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Frank Vandenbroucke (cyclisme)

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Frank Vandenbroucke
Informations
Surnom
"VDB" et "Bimbo"
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 34 ans)
SalyVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ploegsteert (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
02.2009-08.2009[n 1]Cinelli-Down Under
Équipes professionnelles
Principales victoires
1 classement annexe de grand tour
Classement par points
Leader du classement par points Tour d'Espagne 1999
Classiques
Liège-Bastogne-Liège 1999
Gand-Wevelgem 1998
Course à étapes
Paris-Nice 1998

Frank Vandenbroucke, né le à Mouscron en Belgique et mort le à Saly Portudal au Sénégal, est un coureur cycliste professionnel belge.

Surnommé « VDB », « Bimbo », puis « l'enfant terrible du cyclisme belge » en raison de ses frasques, il est passé professionnel en 1993.

Il totalise 45 victoires dont Paris-Nice en 1998 et la classique Liège-Bastogne-Liège en 1999. Ces succès, obtenus à un âge jeune, lui ont valu d'être considéré comme un des meilleurs espoirs mondiaux de l'époque. Il n'a cependant pas obtenu d'autres succès majeurs durant la suite de sa carrière, marquée par des affaires de dopages, des problèmes de toxicomanie, des difficultés familiales. Il tente à plusieurs reprises de revenir au haut niveau sans y parvenir, à l'exception de l'année 2003 durant laquelle il se classe deuxième du Tour des Flandres. Décrit comme ayant une personnalité fragile par lui-même et son entourage, il tente de se suicider à trois reprises. Il meurt à 34 ans, dans une chambre d'hôtel au Sénégal, selon l'autopsie, à la suite d'une double embolie pulmonaire et une attaque cardiaque préexistante.

Enfance et jeunesse

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Frank Vandenbroucke naît le à Mouscron en Belgique. Son père Jean-Jacques est mécanicien d’équipe cycliste et ancien coureur cycliste. Son oncle Jean-Luc Vandenbroucke a été coureur professionnel de 1975 à 1988.

En 1978, à 4 ans, sur la place de Ploegsteert, alors qu'il roulait sur son vélo, il se fait renverser par un pilote de rallye qui effectuait la reconnaissance d’une spéciale. Il est opéré quatre fois du genou gauche, ce qui lui causera maints problèmes pendant sa carrière cycliste. Il commence l'athlétisme à huit ans et devient champion de Belgique pupille en 1986.

En 1989, il prend une licence cycliste et obtient un premier succès à Brakel dans la catégorie aspirant. Il gagne huit courses en 1990, puis 15 en 1991. Cette année-là, à l'âge de 17 ans, il est sacré à Halanzy champion de Belgique de cyclisme, catégorie débutant. En 1992, il est champion de Belgique juniors et remporte à Athènes la médaille de bronze de la course en ligne des championnats du monde junior de cyclisme.

Carrière professionnelle

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Frank Vandenbroucke passe professionnel en 1994 dans l'équipe Lotto, dont son oncle Jean-Luc est directeur sportif. Il obtient son premier succès professionnel sur route lors du Tour méditerranéen dont il gagne une étape à seulement 19 ans. Il obtient plusieurs places d'honneur et une première sélection en équipe nationale aux championnats du monde[1].

L'année suivante, il remporte Cholet-Pays de Loire, puis rejoint l'équipe Mapei de Patrick Lefevere. Il remporte la classique Paris-Bruxelles en septembre, et met fin à sa saison à l'issue de cette course en raison d'une douleur au genou[2]. Au cours des quatre années qu'il passe dans cette équipe, il remporte de nombreuses courses d'un jour, comme le Grand Prix de Plouay en 1996 ou Gand-Wevelgem en 1998, mais aussi plusieurs courses par étapes comme le Tour d'Autriche 1996, et surtout Paris-Nice, en 1998, grâce à une étape remportée sous la neige sur les pentes du col de la République[3]. À la fin de l'année 1998, Vandenbroucke est 9e du classement UCI.

En 1999, il rejoint l'équipe française Cofidis, avec laquelle il s'engage pour trois saisons. Son ami, compagnon d'entraînement et coéquipier Nico Mattan l'y accompagne. Vandenbroucke acquiert le statut de leader de l'équipe. Il a pour objectif la Coupe du monde[4]. Il y réussit sa meilleure saison. Vainqueur de la première course de la saison, le Grand Prix d'ouverture La Marseillaise, puis de l'ouverture de la saison belge, le Circuit Het Volk, il chute au pied du mur de Grammont dans le Tour des Flandres, mais parvient à rejoindre ses adversaires, Johan Museeuw et Peter Van Petegem, et termine deuxième au sprint[5]. Quelques jours plus tard, pour contraindre son équipe à l’aligner sur la classique Paris-Roubaix, il abandonne la classique Gand-Wevelgem[6]. Fin avril, au sommet de sa carrière[3], il gagne la classique cycliste Liège-Bastogne-Liège en solitaire, avec 30 secondes d'avance sur son premier poursuivant. Cette édition de la Doyenne restera marquée par un duel entre Vandenbroucke et son principal concurrent d'alors, le coureur italien Michele Bartoli, sur la côte de la Redoute.

