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Free party

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Espace de repos, habituellement installé à côté du sound system et appelé chill-out.

Une free party, parfois écrit free-party (plus communément nommée free, teuf, ou tawa selon les régions et générations), est une réunion musicale festive et politique organisée par un collectif de bénévoles appelé sound system, durant laquelle est diffusée de la musique électronique, et pouvant réunir de quelques dizaines à plusieurs milliers de participants. Au-delà de la composante musicale qui est essentielle et tout à fait caractéristique, ces fêtes promeuvent une idéologie et des valeurs de liberté, de partage et d'autogestion, relayant des messages politiques forts et engagés.

Ces fêtes peuvent être organisées en zones autonomes dans lesquelles des règles sont parfois dictées (interdiction de jeter les mégots par terre, par exemple). L'engouement pour les free parties est tel qu'il a influencé d'autres soirées essayant d'en reprendre les codes, mais dans un cadre légal et apolitique (les soirées Possession à Paris ou "l'usine" à Genève par exemple).

Ces rassemblements sauvages et non réglementés peuvent provoquer des dommages, notamment à l'environnement naturel : pollution due aux mégots, canettes, bouteilles et déchets en tout genre, destruction de la flore, perturbation — voire mise en danger — de la faune (notamment à cause du bruit, des lumières et de la pollution), ainsi que des nuisances aux humains : dégâts aux cultures, nuisances sonores pour le voisinage, dégradation de lieux privés, atteintes au droit de propriété.

À l'inverse, les participants et organisateurs de free parties ainsi que certains observateurs considèrent que la culture free fait l'objet d'une répression, les États privilégiant la réponse sécuritaire.

Terminologie

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L'usage du terme « free party » plutôt que du terme « rave party » est attribué au Spiral Tribe, un des collectifs anglais réputés pour avoir fait connaître la free party à travers l'Europe[1],[2].

La free party propose un accès gratuit ou sur donation, avec une absence d'encadrement ou de déclaration contrairement à la rave party, qui « désigne les fêtes techno déclarées, payantes et sécurisées »[3].

Le terme « son » désigne souvent le système de sonorisation en lui-même, comme dans l'expression « mur de son » qui désigne l'alignement d'enceintes diffusant la musique ou dans l'expression « poser du son » qui désigne l'action de mettre en place un tel système de sonorisation. Mais ce terme peut aussi s'employer comme synonyme francophone de « sound system » pour désigner l'ensemble des personnes participant à l'organisation de la free party. Utilisé dans ce sens, il peut aussi être synonyme de tribe (anglais pour « tribu »), terme qui met en avant l'organisation, comme le mode de vie tribal et communautaire souvent adopté par les participants. Selon les régions francophones, et les générations, une free party est également appelée simplement free, rave, teuf, ou tawa[4]. Les participants à de tels événements sont appelés teufeurs[5], ou par ambiguïté ravers. Au pluriel, on parle de free parties.

Le terme de free dans ce contexte est utilisé pour indiquer l'absence supposée de restrictions et de règles gouvernementales, mettant en avant les valeurs d'autogestion et de respect du site et d'autrui et de la liberté de chacun, mais peut aussi être rattaché à la mise en avant du prix d'entrée sur donation libre (souvent une donation de quelques euros, mais le système de troc et le partage y sont aussi encouragés). En effet, dans ce type d'évènement il est plus facile d'aborder les gens et de parler de sujets tabous, d'incarner un personnage ou au contraire d'exprimer sa nature profonde, dans des limites qui seront dictées plus par une logique morale que légale, et mises en places par les organisateurs (si les lois ne sont pas forcément respectées en free-party, pour autant il n'y règne pas le chaos et les teufeurs se respectent mutuellement)[réf. nécessaire].

Le terme free ne doit pas être seulement entendu dans le sens de « gratuit » mais avant tout dans le sens de « libre » (comme en anglais). Ces fêtes tiennent à se démarquer des soirées « conventionnelles » que les organisateurs de free party considèrent comme du mercantilisme[6].

Free party, vue d'ensemble (UK Tek, , Pays de Galles).

Les premières free parties voient le jour en , lors de la restriction de la vie nocturne anglaise instituée par Margaret Thatcher. Celle-ci interdit les rassemblements nocturnes au-delà de 2h du matin, ce qui engendra une vague contestataire qui se traduisit par l'émergence de fêtes illégales. À cela s'ajoute un cadre socio-économique particulier, en effet le pays est alors en pleine crise industrielle. Bientôt les entrepôts et les usines abandonnés serviront de lieu de réunion pour toute une jeunesse désenchantée : c'est la naissance des warehouse parties (« fêtes de hangars »), à proprement dit les premières teufs[7].

