Fresselines
Fresselines | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Guéret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Dunois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Laverdant 2020-2026 |
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Code postal | 23450 | ||||
Code commune | 23087 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fresselinois, Fresselinoises | ||||
Population municipale |
484 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 23′ 01″ nord, 1° 40′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 200 m Max. 366 m |
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Superficie | 30,78 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Dun-le-Palestel | ||||
Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Fresselines (Fraisselines en occitan marchois) est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eguzon », sur la commune d'Éguzon-Chantôme, mise en service en 1991[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 937,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Châteauroux Déols », sur la commune de Déols, dans le département de l'Indre, mise en service en 1893 et à 50 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Fresselines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,5 %), prairies (34,8 %), forêts (18,4 %), terres arables (6,9 %), zones urbanisées (1,6 %), eaux continentales[Note 6] (0,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs[modifier | modifier le code]
Le territoire de la commune de Fresselines est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Risques naturels[modifier | modifier le code]
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Creuse et la Petite Creuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2008[22],[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 40,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 589 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 293 sont en en aléa moyen ou fort, soit 50 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Risques technologiques[modifier | modifier le code]
La commune est en outre située en aval du barrage de Confolent, un ouvrage sur la Creuse de classe A[Note 7] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 4,7 millions de mètres cubes[26]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].
Risque particulier[modifier | modifier le code]
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Fresselines est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le nom de Fresselines dérive du latin fraxinus (le frêne). Situé au confluent de la Petite et de la Grande Creuse, ce petit bourg a séduit le nostalgique poète Maurice Rollinat (1846-1903), qui, lassé de la vie parisienne, a choisi de s'y retirer en . Ses amis parisiens ne l'ont pourtant pas oublié. Et notamment Gustave Geffroy, qui invitera Claude Monet à l'accompagner dans une visite qu'il rend à son ami Rollinat. Monet y séjournera en mars-. Il y réalisera 23 toiles, aujourd'hui conservées pour la plupart dans des musées étrangers[29].
Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[30].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2020, la commune comptait 484 habitants[Note 8], en diminution de 11,68 % par rapport à 2014 (Creuse : −3,8 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Julien de Brioude (XIIe-XVe), avec d'intéressantes statues, notamment celle de saint Julien, représenté en armure, datée du XVIe siècle. Sur le mur extérieur est, on peut voir un bas relief, œuvre d'Auguste Rodin, en hommage à Maurice Rollinat[35], mais elle n'est pas signée, l'artiste n'ayant pas été payé pour cette commande. L'autel en pierre est une œuvre intitulée Me voici, je viens (1965) de la sculptrice Anna Quinquaud.
- Chapelle Saint-Gilles des Forges, inscrite au titre des monuments historiques en 2004[36].
- Espace Monet-Rollinat, lieu de mémoire en hommage à Maurice Rollinat et à Claude Monet et lieu d'expositions temporaires.
- Château de Puy-Guillon, XIVe siècle, propriété privée.
Cartes postales anciennes[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Claude Monet[37].
- Maurice Rollinat, qui y séjourne à partir de l'automne 1883 et jusqu'à sa mort, à Puyguillon puis dans la Maison de la Pouge qui devient le cœur d'une vie intellectuelle et artistique, en particulier avec Claude Monet qui y réside plusieurs mois et y peint vingt-trois tableaux, et les peintres de l'école de Crozant.
- Les peintres Léon Detroy (1857-1955) et son élève André Villeboeuf (1893-1956) ont tous deux peint des vues du village de Fresselines.
- André Bardon (1901-1965), homme politique français.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[25].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Eguzon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Fresselines et Éguzon-Chantôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Eguzon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fresselines et Déols », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Fresselines », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Creuse », sur www.creuse.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Fresselines », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- Article R214-112 du code de l’environnement
- « barrage de Confolent », sur www.barrages-cfbr.eu (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Creuse », sur www.creuse.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
- Wildenstein 1996, p. 246-250.
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 30 janvier 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Félix Fénéon, Nouvelles en trois lignes, 1906 , éditeur Libella, collection Libretto, 162 pages, Paris, 2019 (ISBN 978-2-36914-446-5), p. 112
- « Chapelle Saint-Gilles des Forges », notice no PA23000011, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jean-François Demeure, Monet en Creuse, Limoges, Éd. Culture et patrimoine en Limousin, 2011, 128 p. + DVD de 56 min.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- R. Lasnier-Confolant, Fresselines, Limoges, Imprimerie Marc Barbou, 1902.
- Pierre Brunaud, Le canton d'Éguzon, la vallée de la Creuse de Fresselines à Argenton, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 2000, 127 p. (ISBN 2-84253-393-3) (BNF 37081123)
- Daniel Wildenstein, Monet ou le Triomphe de l'Impressionnisme, Cologne, Taschen, , 480 p. (ISBN 978-3-8365-2322-6)
- Christian Jamet, Les Eaux semblantes, Éditions Demeter, 2005 (ISBN 978-2952257466)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- Ressource relative aux organisations :