Franconville (Meurthe-et-Moselle)

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Franconville
Franconville (Meurthe-et-Moselle)
Église Saint-Mansuy.
Blason de Franconville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Philippe Schaeffer
2020-2026
Code postal 54830
Code commune 54209
Démographie
Population
municipale
64 hab. (2021 en diminution de 14,67 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 01″ nord, 6° 27′ 10″ est
Altitude Min. 234 m
Max. 282 m
Superficie 4,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Franconville
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Franconville
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Franconville

Franconville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Son nom vient de Francorum villa et elle a une homonyme dans le Val-d'Oise.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Franconville
Lamath
Landécourt Franconville Haudonville
Moriviller

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 778 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes à 17 km à vol d'oiseau[3], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Franconville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,3 %), prairies (32,2 %), forêts (22,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Anciennes citations : Francorum-Villa en 862[14] ; Alodium Franconisvilla en 1182[14],[15].

Pour Jean Spaite, le toponyme se serait formé soit sur le nom franc : FRANCON ou bien aurait désigné un domaine rural franque[14] (villa des Francs). Ernest Nègne qui cite Franconis Villa comme graphie ancienne y voit lui aussi le nom de personne germanique Franco(n). Curieusement, il ne donne pas la même origine pour Franconville dans le Val-d'Oise[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Une voie antique située à proximité du territoire de Landécourt est mentionnée dans la monographie de Franconville pour l'Exposition universelle de 1889.

La possession de l'alleu de Franconville par l'abbaye de Beaupré est confirmé par le pape Lucius III en 1182[15].

En 1390, Jean de Varres, chevalier donne son dénombrement au duc Charles II pour les fiefs de Bayon, Rozelieures, Seranville, Landécourt, Franconville, etc. Il détient ces fiefs depuis la mort de son cousin Jean de Tello et de Walthier de Warres son frère[15].

Au mois de juin 1438 en reconnaissance des services rendus à leur père et à eux-mêmes, René Ier et Isabelle son épouse, donnent à Gérard d'Haraucourt, sénéchal de Lorraine et de Bar, les villages et bans de Landécourt, Seranville et Franconville. André, fils aîné de Gérard d'Haraucourt hérite de ces seigneuries mais ayant pris le parti de la Bourgogne contre René II, ses biens lui sont confisqués. En 1477, le duc de Lorraine cède les trois villages à Jean Wisse de Gerbéviller, son conseiller, chambellan et bailli d'Allemagne[15].

Le 14 décembre 1478, Jean Wisse et Catherine de Lenoncourt son épouse, autorisent les habitants de Franconville à posséder un four dans leur maison moyennant un redevance annuelle de 3 gros par ménage[15].

Le 13 janvier 1574, le duc Charles III donne en fief au comte de Vaudémont et à Catherine de Lorraine sa femme les droits sur le seigneurie de Landécourt, Seranville, Franconville et Blainville-le-Château[15].

Les habitants de Franconville devaient à l'abbé de Beaupré une rente dite du bon denier pour des affouages qu'ils tenaient de lui. Un rôle des habitants dressé en 1607 à l'occasion de cette rente, indique qu'il y avait 31 personnes à Franconville ainsi que deux veuves. Ils n'étaient plus que 9 habitants en 1710 et 49 en 1768[15]. Dans un procès-verbal du receveur de la prévôté de Rosières datant de 1644, juste après les ravages de la guerre de Trente Ans, il est indiqué qu'il ne reste qu'un seul conduit (foyer) à Franconville[17].

Au début du XVIIe siècle, la seigneurie en haute, moyenne et basse justice appartenait par moitié au comte d'Haussonville et à Monsieur de Franconville. Les appels étaient portés au bailliage de Nancy[15].

Dans une déclaration fournie en 1738, les habitants déclarent posséder depuis des temps immémoriaux sans titre écrit, 40 jours et 4 hommées de paquis (terrains agricoles communautaires), 197 jours de bois taillis, 95 jours et 5 hommées de haute futaie en indivision avec la communauté de Landécourt ainsi que 203 jours et 3 hommées de bois toujours en indivision avec Landécourt. À cette époque, le jour, mesure de surface, valait environ 20 ares et l'hommée valait 2 ares.

En 1914, pendant la bataille de la trouée de Charmes, Franconville a été occupée pendant deux jours. Les bombardements ont fait une victime civile. Trois maisons ont été entièrement détruites et douze immeubles ont été sérieusement endommagés. Le village a été systématiquement pillé par l'occupant[18].

Religion[modifier | modifier le code]

En 1710, la paroisse de Franconville avait Moriviller pour annexe. En 1768, c'est l'inverse mais Franconville garde un vicaire résidant. Le patronage de la cure appartenait au chapitre de Saint-Dié, lequel percevait la dîme conjointement avec le chapitre de Bouxières, le prieur de Landécourt et le curé[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie de Franconville.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1852   François Noirclerc   nommé par le préfet : décret du prince-président du 7 juillet 1852
1898 après 1921 Émile Fleurence    
avant 1926 après 1926 Émile Gillet    
avant 1931 après 1931 Florent Vautrin    
avant 1936 après 1936 Ferdinand Pascal    
  mars 1965 Charles Pernin    
mars 1965 mars 2001 René Schaeffer    
mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Thomas    
mars 2008 mai 2020 Bernard Vautrin    
mai 2020 En cours
(au 26 mai 2020)
Philippe Schaeffer    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 64 habitants[Note 4], en diminution de 14,67 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
119121130126128156157156134
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
122117117109108113108113115
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1128572808490827368
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
584747464347485275
2020 2021 - - - - - - -
6464-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église : façade et portail XVIe, chevet XVIe, nef XIXe.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Franconville Blason
Blasonnement : de gueules semé de croix pommetées au pied fiché d’argent à deux bars adossés de même ; à l’écu d’argent chargé d’une croix de gueules brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Franconville et Roville-aux-Chênes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c Jean Spaite, Étude sur le saint-patronage les appellations officielles et les sobriquets dans les villages de Meurthe-et-Moselle, Nancy, Apache Color, , 247 p., p. 220.
  15. a b c d e f g h et i Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, volume premier, Nancy, A. Lepage Imprimeur-Libraire-Éditeur, , 741 p. (lire en ligne), p. 376-377.
  16. Nègre, Ernest., Toponymie générale de la France / 2. Formations non-romanes, formations dialectales., Droz, (ISBN 2-600-00133-6 et 978-2-600-00133-5, OCLC 174640771, lire en ligne).
  17. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, volume 2, Nancy, A. Lepage imprimeur-libraire-éditeur, , 812 p. (lire en ligne), p. 430.
  18. « L'Est Républicain », sur kiosque.limedia.fr, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.