Frank Borzage
Naissance |
Salt Lake City, Utah (États-Unis) |
---|---|
Nationalité |
![]() |
Décès |
Hollywood, Californie (États-Unis) |
Profession |
Acteur Réalisateur |
Films notables |
L'Ange de la rue L'Isolé L'Heure suprême La Femme au corbeau L'Adieu aux armes La Tempête qui tue |
Frank Borzage est un acteur et un réalisateur américain né le à Salt Lake City (Utah), mort le à Hollywood (Californie). Les Français ont tendance à prononcer [Bɔrzɛjdʒe], alors que cela se prononce [Bɔrzegi], anglicisme pour Borzaga qui était le vrai nom de son père, d'origine italienne.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Frank Borzage naît à Salt Lake City, quatrième enfant d'une mère d'origine suisse alémanique et d'un père italien qui ont émigré aux États-Unis au début des années 1880, Luigi ne voulant pas être enrôlé dans l'armée autrichienne à la suite de la conclusion de la première Triplice[1]. Dès l'adolescence, il est attiré par le spectacle et travaille dans une mine pour se payer des cours d'art dramatique. De 1906 à 1912, il travaille ainsi comme accessoiriste de théâtre et tient de petits rôles au sein d'une compagnie qui fait des tournées dans sa région[2],[3],[4].
En 1912, il est à Hollywood où il est engagé par Mutual Film toujours comme accessoiriste, puis il joue dans des productions de la Mutual ou de Bison ou encore de Kay-Bee, notamment sous la direction de Thomas H. Ince[2],[3].
À partir de 1916, il commence à diriger des films, jusqu'à une quinzaine par an, et renonce à être acteur dès 1918 pour se consacrer entièrement à la réalisation[2],[3]. Son premier grand succès est Humoresque en 1920[3],[5].
En 1927, il réalise L'Heure suprême (Oscar du meilleur réalisateur en 1929), qui ouvre une deuxième période dans sa carrière, avec d'autres œuvres majeures comme La Femme au corbeau, L'Adieu aux armes ou Secrets, et un deuxième oscar en 1932 pour Mauvaise Fille.
Analyse[modifier | modifier le code]
Il est considéré par certains comme le « représentant le plus caractéristique du mélodrame cinématographique américain » (Jean Tulard[5]), avec par exemple L'Heure suprême (« véritable monument du mélodrame muet »[6]), ce qui ne l'empêche pas d'être aussi, selon Henri Agel, « l'un des plus grands peintres de l'amour à l'écran »[7].
Comme d'autres réalisateurs des années 1920, il subit l'influence de Murnau, dans son attention aux décors, à la lumière[2],[8].
Filmographie[modifier | modifier le code]
Films muets[modifier | modifier le code]
Courts-Métrages[modifier | modifier le code]
- 1913 : The Drummer of the 8th
- 1913 : The Battle of Gettysburg
- 1913 : A Dixie Mother
- 1913 : Dead Man's Shoes
- 1913 : Granddad
- 1913 : The Mystery of Yellow Aster Mine
- 1915 : The Pitch o' Chance
- 1916 : The Pride and the Man
- 1916 : Dollars of Dross
- 1916 : Life's Harmony
- 1916 : The Silken Spider
- 1916 : The Code of Honor
- 1916 : Two Bits
- 1916 : A Flickering Light
- 1916 : Unlucky Luke
- 1916 : Jack
- 1916 : The Pilgrim
- 1916 : The Demon of Fear
- 1916 : The Quicksands of Deceit
- 1916 : Nugget Jim's Pardner
- 1916 : That Gal of Burke's
- 1916 : The Courtin' of Calliope Clew
- 1916 : Nell Dale's Men Folks
- 1916 : The Forgotten Prayer
- 1916 : Matchin' Jim
Longs Métrages[modifier | modifier le code]
- 1916 : Land o' Lizards
- 1916 : Immediate Lee
- 1917 : Au pays de l'or (Flying Colors)
- 1917 : Until They Get Me
- 1918 : The Gun Woman
- 1918 : The Curse of Iku
- 1918 : Le Premier Pas (The Shoes That Danced)
- 1918 : Innocent's Progress
- 1918 : Society for Sale
- 1918 : Au-dessus des lois (An Honest Man)
- 1918 : Who Is to Blame?
- 1918 : The Ghost Flower
- 1919 : Toton
- 1919 : Whom the Gods Would Destroy
- 1919 : Prudence on Broadway
- 1920 : Humoresque
- 1921 : Get-Rich-Quick Wallingford
- 1921 : The Duke of Chimney Butte
- 1922 : Back Pay
- 1922 : Billy Jim
- 1922 : The Good Provider
- 1922 : Le Mystère de la Vallée Blanche (The Valley of Silent Men)
- 1922 : The Pride of Palomar
- 1923 : The Nth Commandment
- 1923 : Children of the Dust
- 1923 : The Age of Desire
- 1924 : Secrets
- 1925 : Sa vie (The Lady)
- 1925 : Daddy's Gone A-Hunting
- 1925 : The Circle
- 1925 : Notre héros (Lazybones)
- 1925 : Wages for Wives
- 1926 : Giboulées conjugales (The First Year)
- 1926 : The Dixie Merchant
- 1926 : Early to Wed
- 1926 : Marriage License?