Chez Cofidis, il rencontre aussi Philippe Gaumont, qui lui présente Bernard Sainz[7]. Ses relations avec ce soi-disant homéopathe français, fournissant des produits de dopage à plusieurs athlètes, lui valent d'être entendu une première fois par la police française en juin 1999[3]. Cette première affaire sera suivie par d'autres, notamment en 2002, lorsqu'il est suspendu pour usage de produits prohibés.

En fin de saison 1999, Vandenbroucke remporte deux étapes du Tour d'Espagne et termine septième du Championnat du monde malgré une chute. Ce seront ses dernières victoires professionnelles. Il est alors 3e coureur mondial. En 2001, il signe un contrat avec l'équipe cycliste Lampre. Il ne court quasiment pas et ne s'entraîne plus. Lampre ne renouvelle pas son contrat[8].

Suspendu pour dopage en 2002, Vandenbroucke réussit un retour de courte durée en 2003 dans l'équipe Quick Step-Davitamon, avec laquelle il termine à nouveau deuxième du Tour des Flandres derrière Peter Van Petegem. Changeant régulièrement d'équipe sans trouver le succès, il est contraint de démissionner par son équipe Unibet.com en juillet 2006[9]. Il est recruté à la fin du mois d'août par l'équipe italienne Acqua & Sapone. Entretemps, il fait de nouveau parler de lui en participant à une épreuve cyclosportive italienne, pour laquelle il présente une fausse licence au nom de « Francesco Del Ponte », munie d'une photo de Tom Boonen[10].

Durant l'été 2006, Frank Vandenbroucke s'engage avec l'équipe italienne Acqua & Sapone. Il participe aux courses italiennes de fin de saison[11]. Il manque le Tour de Lombardie en raison d'une douleur au genou[12]. Ces douleurs persistant, il est opéré du genou gauche en février 2007 et ne peut disputer de compétition avant le mois d'avril[13]. Il reprend lors du Tour des Abruzzes en avril, puis participe à la Subida al Naranco et au Tour des Asturies en mai. Son abandon à Naranco convainc la direction d'Acqua & Sapone de ne pas le sélectionner pour le Giro[14].

Frank Vandenbroucke en 2007

Le 6 juin, il tente de se suicider[15]. Après un court séjour en hôpital psychiatrique, il reprend peu à peu l'entraînement en compagnie de son ancien coéquipier et ami Nico Mattan. Il participe à plusieurs critériums en juillet et août[16], et à Paris-Bruxelles en septembre, où il se montre actif à l'avant du peloton[17].

Il porte en 2008 les couleurs de l'équipe belge Mitsubishi-Jartazi, afin de pouvoir participer aux principales courses belges[18]. Ses ambitions sont cependant barrées par la décision de l'Union cycliste internationale de n'accorder une licence ProTour à son équipe qu'à la condition qu'il ne participe pas aux courses du calendrier de l'UCI ProTour. D'après le directeur sportif de Mitsubishi-Jartazi Jef Braeckevelt, l'UCI justifie sa décision par la suspension pour dopage de Vandenbroucke en 2002 et sa participation à une compétition sous fausse licence en Italie en 2006[19]. Après avoir couru sans performance notable le Grand Prix d'ouverture La Marseillaise, l'Étoile de Bessèges puis le Tour de l'Algarve, Vandenbroucke fait l'objet d'une enquête ouverte à son sujet par le tribunal d'Ypres, dans le cadre d'une affaire de trafic de cocaïne. L'équipe Mitsubishi-Jartazi le place sur la liste des coureurs « non-actifs », puis suspend son contrat à la suite d'« événements familiaux » l'empêchant de se consacrer pleinement au cyclisme : ayant obtenu l'autorisation de voir sa fille, il lui rend visite en Italie[20].

En 2009, il rejoint l'équipe Cinelli-OPD. Après une dernière victoire à la seconde étape de la Boucle de l'Artois, il quitte son équipe au mois de juillet conscient de s'être fourvoyé. N'ayant plus de licence, il travaille au sein du groupe Delrue à Ichtegem où il a été intégré à la division marketing de la société. Il meurt le 12 octobre 2009, dans sa chambre d'hôtel à Saly Portudal au Sénégal, où il passait ses vacances.

Affaires de dopage et de toxicomanie

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En 1999, la police française interpelle quinze clients de Bernard Sainz (surnommé « Docteur Mabuse »), dont Frank Vandenbroucke. La justice française blanchit Vandenbroucke mais son équipe Cofidis le suspend plusieurs semaines[8].

Le , de nombreux produits prohibés (dont de l'EPO, du clenbuterol et de la morphine), ont été découverts à son domicile. Durant son interrogatoire, il prétend que le clenbuterol était destiné à son chien. Le lendemain, il est exclu de son équipe Domo-Farm Frites et la justice belge l'inculpe pour détention de produits illégaux.

