Fressenneville
Fressenneville | |
Croix de pierre typique du Vimeu. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vimeu |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Leleu 2014-2020 |
Code postal | 80390 |
Code commune | 80360 |
Démographie | |
Gentilé | Fressennevillois |
Population municipale |
2 127 hab. (2021 ) |
Densité | 246 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 04′ 07″ nord, 1° 34′ 40″ est |
Altitude | Min. 63 m Max. 129 m |
Superficie | 8,66 km2 |
Élections | |
Départementales | Friville-Escarbotin |
Localisation | |
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Fressenneville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
Immédiatement à l'ouest de Feuquières-en-Vimeu, l'agglomération de Fressenneville bordure le sud de la route départementale 925, axe Abbeville - Le Tréport.
Localisation
Friville-Escarbotin | Nibas | |||
Woincourt | N | Feuquières-en-Vimeu | ||
O Fressennevile E | ||||
S | ||||
Dargnies | Embreville | Aigneville |
Toponymie
Histoire
Moyen Age
Le , se déroule la bataille de Saucourt-en-Vimeu. En débouchant sur le plateau qui s'étend entre Fressenneville et Saucourt (hameau de Nibas), on découvre la motte, témoin probable de ce combat entre le roi Louis III et les Vikings. Les hommes du Nord, intrépides pirates, débarquaient, à chaque printemps, sur les côtes européennes. Ils se répandaient ensuite dans les environs et se livraient au pillage des villages, des villes et des abbayes. La terreur qu'ils semaient sur leur passage était si profonde que les populations aménagèrent des souterrains pour abriter leurs biens et leurs vies. Les Vikings laissèrent 8 000 des leurs sur le champ de bataille, dont leur chef Gormont, transpercé par l'épée du roi des Francs, Louis III.
En 1185, Hugues de Fressenneville est bienfaiteur de l'hôpital d'Abbeville. La famille possède un château-fort, bâti sur une plate-forme entourée d'un double fossé circulaire.
En 1469, « Frechenneville » comptait 26 feux (entre 100 et 120 habitants), selon la déclaration des feux de 1469, déposée aux Archives départementales du Nord.
Epoque moderne
En 1698, la population de Fressenneville était de 500 habitants, environs.
Au XVIIIe siècle, comme dans tout le Vimeu la serrurerie s'implante à Fressenneville, le village se spécialisant dans la production des cadenas. La population atteignait 725 âmes, en 1750.
Les cahiers de doléances de la commune, rédigés en 1789, sont consultables sur le site des archives départementales, p. 173 à p. 176[1].
Epoque contemporaine
La grève de 1906
En 1906, la grève éclate dans la serrurerie Riquier, l'une des plus importantes du Vimeu qui employait plus de 400 ouvriers. Un syndicat de salariés avait été créé, mais la direction en congédia les dirigeants ; ce fut l'émeute[2]. L'usine et le château du patron furent incendiés. La presse nationale se fit l'écho de cet événement et le village fut occupé par la troupe pendant plusieurs semaines, 32 personnes furent arrêtées et plusieurs grévistes incarcérés[a 1].
En mémoire de cet événement, la municipalité racheta le terrain où se trouvait autrefois le château, situé place à la place du village et y aménagea un square : le « square du château brûlé »[3].
Dans la mémoire collective, Fressenneville est devenu « ech poeyi ed ché metteux d'fu » (le pays des metteur de feu, en picard).
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale], en mars 1915, mille soldats cantonnèrent à Fressenneville[a 2].
Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la résistance fut très active[a 3].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Population et société
Démographie
Selon la déclaration des feux de 1469, déposée aux archives du Nord, on comptait 26 feux à « Frechenneville ».
En 1698, la population de Fressenneville est de 500 habitants.
En 1700, elle était de 600 âmes.
En 1750, elle passe à 725, grâce à l’extension des ateliers de serrurerie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2021, la commune comptait 2 127 habitants[Note 1], en diminution de 4,62 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
L'école de Fressenneville est située en zone B, dans l'académie d'Amiens.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La butte est actuellement plate à son sommet. Elle est protégée concentriquement par une levée de terre derrière laquelle court un fossé. Ancienne propriété du comte d'Hardivilliers, celui-ci fait exécuter des fouilles qui s'arrêtent face à une maçonnerie.
-
Église saint-Quentin.
-
La motte.
-
Éoliennes proches.
-
Monument aux morts près de l'église.
- L'église de Fressenneville en brique, dédiée à saint Quentin, a été terminée en 1906. Un dessin daté de 1853, d'Oswald Macqueron, représente l'ancienne église[a 4].
Personnalités liées à la commune
- Pierre Carré, imprimeur, sortit des tracts clandestins et Picardie libre avec Rodolphe Mourche, Raoul Mouillard et Henri Holleville pendant la Seconde Guerre mondiale[a 5].
- Henri Cannevelle (1916-1992), artiste peintre, poète et écrivain né et mort à Fressenneville où il repose. Il est l'auteur du grand tableau « La Cène » conservé dans l'entrée de l'église de Fressenneville. Mystique, il définissait sa peinture d'un néologisme: « transfigurative ». Il a publié des pièces de théâtre en vers (Ariel, Arioso...), en prose (La Sixième Trompette, Les Amants de la nuit...), des essais (Les Pélerins de l'Infini...) et des romans qui, pour certains comme Roses de Picardie ou Les Mirages de l'Amour, parurent en feuilletons dans la presse picarde de la région de Ham où il fut professeur de lettres.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'argent à la croix ancrée de gueules[15]. |
Annexes
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- http://archives.somme.fr/ark:/58483/a0113409565588ytyui/1/1
- Florence Merlen, « Les anarchistes du Vimeu à New York », in Le Courrier picard, 26 août 2018
- http://chambreducatelet.e-monsite.com/pages/un-peu-d-histoire.html#
- Fressenneville, " El poéyi d'chés métteux d'fu ".
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 9 avril 2014, p. 13.
- « FRESSENNEVILLE (80) Le maire Annie-Claude Leuliette a démissionné », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
- « Le maire, Annie-Claude Leuliette démissionne », sur linformateur-leclaireur.fr, (consulté le ).
- « FRESSENNEVILLE Jean-Jacques Leleu élu maire », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Photo aérienne
- Archéologie aérienne et Roger Agache
- http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=5995
- Jean-Louis Gaillard, Fressenneville, el poéyi d'chés metteux d'fu, collection Souvenance, édit. Vague verte à Woignarue-80460, mai 1995
- p. 69
- p. 110
- p. 157
- p. 101
- p. 158
Bibliographie
- Jean-Louis Gaillard, Fressenneville, el poéyi d'chés metteux d'fu, collection Souvenance, Woignarue, La Vague verte, 1995 (ISBN 978 - 2 - 908 227 - 32 - 1)