- 1927 : L'Heure suprême (Seventh Heaven)
- 1928 : L'Ange de la rue (Street Angel)
- 1929 : L'Isolé (Lucky Star)
- 1929 : They Had to See Paris
- 1929 : La Femme au corbeau (The River)
Films parlants[modifier | modifier le code]
- 1930 : La Chanson de mon cœur (Song o' My Heart)
- 1930 : Liliom
- 1931 : Doctors' Wives
- 1931 : Young as You Feel
- 1931 : Bad Girl
- 1932 : After Tomorrow
- 1932 : Jeune Amérique (Young América)
- 1932 : L'Adieu aux armes (A Farewell to Arms)
- 1933 : Secrets
- 1933 : Ceux de la zone (Man's Castle)
- 1934 : Comme les grands (No Greater Glory)
- 1934 : Et demain ? (Little Man, What Now ?)
- 1934 : Mademoiselle Général (Flirtation Walk)
- 1935 : Sur le velours (Living on Velvet)
- 1935 : Bureau des épaves (Stranded)
- 1935 : Shipmates Forever
- 1936 : Désir (Desire)
- 1936 : Hearts Divided
- 1937 : La Lumière verte (Green Light)
- 1937 : Le destin se joue la nuit (History Is Made at Night)
- 1937 : La Grande Ville (The Big City)
- 1937 : Mannequin
- 1938 : Trois camarades (Three Comrades)
- 1938 : L'Ensorceleuse (The Shining Hour)
- 1939 : Chirurgiens (Disputed Passage)
- 1940 : Cette femme est mienne (I Take This Woman) (non crédité)
- 1940 : Le Cargo maudit (Strange Cargo)
- 1940 : La Tempête qui tue (The Mortal Storm)
- 1940 : L'Appel des ailes (Flight Command)
- 1941 : Billy the Kid le réfractaire (Billy the Kid)
- 1941 : Chagrins d'amour (Smilin' Through)
- 1942 : The Vanishing Virginian
- 1942 : Sept amoureuses (Seven Sweethearts)
- 1943 : Le Cabaret des étoiles (Stage Door Canteen)
- 1943 : La Sœur de son valet (His Butler's Sister)
- 1944 : Voyage sans retour (Till we meet again)
- 1945 : Pavillon noir (The Spanish Main)
- 1946 : Je vous ai toujours aimé (I've always loved you)
- 1946 : L'Impératrice magnifique (Magnificent doll)
- 1947 : Le Bébé de mon mari (That's My Man)
- 1948 : Le Fils du pendu (Moonrise)
- 1958 : China Doll
- 1959 : Simon le pêcheur (The Big Fisherman)
- 1961 : L'Atlantide
Comme acteur[modifier | modifier le code]
- 1912 : On Secret Service
- 1912 : Blood Will Tell de Thomas H. Ince
- 1912 : When Lee Surrenders
- 1913 : Days of '49
- 1913 : Granddad
- 1913 : Loaded Dice de Burton L. King
- 1913 : The Battle of Gettysburg
- 1913 : A Foreign Spy de Wallace Reid
- 1913 : A Hopi Legend
- 1913 : The Pride of the South
- 1913 : The Drummer of the 8th
- 1914 : The Wheel of Life de Wallace Reid
- 1914 : Stacked Cards
- 1914 : In the Sage Brush Country
- 1914 : A Relic of Old Japan
- 1915 : A Knight of the Trails
- 1915 : The Cup of Life
Acteurs et actrices fétiches[modifier | modifier le code]
Récompenses[modifier | modifier le code]
- Oscars 1929 : Oscar du meilleur réalisateur pour L'Heure suprême
- Oscars 1932 : Oscar du meilleur réalisateur pour Bad Girl
- 1962 : Lifetime Achievement Award décerné par la Directors Guild of America
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Hervé Dumont, Frank Borzage: The Life and Films of a Hollywood Romantic, McFarland, , 428 p. (ISBN 9781476613314), p. 31.
- « Frank Borzage », Réalisateurs, Ciné-Club de Caen (consulté le 31 mai 2017).
- « Frank Borzage », sur Ciné-Ressources, Cinémathèque française (consulté le 31 mai 2017).
- (en) « Frank Borzage », Hollywood Star Walk, Los Angeles Times, (consulté le 31 mai 2017).
- Jean Tulard, « BORZAGE FRANK - (1893-1962) », Encyclopædia Universalis (consulté le 31 mai 2017).
- Jean Tulard, Le Nouveau guide des films - Intégrale, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 9658 p. (ISBN 9782221124864).
- Henri Agel, Les grands cinéastes que je propose, vol. 43, Éditions du Cerf, coll. « 7ème ̊Art », , 237 p., p. 59 à 61.
- (en) Joe McElhaney, « Frank Borzage », Great Directors, Senses of Cinema, (consulté le 31 mai 2017).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Dumont (Hervé), Frank Borzage : Sarastro à Hollywood, Cinémathèque française, Paris et G.Mazzota, Milan, 1993 (ISBN 9788820210656)
- Dumont (Hervé), Frank Borzage : Un romantique à Hollywood, Actes Sud Beaux Arts / Institut Lumière, 2013, 800 pages, (ISBN 9782330017842)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) « Frank Borzage », sur Find a Grave
- Naissance dans le territoire de l'Utah
- Naissance en avril 1893
- Décès en juin 1962
- Réalisateur américain
- Réalisateur du muet
- Oscar du meilleur réalisateur
- Naissance à Salt Lake City
- Mort d'un cancer aux États-Unis
- Décès à 69 ans
- Hollywood Walk of Fame
- Personnalité inhumée au Forest Lawn Memorial Park (Glendale)
- Décès à Hollywood