Le jeudi , la commission disciplinaire de la Royale ligue vélocipédique belge (RLVB) le suspend pour une durée de six mois (du jusqu'au ) pour infraction à la législation sur la détention de produits dopants. Il est également condamné à payer une amende de 10 000 francs suisses[8].

En , la presse belge révèle que Frank Vandenbroucke serait cité comme consommateur dans une affaire de trafic de cocaïne[21].

Mémorial « en mémoire de Frank Vandenbroucke »

Les causes sont connues, les circonstances, pas — ou très peu. Le dimanche 13 octobre 2009, accompagné de son ami Fabio Polazzi, ils sortent en boîte de nuit dans une station balnéaire du Sénégal, il décide de passer la nuit avec une fille, prostituée. La veille, ivre, vers minuit, il quitte son ami et son hôtel, accompagné d'une fille avec qui il dit avoir un rendez-vous ; jusque deux heures du matin, où on l'aperçoit à son hôtel ; le lendemain, son corps sans vie est retrouvé dans une chambre d'hôtel[22].

Situation familiale

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Frank est l'un des enfants de Jean-Jacques Vandenbroucke, coureur professionnel en 1970. Celui-ci est le frère de Jean-Luc Vandenbroucke, coureur professionnel de 1975 à 1988 puis dirigeant de l'équipe Lotto de 1988 à 1999. Le fils de Jean-Luc Vandenbroucke, Jean-Denis, a également été coureur professionnel de 1998 à 2000. Frank Vandenbroucke est enfin le beau-frère de Sébastien Six, né en 1971 et coureur amateur[23].

En , sa compagne Clotilde Menu donne naissance à sa fille Cameron. Elle pratique l'athlétisme jusqu'à 19 ans, puis commence une carrière dans le cyclisme. Elle rejoint l'équipe World Tour Lotto-Soudal en 2019[24]. Le , il se marie avec Sarah Pinacci. En , le couple donne naissance à une fille, Margaux.

Palmarès amateur

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Palmarès professionnel

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Résultats sur les grands tours

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Tour de France

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2 participations

  • 1997 : 50e
  • 2000 : abandon (10e étape)

Tour d'Espagne

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3 participations

  • 1998 : abandon
  • 1999 : 12e, vainqueur du classement par points et des 16e et 19e étapes
  • 2003 : abandon

Distinction et hommage

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Notes et références

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  1. Du 24 février 2002 au 19 août 2009
  2. Du 1er janvier 1994 au 31 mars 1995
  3. Du 1er avril 1995 au 31 décembre 1997
  4. Du 1er janvier 2004 au 15 septembre 2004
  5. Du 16 septembre 2004 au 31 décembre 2004
  6. Du 1er janvier 2006 au 18 juillet 2006
  7. Du 15 septembre 2006 au 31 décembre 2007
  8. Du 1er janvier 2008 au 18 avril 2008

Références

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  1. « Belgique 1994 », sur memoire-du-cyclisme.eu (consulté le ).
  2. « CYCLISME (3). »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur humanite.fr, (consulté le ).
  3. a b et c « Le cycliste belge Frank Vandenbroucke est mort », Le Monde, 13 octobre 2009
  4. (en) « Contracts and Transfers », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  5. 83rd Ronde van Vlaanderen, cyclingnews.com, 4 avril 1999
  6. « Vandenbroucke le vélo en héritage », L'Humanité, .
  7. Frank Vandenbroucke se livre, 20 Minutes, 19 avril 2008
  8. a b et c VDB suspendu six mois
  9. « Frank Vandenbroucke chez Acqua & Sapone »
  10. « Frank Vandenbroucke, alias Francesco Del Ponte, alias Tom Boonen », De Standaard, 25 août 2006.
  11. (en) « Vandenbroucke racing again », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  12. (en) « VDB: 'I want to be ready for 2007' », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  13. (en) « Vandenbroucke to undergo knee surgery », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  14. (en) « No Giro for Vandenbroucke », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  15. « Vandenbroucke hors de danger », L'Équipe, 7 juin 2007.
  16. (nl) « Resultaten 2007 », sur frankvdbroucke.be (consulté le ).
  17. (en) « McEwen likes Paris and loves Brussels », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  18. « VDB reprend vie », Le Figaro/Sport 24, 10 octobre 2007.
  19. « L'UCI ne veut pas de Frank Vandenbroucke », sur dhnet.be, (consulté le ).
  20. « Mitsubishi suspend le contrat de VDB », sur dhnet.be, (consulté le ).
  21. Le Soir, « Nouvelle affaire de drogue pour VDB », sur lesoir.be, (consulté le ).
  22. Un jour dans l'info, lundi 19/08/2019
  23. « Frank Vandenbroucke », sur siteducyclisme.net (consulté le ).
  24. Vélo Magazine du 1er novembre 2018
  25. Binche-Chimay-Binche 2016 : La Présentation
  26. Genèse du film racontée par le réalisateur sur le site Cinergie.be

Liens externes

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