Après l'émergence des parties acid house durant la fin des années 1980, 4 000 personnes[8] étaient attendues pour danser en free party. Ces événements étaient organisés chaque fin de semaine. Le bruit et les incidents qu'engendraient ces fêtes en milieu rural, comme Genesis '88, ont été dénoncés dans les médias de masse. Le gouvernement britannique sanctionne ces parties illégales de 20 000 £ et de six mois de prison[8]. En France, la première free party nommée Teknival, a été organisée en 1993 près de Beauvais[9]. Les interventions policières ont mené ces parties souvent illicites à être organisées en milieu rural. Le mot « rave » était utilisé pour qualifier ces fêtes semi-spontanées habituellement organisées hors du M25 Orbital et qui attiraient pas moins de 25 000 personnes[8]. C'est à cette occasion qu'un groupe du même nom, Orbital, a été fondé. Durant les années 1990, les raves commencent à devenir un phénomène mainstream. Dans les années 1989-1992[8], les personnes ayant voyagé pour participer aux premières raves tentent d'organiser leurs propres fêtes. Au milieu des années 1990, des compagnies majeures sponsorisent les événements et adoptent le style des free parties à des fins commerciales.

Au début des années 2000, le terme « rave » sert à désigner la communauté impliquée dans la musique électronique particulièrement en Europe. Certains européens s'identifient eux-mêmes comme des « clubbers » plutôt que des ravers. Le terme free party a été utilisé de temps à autre et peut être aperçu dans la vidéo de Spiral Tribe intitulée Forward the Revolution datant de 1992. Certaines communautés préféraient le terme de « festival », tandis que d'autres préféraient le terme « parties ». Depuis que des lois sont adoptées pour empêcher voir bannir l'organisation de ces fêtes illicites au Royaume-Uni, ces raves anarchiques sont organisées en Europe et en France, pays dans lesquels les lois donnaient au maximum l'organisation de 4 teknivals par an : deux dans le sud, et deux dans le nord.

En France, les plus grands teknivals attiraient pas moins de 30 000 personnes durant une période de trois jours[10]. Les termes free party et squat party deviennent des termes prédominants pour décrire des fêtes illicites. Les free parties sont très mal perçues, les lois les proscrivent, et les autorités gouvernementales utilisent à quelques occasions des tactiques policières brutales[11]. Le en France, le décret d'application de l'article 53 de la LSQ[12], dit « décret Vaillant »[13] est signé par le Premier ministre Lionel Jospin. L'association Technopol, association pour la défense, la reconnaissance et la promotion des cultures, des arts et des musiques électroniques, dépose un recours auprès du Conseil d'État pour demander l'annulation du décret d'application au motif que le texte fait peser un régime d'autorisation et non un régime de déclaration comme il a été présenté par le gouvernement aux députés de l'assemblée nationale. Le recours est rejeté[12] et le texte reste appliqué de manière floue. Le décret Vaillant est abrogé par le décret no 2011-1113 créant la partie réglementaire du code de la sécurité intérieure[14] à date d'effet le , et remplacé par des dispositions similaires, prévues à la section II Rassemblements festifs à caractère musical du chapitre Ier du titre Ier du livre II de ce code ; néanmoins, cette modification fait passer du régime d'autorisation au régime de déclaration, dès lors que le festival dépasse 500 personnes, selon son nouvel article R211-3. La contestation se poursuit dans la longueur, avec un appel à manifestation mobilisant les sound systems français les 24 et , afin de protester contre les saisies de matériels, demander leur restitution, et assouplir les seuils de déclaration des free parties[réf. souhaitée].

Le , 500 teufeurs manifestent devant l'hôtel de ville à Brest, en Bretagne, pour dénoncer les interventions policières lors des free parties dans la région[15].

Du au , un teknival est organisée dans l'aérodrome de Pluguffan, rassemblant sur trois jours près de 15 000 personnes au total, dont jusqu'à un pic 8 000 en simultané[16].

Caractéristiques et composantes

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Free party à Cahors, France.

La motivation des organisateurs peut aller du simple plaisir de partager ses musiques originales au militantisme politique. Il existe un lien fort entre les ZAD, les squats, les modes de vie alternatifs et altermondialistes, la culture punk et les idéologies d'extrême gauche (notamment l'anarchisme), et les teufs.

Dans l'univers de la vie nocturne et festive, ces rassemblements tiennent une place toute particulière et se distinguent par la rémanence de certaines valeurs : esprit libertaire et anarchique (anarchie étant ici employé dans son sens premier, et non en synonyme de anomie), désir d'évasion, rejet du contrôle social et de l'autorité étatique, tolérance, partage et respect mutuel. Ils ont aussi pour points communs leur caractère illégal et des cadres festifs particuliers (lieux abandonnés, éloignés des centres urbains, pleine nature…), ainsi qu'une dimension « secrète » (les informations concernant le lieu ne sont dévoilées qu'au dernier moment, et de façon parfois très sommaire, ce qui peut donner lieu à de véritables péripéties nocturnes pour parvenir à dénicher la fête).

