François-Daniel Reisseissen

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François-Daniel Reisseissen
Buste de François-Daniel Reisseissen par Landolin Ohmacht dans l'église Saint-Thomas de Strasbourg[1].
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François-Daniel Reisseissen, né le à Strasbourg et mort dans la même ville le , est un médecin anatomiste, un professeur de médecine et un philanthrope strasbourgeois qui a laissé son nom au muscle bronchique (« muscle de Reisseissen »).

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille patricienne originaire du sud Palatinat qui se fixa à Strasbourg vers 1530[2], fils unique de Marguerite-Salomé Metzler et de Jean-Daniel Reisseissen [3](1735-1817), professeur de droit public et descendant du dernier seigneur de Furdenheim, François Reisseissen est né à Strasbourg le . Il se forme au Gymnase Jean-Sturm où il suit notamment les cours de philosophie du pasteur Jean Laurent Blessig[4]. Engagé dans un bataillon de volontaires strasbourgeois en 1793, il est fait prisonnier et doit sa libération au baron Bernard-Frédéric de Turckheim, alors en exil à Erlangen[4]. Le il est nommé médecin de l'Hospice des enfants trouvés, succédant au professeur Jean-Jacques Spielmann (1745-1810)[4].

Le , à l'issue de ses études de médecine, il soutient une thèse intitulée, De pulmonis structura[5], qui remporte l'année suivante le prix de l'Académie des sciences naturelles de Berlin pour le meilleur essai[6] sur la structure et les fonctions des poumons, en concurrence avec le mémoire de Samuel Thomas von Sömmering.

Monument funéraire[7] à l'église Saint-Thomas de Strasbourg.

Il consacre ses travaux de recherche aux fibres musculaires des petites bronches, responsables du spasme bronchique[4].

En 1816, il est l'un des fondateurs de l'éphémère Société libre de médecine de Strasbourg[4].

Souffrant, il rédige son testament le [4], au profit d'œuvres à Furdenheim et à Strasbourg, et meurt le à Strasbourg.

Son monument funéraire, qui comprend un buste en marbre du sculpteur Landolin Ohmacht sur fond d'architecture gothique[8], se trouve à l'église Saint-Thomas de Strasbourg.

François-Daniel Reisseissen resta célibataire. Il était chevalier de la Légion d'honneur[4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (la) De pulmonis structura [specimen inaugurale consensu scholae medicae argentoratensis pro gradu medicinae doctoris die IV. intercalari proponit], Argentorati : [s.n.], a. reip. XI [1803], J. H. Silbermann, 1 vol. (42-[1] p.) : ill. ; 25 cm.
  • (de) Über die Structur, die Verrichtung, und den Gebrauch der Lungen, Berlin, 1808.
  • (de) Über den Bau der Lungen, August Rücker, 1822.
Plaque de rue à la Robertsau[9].

Éponymie[modifier | modifier le code]

  • Muscle de Reisseissen [10]: muscle lisse entourant les voies aériennes bronchiques.

Hommage[modifier | modifier le code]

Une rue porte le nom de la famille à Strasbourg, dans le quartier de la Robertsau[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Du monument Reisseissen,in: L'église de Saint-Thomas à Strasbourg, et ses monuments par Louis Schneegans, Schuler (Strasbourg),1842, p. 203-4
  2. Jean Claude Wolff, « Reisseissen », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne [1]
  3. « Jean-Daniel Reisseissen », in: Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, par Fr. Édouard Sitzmann,(1836-1918),F. Sutter (Rixheim), tome 2, p. 511, lire en ligne sur Gallica
  4. a b c d e f et g Jean Claude Wolff, « Reisseissen François Daniel », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, no 31, vol. 7, FSHAA, 1998, p. 3160-3161
  5. De pulmonis structura specimen inaugurale consensu scholae medicae argentoratensis pro gradu medicinae doctoris die IV. intercalari proponit / Franc. Dan. Reisseissen, 1803, 42 p. [2]
  6. Ollivier: « Poumon (anatomie) », in: Encyclographie des sciences médicales. Répertoire général de ces sciences, au XIXe siècle, Société encyclographique des Sciences médicales (Bruxelles), 1843, t. 25, p. 4-5, Texte intégral.
  7. « Description du mausolée du Maréchal comte de Saxe », [érigé dans l'église de Saint-Thomas, a Strasbourg par l'ordre du Roi Louis XV, en 1777], imprimerie de G. L. Schuler (Strasbourg), 1777, p. 6-7, Texte intégral.
  8. Louis Schneegans, « Du monument de Reisseissen », L'église de Saint-Thomas à Strasbourg, et ses monuments : orné de cinq gravures, 1842, p. 203-204 [3]
  9. Avec une coquille : lire « patricienne » et non « praticienne »
  10. (en)B. Towers: « The muscle-cartilage relationship in the extrapulmonary bronchi », in: J Anat. 1953 October; 87(Pt 4): 337–344.2, Texte intégral.
  11. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 443 (ISBN 9782845741393).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (de) Johann Heinrich Kopp: Ärztliche Bemerkungen veranlaßt durch eine Reise in Deutschland , Herrmann (Frankfurt am Main), 1825, p. 174, Texte intégral.
  • (de) M. Thiele: « An Herrn D. Reisseissen, den menschenfreundlichen Arzt », s. n ; Strassburg?, 1828?, 2 p.
  • (de) Mueller: Rede in der Kirche Sankt-Thomae den 25. May 1828 bey der Beerdigung des Herrn Fr. D. Reisseissen, Silbermann (Straßburg),1828.
  • (de) Engelhardt Moritz: « Elsaessische Biographieen 1826-1828. I. Franz Daniel Reisseissen, Med. Dr. und praktischer Arzt », in: Elsaessisches Samstagsblatt, 1857, no 33, p. 147-149.
  • (de) Jean Mueller: Rede in der Kirche Sankt-Thomae den 25. May 1828 bey der Beerdigung des Herrn Fr. D. Reisseissen, Silbermann, Strasbourg, 1828, 12 p.
  • Huguette Duchemin: Documents sur la vie et l'œuvre de François Daniel Reisseissen (1773-1828) : avec traduction de sa thèse 'De pulmonis structura' (1803), [Thèse de médecine] Université Louis Pasteur, Strasbourg, 1971, 69 p.
  • Georges-Louis Duvernois: Discours prononcé sur la tombe de M. Reisseissen, docteur en médecine, Silbermann, Strasbourg, 1828, 9 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Édouard Sitzmann, « François Daniel Reisseissen  », in: Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, F. Sutter (Rixheim), 1909-1910, t. 2, p. 511, lire en ligne sur Gallica.
  • Jean-Marie Le Minor et Henri Sick, « Autour du 350e anniversaire de la création de la chaire d'anatomie de la Faculté de Médecine de Strasbourg (1652-2002) », Histoire des sciences médicales, 2003, vol. 37, no 1, p. 31-41, Texte intégral.
  • Jean-Marie Mantz, Jacques Héran (et al.), Histoire de la médecine à Strasbourg, La Nuée Bleue (Strasbourg), 1997 (2e éd. révisée), p. 228-229 (ISBN 2-7165-0219-6).
  • Jacques Matter: Discours prononcé à l'église de Saint-Thomas, aux obsèques de M. Reisseissen, docteur en médecine, médecin en chef de l'hospice des orphelins, Silbermann (Strasbourg), 1828, 10 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Jean-Claude Wolff, « Reisseissen François Daniel », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, no 31, vol. 7, FSHAA, 1998, p. 3160-3161 (ISBN 9782857590309)

Liens externes[modifier | modifier le code]