friedrich Lutz
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ZurichVoir et modifier les données sur Wikidata
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Friedrich A. LutzVoir et modifier les données sur Wikidata
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Friedrich Lutz (1901-1975) est un économiste allemand. Proche de l'école autrichienne d'économie, il s'est surtout intéressé à la théorie du capital et de l'investissement.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Friedrich Lutz, brasseur, et d'Amélie Metzger, Friedrich August Lutz voit le jour à Sarrebourg, en Lorraine, le [1]. Il fait toute sa scolarité à Sarrebourg, jusqu'en . Après l'entrée des troupes françaises à Sarrebourg, il passe son Abitur à Stuttgart, puis s'inscrit à l'Université de Heidelberg, en 1920, avant de poursuivre ses études à Berlin[1]. En 1925, il s'inscrit à l'Université Eberhard Karl de Tübingen, où il soutient une thèse d'économie[1].

En 1932, Friedrich Lutz est habilité pour les recherches, comme Privatdozent, à l'Université de Fribourg[1]. Il devient Fellow à la Fondation Rockefeller en 1934 et étudie pour elle en Angleterre. Alors assistant de Walter Eucken[2], il épouse en l'économiste Vera Smith. Ils émigrent aux États-Unis et poursuivent leurs activités de recherche pour la Fondation Rockefeller durant un an et demi puis reviennent en Europe. Il se rapproche alors de l'école de Fribourg, qui posa les fondements de l'ordolibéralisme allemand[2].

La Seconde Guerre mondiale les fait fuir à nouveau aux États-Unis, comme Ludwig von Mises, qu'il fréquenta aux États-Unis[3].

De 1939 à 1953 il enseigne à l'Université de Princeton. Puis il rejoint l'université de Fribourg-en-Brisgau où il finit sa carrière en 1973. Membre de la Société du Mont Pèlerin, il l'a présidée de 1964 à 1967[4].

Friedrich August Lutz décéda le , à Zurich en Suisse.

Travaux[modifier | modifier le code]

Une grande partie de ses travaux a été effectuée en collaboration avec son épouse Vera, en particulier concernant la théorie de l'investissement des entreprises. Ils adoptent une vision autrichienne de l'investissement et privilégient la structure sectorielle de l'investissement sur son niveau global, mis en avant par les keynésiens[5].

Il développe également dans les années 1950 une argumentation contre les taux de change fixes alors prédominants avec le système de Bretton Woods et défend à l'inverse un système de taux de change flottant.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Das Konjukturproblem in der Nationalokonomie, 1932.
  • The Structure of Interest Rates, 1940, Quarterly Journal of Economics
  • The Criteria of Maximum Profits in the Theory of the Firm, 1945, Quarterly Journal of Economics
  • Corporate Cash Balances in Manufacturing and Trade, 1945.
  • Theory of Investment of the Firm, avec Vera Lutz, 1951, Greenwood Press, 273p., (ISBN 0837111080) (Réédition 1970).
  • The Theory of Interest, 1956, Aldine, 345p., (ISBN 0202308731) (réédition 2006).
  • Die Liquidität des Banksystems und die Zinssätze, 1961, WWA
  • Roads to Freedom: Essays in Honour of Friedrich A. Von Hayek, avec Gottfried Haberler, Routledge, 315 p., (ISBN 0415313384) (réédition 2003)
  • The Case for Flexible Exchange Rates, 1954, BNLQR

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Viktor Vanberg (dir): Währungsordnung und Inflation: zum Gedenken an Friedrich A. Lutz (1901-1975), Mohr Siebeck, Tübingen, 2003 (p. 44-46) [1]
  2. a et b (de)ORDO, volume 54, p. 167
  3. Jörg Guido Hülsmann, The last knight of liberalism, 2007, Mises Institute, (ISBN 978-1-933550-18-3)
  4. (en) Past Presidents, Société du Mont Pèlerin
  5. Marie-Véronique Wittmann, Les femmes dans la pensée économique, Revue française d'économie, 7(3), été 1992, p. 113-138

Liens externes[modifier | modifier le code]