De par la structure même de ces fêtes qui se veulent totalement libres, elles ne bénéficient pas de cadre constant. Le plus souvent elles adoptent néanmoins un schéma horaire type : début en fin de soirée aux alentours de 23 h (en général un samedi), puis prolongation jusqu'au lendemain, lorsque les danseurs décident de s'en aller, entre 13 h et 17 h le plus souvent. Ce schéma est cependant protéiforme, notamment dans le cadre de teknivals ou de multi-sons, qui sont des variantes de la free party en termes d'organisation et d'importance, mais qui peuvent durer plus longtemps.

Par définition, les teufs peuvent exister partout dans le monde, mais on les retrouve principalement en Europe occidentale[réf. nécessaire]. Elles ont très peu évolué dans leur forme depuis les années 1990.

Une free party est habituellement organisée dans une zone autonome temporaire (ZAT). C'est un lieu dans lequel des organisateurs « posent » du matériel de sonorisation (« son ») pour le faire écouter aux participants. L'installation d'une free party ne se limite pas au système de sonorisation, qui est souvent accompagné d'un bar improvisé et de stands (produits de seconde main, ou fabriqués par des teufeurs par exemple), mais aussi de stand de réduction des risques (RDR) où l'on trouve souvent des brochures de prévention notamment sur les drogues, la sexualité, la perte d'audition due au bruit, et éventuellement d'un espace de repos désigné sous le nom de « chill-out », souvent proche ou associé au stand RDR. La sonorisation est assurée par le sound system qui s'érige sous forme d'un « mur de son » (mur d'enceintes acoustiques qui peut parfois atteindre plusieurs mètres de longueur et de hauteur) et devant lequel officient les DJ. Dans une même fête, il peut y avoir plusieurs de ces sound systems, chacun étant alors dévolu à une piste de danse à l'ambiance particulière. Le nombre de kilowatts (standard RMS) que le mur va générer et ses dimensions sont des éléments clefs qu'il est important de préciser lors de l'annonce de la teuf. Plus le sound system sera important, plus la free-party aura d'importance et attirera de monde.

Le lieu — inhabituel pour une soirée : champs, forêts, massifs, grottes, bâtiments désaffectés — est tenu secret jusqu'au commencement de la fête. Les organisateurs mettent souvent en place une infoline (répondeur interrogeable à distance avec un code communiqué sur le tract de la free party) voire assez rarement depuis 2000 le numéro téléphonique d'un DJ qui indique au dernier moment la route à suivre pour trouver la fête, ce qui donne souvent lieu à un jeu du chat et de la souris avec l'institution policière. Les moyens modernes de communication — téléphone portable et internet — permettent de communiquer au dernier moment le lieu et l'information sur la soirée.

En France, le Collectif des Sounds Systems — créé en 2001 pour s'opposer au projet de loi sur la sécurité quotidienne (LSQ) — dénombre en 2005 plus d'une centaine de groupes de sound systems possédant en commun un matériel de sonorisation destiné à être utilisé en free party[17]. Plusieurs lois sont venues encadrer les free parties.

Genres musicaux

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De la musique électronique est diffusée lors d'une free party appelée musique tekno (à différencier de la musique techno et trance, ou autres genres plus brutaux comme la hardtekno, la techno hardcore (breakcore, speedcore, acidcore…) et la drum and bass/jungle, souvent diffusés dans les clubs), où plusieurs styles comme la tribe, l'acid ou encore la mental, sous-genre de la tribe. D'autres styles, comme le gabber aux BPM plus rapides, sont souvent présents.

Participants

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Les participants s'autoproclament « teufeurs ». On ne peut parler de free party sans parler des travellers. Ces nomades modernes, figures emblématiques des free parties, vivent principalement dans des camions aménagés ce qui leur occasionne peu de frais et d'obligations et leur offre une grande liberté. Certaines associations de sound systems sont uniquement composées de travellers dont la grande mobilité leur permet de faire la tournée des divers teknivals européens, événements pouvant rassembler plus d'une centaine de sonorisations, pendant parfois plusieurs jours. La plus grande partie des participants sont des acteurs de la vie quotidienne de tous horizons sociaux et professionnels, et qui viennent se "libérer" le temps d'un week-end.

