François Ier de Bretagne

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François Ier
Illustration.
Le Duc François Ier de Bretagne en prière
Titre
Duc de Bretagne

(7 ans, 10 mois et 20 jours)
Prédécesseur Jean V
Successeur Pierre II
Comte de Montfort

(22 ans, 10 mois et 4 jours)
Prédécesseur Jean IV
Successeur Pierre II
Biographie
Dynastie Maison de Montfort
Date de naissance
Lieu de naissance Vannes
Date de décès (à 36 ans)
Lieu de décès Manoir de Plaisance,
Saint-Avé
Sépulture Abbaye Saint-Sauveur de Redon
Père Jean V de Bretagne
Mère Jeanne de France
Fratrie Pierre II
Gilles de Bretagne
Conjoint Yolande d'Anjou
Isabelle d'Écosse
Enfants Renaud (1434-1439)
Marguerite (1443-1469)
Marie de Bretagne (1446-1511)

François Ier de Bretagne
Ducs de Bretagne

François Ier, duc de Bretagne aussi connu sous le nom de François le Bien-Aimé, est né le à Vannes et mort le au manoir de Plaisance à Saint-Avé. Il est le fils de Jean V le Sage, duc de Bretagne, et de Jeanne de France, fille de Charles VI de France. À la mort de son père, le , il devient comte de Montfort et duc de Bretagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

François prête serment le pour devenir comte de Montfort[1].

Couronnement du duc à Rennes

L'avènement du duc François Ier élevé en France et dont la devise est « Sans souverain sauf Dieu  », entraine une modification radicale de la politique extérieure de la Bretagne.

Les capitaines bretons participent à la phase finale de la guerre de Cent Ans. François Ier doit faire face aux représailles anglaises dès lorsque le duc de Somerset à la tête de 10 000 hommes s'empare de La Guerche de Bretagne qu'il pille. Le un capitaine de routiers François de Surienne dit « l'Aragonais » au service de l'Angleterre prend Fougères par surprise et le duc doit mobiliser son armée et de l'artillerie pour reprendre la ville[2]. À la tête de six mille hommes, sous les ordres de son oncle, futur héritier, Arthur de Richemont, connétable qui le fait chevalier il contribue l'année suivante à expulser les Anglais de Normandie.

C'est sous son règne que l'ordre de l'Hermine institué par Jean IV est augmenté ou agrémenté d'un nouveau collier d'épis de blé tressés pour devenir l'ordre de l'Hermine et de l'Epi.

En 1446, il octroie à son chambellan Briand III de Châteaubriant-Beaufort, qui occupe ce poste depuis 1439, le droit de tenir une foire annuelle au bourg de Plerguer. En 1448 il réussit une demie réconciliation avec les Penthièvre à qui il restitue une partie de leurs biens..

Gilles de Bretagne, son frère cadet et héritier (après le futur Pierre II), ami d'Henri VI d'Angleterre, était un chevalier renommé qui représentait en Bretagne le parti de l'alliance avec l'Angleterre, politique à laquelle s'opposaient alors la haute noblesse bretonne. François Ier l'avait fait arrêter et jeter en prison en 1446. Après une détention particulièrement dure, Gilles y mourut étranglé en 1450. Quoiqu'on ne sache pas s'il en avait donné l'ordre ou si ce meurtre était le fait de ses officiers locaux, les contemporains l'en tinrent pour responsable et François exprima publiquement des remords. Il mourut quelque temps plus tard, libéré de la menace d'un héritier qui eût renversé sa politique.

Selon sa volonté, il fut enseveli devant l'autel de l'abbatiale Saint-Sauveur de Redon, en pays vannetais. Son tombeau fut déménagé dans une des chapelles du déambulatoire en 1780 et détruit à la Révolution. Sa veuve, la duchesse Isabelle d'Écosse, lui survécut jusqu'en 1494 puis fut enterrée à Vannes.

Unions et descendance[modifier | modifier le code]

Il fut fiancé à quinze ans à Bonne de Savoie, fille d'Amédée VIII de Savoie et de Marie de Bourgogne. Mais celle-ci mourut à quinze ans, le , juste avant leur mariage[3],[4].

Il épousa en premières noces à Nantes le Yolande d'Anjou (1412), fille de Louis II, comte d'Anjou et de Yolande d'Aragon, et eut [5] :

Veuf, il se remaria à Auray le avec Isabelle d'Écosse (1426 † v.1494), fille de Jacques Ier Stuart, roi d'Écosse, et de Jeanne Beaufort, et eut :

Malgré les protestations de la cour d'Écosse, ces deux princesses ne furent pas reconnues héritières du duché. François Ier choisit pour héritier son frère Pierre de Guingamp. Celui-ci n'ayant pas d'enfant et pour éviter toute contestation ultérieure, le duc fit épouser sa nièce Marguerite à François d'Étampes, troisième dans l'ordre de succession, et la cadette Marie au plus grand baron de Bretagne, Jean de Rohan.

D'une maitresse il laisse également une fille:

Galerie[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Contamine, « Serments bretons (8-) », dans Jean-Christophe Cassard, Yves Coativy, Alain Gallicé et Dominique Le Page (dir.), Le prince, l'argent, les hommes au Moyen Âge : Mélanges offerts à Jean Kerhervé, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 646 p. (ISBN 978-2-75350-602-2, lire en ligne), p. 128.
  2. Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532 Ouest-France Université Rennes (1982) (ISBN 285882309X) p. 202-204
  3. Daniel Chaubet, « Une enquête historique en Savoie au XVe siècle », dans Journal des savants, 1984, no 1-2. p. 112, n. 44 et 45.
  4. Arkstee et Merkus (éditeurs), Histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à présent, vol. 38, 1776 ; p. 53.
  5. Généalogie de François Ier sur le site Medieval Lands

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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