Arts libres

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Dans son aspect de « fête libre », la free party laisse une part importante à diverses formes de création artistique. La jonglerie de feu ou de lumière est mise à l'honneur dans ces rassemblements. Qu'il s'agisse de la musique mixée par les DJ sur des platines (le plus souvent avec des disques vinyles issus eux-mêmes de productions pour la plupart libres de droits SACEM et distribuées via des réseaux alternatifs tels que la vente par correspondance ou de petits magasins spécialisés), ou que ce soit des compositions personnelles jouées en temps réel comme le font les livers, voire avec des interventions vocales en direct pour accompagner le son. La décoration est une part importante et prend plusieurs formes : structures métalliques décorées, tentures, tags/graphes, sculptures, totems, ainsi que l'ensemble de jeux de lumières. Toute création originale et de préférence colorée est la bienvenue. D'autres formes d'arts s'expriment par des prestations bénévoles, notamment les arts de rue, qui peuvent prendre la forme d'échassiers, de spectacles pyrotechniques improvisés ou non (cracheur de feu, jonglerie avec torches enflammées, bolasetc.) ou aussi des réalisations de tags en direct, ou plus rarement des concerts et des prestations de théâtre de rue. Le VJing est aussi très présent en free party.

Affrontement de deux postures

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La culture free et les free parties sont le terrain d'une opposition de deux postures : l'une examine les free parties et leurs conséquences à l'aune de la loi et des réglementations, tandis que l'autre considère cette approche comme du « tout répressif », ne laissant aucune part aux aspects sociaux, artistiques ou culturels que reflètent les free parties.

Dégâts et polémiques

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Bien que ces soirées soient considérées par leurs instigateurs comme des endroits d'échange, de partage et de refus du mercantilisme, leur refus des lois et un historique « underground » les conduisent à organiser des fêtes pouvant provoquer de graves atteintes au droit et à l'environnement, et à s'attirer, à cause de la diabolisation du mouvement par les médias et les autorités, les reproches d'une partie de l'opinion publique.

Atteintes diverses

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Le premier sujet de polémique est l'atteinte au droit de propriété. À l'origine, dans un souci de clandestinité, il était rare que les propriétaires des terrains sur lesquels avaient lieu des free parties soient contactés. Et bien que cela ne soit pas choquant pour une construction industrielle désaffectée et effectivement laissée à l'abandon, les terrains agricoles, prairies ou terrains ensemencés sont par contre utilisés par leurs propriétaires et se voient fortement dégradés par l'installation d'une free party. Avec l'évolution des législations dans de nombreux pays, des organisateurs ainsi que d'autres acteurs du mouvement tentent parfois de communiquer avec les propriétaires afin de limiter les conflits, de faciliter la recherche d'un terrain adéquat et d'obtenir une autorisation préalable. Cela n'est cependant pas systématique, et il n'existe pas de moyen permettant de savoir dans quelle proportion cela est fait.

La simple présence de nombreuses personnes et de véhicules dans des espaces naturels peut provoquer de graves dégâts : le piétinement détruit la flore notamment, et ces rassemblements peuvent également gravement perturber la faune, tant par la présence humaine que par le bruit. En 2018, les organisateurs d'une free party sont condamnés à 30 000 euros d'amende et à la confiscation de leur matériel pour avoir provoqué de graves dégâts écologiques dans la réserve naturelle de la Crau[18].

Pollution sonore

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Patentblau (rave) au Mauerpark à Prenzlauer Berg (Berlin, 2008).

La majorité des plaintes relatives à une free party concernent les nuisances sonores. En effet, bien que les fêtes aient lieu dans des endroits reculés, la puissance de la sonorisation fait qu'elles sont audibles à plusieurs kilomètres à la ronde, et affectent légèrement la qualité de vie des habitants et leur santé via la dégradation de leur sommeil. Les organisateurs prennent généralement en compte l'orientation des habitations les plus proches pour placer le son dans une autre direction. Cela cependant n'est pas suffisant, le son se répandant naturellement dans toutes les directions, et particulièrement les basses.

En fin d'évènements, le nombre d'initiatives se multiplient pour encourager au nettoyage, comme l'échange d'un sac poubelle plein contre une bière ou des coupures solidaires des sons pour le nettoyage en début d'après-midi. Il arrive aussi que quelques teufeurs restent volontairement sur place une partie de l'après-midi pour nettoyer le site. Il arrive en revanche, rarement, que pour une grosse fête de trois jours (teknivals), ce soit plusieurs tonnes d'ordures qui restent en plein champ, à charge pour la commune ou le propriétaire éventuel d'en financer le ramassage, mais sont souvent aidés par les teuffeurs bénévoles, quand ils ne sont pas chassés par les forces de l'ordre.

Du fait de l'esprit libertaire inhérent aux free parties et de l'auto-responsabilisation qui en découle, une grande tolérance existe vis-à-vis des produits psychotropes ou drogues. Malgré cette tolérance, les participants à ces fêtes n'ont pas tous le même comportement face aux drogues, certains ne prennent aucune drogue et la grande majorité a une consommation relativement modérée de ces produits, qu'ils perçoivent comme un simple usage récréatif.

Certains y voient un moyen d'amplifier ou d'illuminer leur conscience personnelle par la transe comme une résurgence des transes communautaires pratiquées en Inde, en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud où un usage social ou religieux est fait des drogues psychédéliques. D'autres y voient surtout un moyen d'éliminer la fatigue par la consommation de stimulants, type amphétamines ou un moyen de limiter la sensation de dépression liée à la descente (fin des effets) des drogues excitantes ou hallucinogènes par la consommation d'opiacés (héroïne, opium, rachacha). Les principales drogues consommées sont le cannabis, le speed (amphétamine), les champignons hallucinogènes, l'ecstasy, le LSD, la cocaïne et la kétamine[19]. Cette ouverture d'esprit aura aussi permis d'aborder ce problème de front et de tenter d'y apporter des solutions notamment par de la prévention via la réduction des risques avec la mise en place de dépliants informatifs et la présence, au sein de la free party elle-même, de stands d'informations tenus soit par des associations de teufeurs ou d'usagers (en France, par exemple, ASUD, Preven'teuf, Spiritek, Techno+…) soit par des ONG (en France, par exemple, Médecins du monde et Croix-Rouge).

Au sein du mouvement

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De nombreuses polémiques existent au sein du mouvement lui-même. La plus récurrente est celle qui vise à déterminer si le mouvement est avant tout festif ou politique, polémique qui amène différentes interprétations du mouvement : le versant politique restant partisan de petits rassemblements à taille humaine et exempt de toute législation puisque clandestins. La critique se fait plus virulente du fait de l'encadrement de l'État et des investigations menées en marge des rassemblements pour la recherche des infractions, notamment à la législation sur les stupéfiants.

Une autre polémique vise la médiatisation du mouvement et l'afflux massif de participants « non habitués » qu'elle engendre, générant des problèmes de pollution et de facteurs de nuisances (voitures, parkings) et de bruits pour les riverains des communes voisines.

Non-respect des mesures sanitaires

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En 2020, à Lieuron (Bretagne), une free party réunit 2 500 personnes, dépassant largement le seuil sanitaire réglementaire et présentant un très fort risque de diffusion du virus dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la covid-19[20]. Elle a été l'occasion d'une forte répression, avec de très nombreuses contraventions — 1 645 verbalisations, dont 1 225 pour non-respect des gestes barrières[21] — sans que celle-ci ne produise pourtant de cluster[22], grâce à la prévention des organisateurs, la distributions de masques et de gel hydroalcoolique mise en place.

Répression

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Le mouvement free party fait l'objet d'une répression par la mise en place d'un arsenal législatif, visant à empêcher la tenue de tels rassemblements.

Les observateurs remarquent fréquemment à ce sujet que les États préfèrent avoir une approche sécuritaire de la culture free, plutôt que de s'attacher au fait culturel qui y est associé[21],[23].

Royaume-Uni

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Au Royaume-Uni, la répression de la culture free est quasi immédiate. Le Criminal Justice and Order Act (en) du « criminalise les rassemblements de plus de vingt personnes avec de la musique répétitive »[24].

En Italie, la loi a évolué après l'arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni. Après une soirée d'Halloween 2022, intitulée « Witchtek » qui a rassemblé 3 000 personnes et qui a été encadrée puis évacuée sans heurts par les forces de l'ordre, le nouveau gouvernement italien a « annoncé que la répression contre les free party ferait partie des priorités lors de son mandat », selon le média spécialisé Electro news[25].

L'organisation de free parties a été pénalisé (it) fin 2022, le décret-loi prévoyant des peines pouvant aller jusqu'à six années d'emprisonnement et plusieurs dizaine de milliers d'euros d'amende[26] pour les organisateurs ainsi que la saisie du matériel, et jusqu'à quatre ans de prison pour les participants[27]. Les organisateurs sont potentiellement soumis au régime de détention renforcé prévu par l'article 41-bis (it), normalement réservé aux terroristes et aux mafieux[27]. Des « peines de prison totalement disproportionnées », selon l'ancien journaliste et correspondant de Libération en Italie Éric Jozsef (it), interrogé par France Info[28], et qui a fait réagir jusqu'au secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta, pour qui « les raves n’ont rien à faire dans un tel texte »[29].

En France, la répression tient principalement à des amendes et contraventions au civil.

Elle débute dès l'arrivée du mouvement free en France. Le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua signe en une circulaire intitulée Les soirées raves : des situation à hauts risques[24].

La première législation spécifique, tentant d'encadrer les free parties remonte à 2002, au travers du décret no 2002-887 pris pour l'application de l'article 23-1 de la loi no 95-73 du et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical[30]. Cette première réglementation avait pour objectif « d'accompagner » les free parties mais, selon Techno+, malgré une volonté gouvernementale initiale de « partir du principe que les raves doivent être autorisées, et non pas l’inverse » dans un discours du ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy[31], cette réglementation a été détournée pour devenir un outil répressif, empêchant l'organisation de fêtes légales, et menaçant les organisateurs de fêtes illégales[31]. L'encadrement réglementaire se poursuit avec plusieurs textes jusqu'en 2019[24].

Menant une enquête statistique, le média Mouvances libres établit par exemple que, sur quatre ans, entre début 2012 et fin 2015, sur 120 manifestations, 87,4% se trouvent sous surveillance des forces de l'ordre ; dans 24,4% des cas, cette présence se borne à une prise de contact avec les organisateurs. Dans 63% des cas, la présence des forces de l'ordre implique la mise en place de contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants, 23,5% avec une coupure du son, 7,6% à des saisies de matériel, avec restitution dans la moitié des cas[32]. Les manifestations de soutien aux free parties et autres teknivals gardent comme mot d'ordre « rien n'arrête un peuple qui danse »[24].

En parallèle de l'appareil répressif, l'État a tenté la mise en place de médiateurs au niveau départemental, d'abord par l'instruction interministérielle du , renforcée par celle du relative aux mesures à mettre en œuvre dans le cas de rassemblements festifs de jeunes de type festivals (tout type de musique) ou de rassemblements festifs de type free party, puis celle du relative au « Dispositif national Jeunes et fêtes »[33]. Néanmoins, bien que les médiateurs disposent d'instructions et de guides accessibles au grand public[34], ce dispositif a peu de succès[35]. La coconstruction de ces dispositifs a marqué le pas en 2018, lorsque Freeform, association qui défend la culture des free parties et sert de médiateur entre les soundsystems et les pouvoirs publics, est sorti du dispositif ; dans le cadre des débats autour de l'organisation du teknival annuel, les débats n'ont pu aboutir, faute selon l'association d'une compréhension entre pouvoirs publics et monde de la free[36] :

« L’enjeu de cette année, c’est qu’on avait vraiment réussi à déplacer le questionnement au niveau politique, à se demander si l’important, c’était la légalité, ou le fait que le terrain d’entente corresponde à nos valeurs : pas de fouilles à l’entrée, la gratuité, les gens peuvent venir avant, etc… Et c’est là où on a vraiment un sentiment d’échec, que le gouvernement n’a pas su saisir la balle au bond. Là, on va se retrouver dans une idée de confrontation, où on revient au débat binaire légal/illégal, alors que notre idée c’est de développer le vivre-ensemble. Et à ce niveau-là il y a une vraie dégradation. »

La tension entre teufeurs s'est intensifiée après la mort de Steve Maia Caniço en , et plus encore après la free party de Redon le , en hommage à ce dernier. Après l'intervention de 400 gendarmes et plusieurs heures d'affrontement, la préfecture annonce qu'onze gendarmes sont blessés et qu'un homme de 22 ans a perdu la main[37],[38], arrachée par l'explosion d'une grenade[35]. Une « disproportion manifeste du recours à la force » selon Amnesty International[39],[35], dans des « conditions d'intervention contraires aux « principes de base des Nations unies » », selon Le Figaro, relayant le rapport d'Amnesty International, intitulé Redon : Freeparty de la répression[40]. En outre, la saisie s'est apparentée à une destruction du matériel, les CRS intervenant à coups de hache[41]. Dans un article de 2025, les étudiants du master 2 journalisme de Sciences Po Rennes constatent que les interdictions de free parties sont en augmentation, avec une multiplication par 2,4 de la durée des arrêtés d'interdiction en Bretagne entre 2023 et 2024[35].

Dans l'état du droit en 2025, l'amendement Mariani à la loi sur la sécurité quotidienne de 2001 demeure la principale base pour la répression des free parties[35] ; les free parties sont illégales dès lors qu'elles dépassent 500 personnes sans déclaration préalable, font par ailleurs l'objet du pouvoir d'interdiction du préfet, peuvent aboutir sur des amendes (contravention de 5e classe, contravention la plus lourde en droit français) assortie de la saisie du matériel de sonorisation pendant un maximum de six mois (peine complémentaire)[42].

Ces mesures répressives sont contestées par les organisateurs et les participants. Des manifestations ont lieu afin de faire connaître les enjeux de la culture free et les menaces de répression qui pèsent sur le mouvement, pointant une « volonté de criminaliser une culture alternative », à l'image de l'interdiction prise en par le préfet de l’Hérault qui a interdit les fêtes libres et le transport de matériel sonore pour toute l'année 2025[43]. Cet arrêté est contesté devant le tribunal administratif, mais la procédure peut prendre des années, à l'instar d'un arrêté similaire pris en 2016 dans le département de l'Aveyron, que le juge du tribunal administratif de Nîmes avait fini par annuler en 2018[44]. D'autres préfectures ont pris des arrêtés similaires en 2025, interdisant de tels rassemblements pour une période plus ou moins longue, pour deux mois en Ille-et-Vilaine, et en Aveyron pour toute la période estivale[35].

Des « manifestives » ont lieu dans plusieurs villes de France le , devant la menace de pénalisation des organisateurs de free parties que fait peser la Proposition de loi visant à renforcer la pénalisation de l’organisation de rave-parties déposée le par la député Horizons Laetitia Saint-Paul[43],[45]. Ces « manifestives » ont rassemblé plus de 20 000 personnes dans 23 cortèges[46], défendant le « droit fondamental à la fête », face au texte contre les free parties vu comme des espaces qui « se transforment souvent en lieux de dérapages » selon les promoteurs du projet de loi[46].

Toutefois, à la suite de la free party qui s'est tenue entre les et entre Fontjoncouse et Coustouge, dans le massif des Corbières, les débats ont été relancés quant à une éventuelle pénalisation de l'organisation de free parties[47]. La presse a en effet relayé l'émotion d'un territoire meurtri à la suite de l'incendie du massif des Corbières de 2025, pointant également la dégradation des espaces agricoles et naturels[26] ; la préfecture de l'Aude évoque un rassemblement « dangereux pour les participants et indigne pour les habitants », pour une free rassemblant 2 500 personnes en pointe, dans une zone Natura 2000[48]. La free party a mobilisé quatre unités des forces mobiles, engendré le contrôle de 1 800 personnes et 1 090 véhicules, aboutissant à 787 verbalisations et trois gardes à vue ; elle a aussi découlé sur des affrontements entre teufeurs et habitants[47],[48], certains venant avec des barres de fer et dégradant les véhicules des participants[26]. Il a fallu que les forces de l'ordre s'interposent entre fêtards et un groupe d'agriculteurs et de villageois, venus avec tracteurs et bulldozer[47].

En , le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a envisagé de faire de l'organisation de rave partys « un délit, et non pas seulement une contravention », citant la situation en Italie comme une référence[26]. En , un cortège « Tekno Party » défile dans Paris pour dénoncer la répression que subit le mouvement free[49]. Les arrêtés d'interdiction pris par les préfets sont courants, France 3 Occitanie évoquant une « chasse aux sound systems » en Ariège fin  ; l'arrêté préfectoral prévoit notamment que « la circulation de véhicules transportant du matériel de sonorisation, sound systems, amplificateurs » est également interdite dans de département sous peine de sanctions et saisie du matériel[50].

Tableau de suivi
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Date de début Date de fin Lieu Département Affluence Intervention des forces de l'ordre Conséquences Sources
Redon 35 - Ille-et-Vilaine 1 500 personnes Oui ; intervention de 400 gendarmes Plusieurs heures d'affrontement, 11 gendarmes blessés, un teufeur a perdu sa main ; destruction du matériel par les CRS. [37],[38],[41]
Sur l'aérodrome de Pluguffan 29 - Finistère 15 000 personnes au cumulé Oui 83 personnes prises en charge par les services de secours, dont 14 ont été évacuées, dont une en état grave.
4 interpellations (3 pour détention de stupéfiants, 1 pour outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique).
[16]
Terrain privé à Jussas 17 - Charente-Maritime 100 personnes environ Oui Plainte du propriétaire du terrain ; interruption par l'arrivée des forces de l'ordre. [51]
Terrain agricole privé, Parnay 49 - Maine-et-Loire 10 000 personnes (presque) 200 personnes prises en charge par les urgences, 10 transportées à l'hôpital, décès d'un participant des suites de la consommation de stupéfiants ; verbalisations ; plainte du propriétaire du terrain ; trois organisateurs condamnés à 12, 15 et 9 mois de prison avec sursis et d’amendes allant de 1 000 à 2 000 euros. [52],[53],[54],[55]
Sur un terrain privé entre Recloses et Villiers-sous-Grez 76 - Seine-et-Marne 50 à 100 personnes Oui Une dizaine d’infractions (principalement pour conduite sous stupéfiants ou détention) entraînant des amendes forfaitaires délictuelles. [56]
Sur un terrain privé à Rouvroy-sur-Marne 52 - Haute-Marne 400 personnes Oui ; une cinquantaine de gendarmes Une cinquantaine d’infractions (notamment alcoolémie). [57]
Sur les communes de Montvalent et Rocamadour 46 - Lot 10 000 personnes Oui Blocage des accès. [58]
Dans un champ de Saint-Hilaire-Cusson-la-Valmitte 42 - Loire 600 personnes Pas d'incident. [59]
Entre Fontjoncouse et Coustouge, dans le massif des Corbières 11 - Aude 2 500 personnes Oui 787 verbalisations et trois gardes à vue à la suite du contrôle de 1 800 personnes et 1 090 véhicules ; évacuation par les forces de l'ordre ; dégradation d'espaces agricoles et naturels. [47],[26]
À proximité du col du Pignon, Aspres-sur-Buëch 05 - Hautes-Alpes 1 400 personnes Oui, 415 gendarmes (dont pilote de drone, équipe cynophile et section aérienne) Saisie du matériel. [60],[61]
Au pied d’une éolienne, aux confins des communes de Kergrist-Moëlou, Rostrenen et Plounévez-Quintin 22 - Côtes-d’Armor 400 personnes Oui 500 verbalisations au moins, saisie du matériel. [62]

En Suisse, l'organisation de free parties fait l'objet d'une réglementation cantonale, et peut être compléter par les réglementations de police[63]. Une free party sans autorisation préalable est illégale. Elle peut aboutir à des amendes et à une saisie du matériel[63].

L'organisateur de la free « Réveillon tekno » s'est ainsi vu condamné en sous huit chefs de condamnation, tenant à l'occupation illégale du terrain, et à la rémunération sans patente, l'organisateur ayant reçu des sandwiches et des bières « contre des dons », ce qui s'assimile à une rémunération[64]. Alors qu'il avait fait appel de la décision[65], les peines ont été aggravées en deuxième instance, en [66].

Notes et références

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  2. Marion Sammarcelli, « Underground Control : un premier temps fort sur les free parties avec Spiral Tribe », sur Tsugi, (consulté le ).
  3. Sciences Po Rennes Master 2 journalisme, « Enquête sur les free parties : "On va changer notre monde pendant quelques heures" : dans les coulisses de l'organisation », sur france3-regions.franceinfo.fr, (consulté le ).
  4. « Histoire de “rave” pour fête de la musique », sur frequenceprotestante.com, (consulté le ).
  5. « Les teufeurs, cette génération qui dérange », sur Mouvances Libres, (consulté le ).
  6. Hakim Bey, TAZ - Zone Autonome Temporaire.
  7. « Comment Margaret Thatcher est à l'origine des raves et des free parties », sur 20minutes.fr (consulté le )
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  9. Sarah de Haro, « Les Spi, quatre DJ dans le vent », Libération,‎ (lire en ligne)
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  12. a et b « Conseil d'Etat, 5e et 4e sous-sections réunies, du , no 248460, publié au recueil Lebon », sur Légifrance, CE (consulté le ).
  13. Décret no 2002-887 du pris pour l'application de l'article 23-1 de la loi no 95-73 du et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical, publié au JORF du .
  14. Décret no 2013-1113 du relatif aux dispositions des livres Ier, II, IV et V de la partie réglementaire du code de la sécurité intérieure (Décrets en Conseil d'Etat et décrets simples), publié au JORF du .
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  17. « D'où sortons nous ? », sur 3boom.net.
  18. « Ils ont souillé 190 hectares d'une réserve naturelle française avec leur "rave party" non autorisée: la peine est tombée », RTL Info,‎ , Le tribunal correctionnel a aussi confisqué tous les "sound systems" saisis lors des contrôles de gendarmerie. Les prévenus ont également été condamnés à verser aux propriétaires des terrains et aux associations de défense de l'environnement un total de près de 30.000 euros de dommages et intérêts. (lire en ligne, consulté le )
  19. Lionel Pourtau, « Le Risque comme adjuvant : L'exemple des raves parties », Sociétés, no 77,‎ (lire en ligne).
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  65. Stéphane Sanchez, « « On se fait écraser ». L’organisateur de la free party de Semsales est passé devant le juge », sur laliberte.ch, (consulté le ).
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Bibliographie

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Textes de loi et base réglementaire

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Articles et ouvrages

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  • Anonyme, « Rien n’arrête un peuple qui danse : dimensions spatiale et libertaire de la free party », Actualités de la pensée anarchiste en géographie, vol. 97, no 1,‎ (lire en ligne)
  • Tristan Collette, « Une identité collective : les free parties », Revue du MAUSS, vol. 1, no 19,‎ , p. 349-356 (lire en ligne)
  • Clément Gérôme et Fabrice Guilbaud, « Usages de drogues et réduction des risques et des dommages en contextes festifs techno : quelques enseignements de 20 ans d’observation in situ », Psychotropes, vol. 27, no 3,‎ , p. 87-112 (lire en ligne)
  • Christina Gicquel, « Free party : une aire de Je(u) dans l’air du temps », Temps et temporalités des populations, vol. 2, no 3,‎ , p. 345-356 (lire en ligne)
  • Guillaume Kosmicki, Free party : Une histoire, des histoires, Le Mot et le reste,
  • Lionel Pourtau, Techno - Voyage au cœur des nouvelles communautés festives, Éditions du CNRS, (ISBN 978-2-271-06732-6) ; Lionel Pourtau (d) est sociologue à l'Institut Gustave-Roussy

Articles connexes

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Liens externes

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