Francisco de la Torre Prados

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Francisco de la Torre Prados
Illustration.
Francisco de la Torre Prados en 2010.
Fonctions
Maire de Málaga
En fonction depuis le
(23 ans, 11 mois et 16 jours)
Prédécesseur Celia Villalobos
Sénateur aux Cortes Generales

(2 ans, 6 mois et 7 jours)
Élection
Circonscription Málaga
Législature Xe
Successeur Avelino de Barrionuevo
Député aux Cortes Generales

(5 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Málaga
Législature Constituante et Ire
Conseiller à l'Économie, aux Finances et au Tourisme
de la Junte pré-autonomique d'Andalousie

(1 an)
Président Plácido Fernández Viagas
Gouvernement Viagas
Prédécesseur fonction créée
Successeur Pedro Valdecantos
Biographie
Nom de naissance Francisco Manuel de la Torre Prados
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Malaga (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique UCD puis PP
Diplômé de Université de Rennes
Université de Salamanque
Profession Ingénieur agronome

Francisco de la Torre Prados
Maires de Malaga

Francisco Manuel de la Torre Prados, né le à Malaga, est un homme politique espagnol membre du Parti populaire.

Il est maire de Malaga depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Francisco de la Torre nait le à Malaga, dans le quartier de la Victoire. Il réalise sa scolarité au collège du Mont et au collège des frères Maristas à Malaga.

Il est marié avec Rosa Francia[1] et père de quatre enfants.

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

En 1965, à l'âge de vingt-trois ans, il obtient une licence en sociologie à Madrid puis devient docteur en ingénierie agricole. Deux années plus tard, il devient spécialiste en développement régional après avoir étudié à l'université de Rennes.

Il commence sa carrière professionnelle en avril 1967 lorsqu'il intègre l'Institut national de la recherche agronomique en tant que directeur du département chargé de l'économie et de la sociologie agricole. Il quitte son poste en juin 1968 pour devenir assesseur de divers pays latino-américains en matière de réforme et développement agricole.

Premiers pas en politique (1971-1982)[modifier | modifier le code]

En juin 1969, il retourne à Malaga et devient membre de l'association amis de l'université de Malaga qui permit plus tard la fondation de l'université de Malaga[2]. En 1971, à l'âge de vingt-huit ans, il est nommé président de la députation provinciale de Malaga. Cette nomination fut interprétée par la population locale comme un signe d'ouverture du régime franquiste. Libéral et défendant une Espagne pour tous, il est démis de ses fonctions en 1975.

De janvier 1976 à juin 1977, il revient à sa vocation originelle d'ingénieur agronome au sein de l'administration publique malaguène mais conserve un pied en politique en soutenant la réforme démocratique de Manuel Fraga puis en fondant le Parti social-démocrate andalou qui s'intègre par la suite à l'UCD, tout comme la fédération sociale-démocrate de Francisco Fernández Ordóñez.

Membre de l'UCD, il devient président du parti dans la province de Malaga puis secrétaire régional en Andalousie de 1979 à 1980. Il est élu député de 1977 à 1982 pour la circonscription de Malaga pendant deux législatures. Au Congrès des députés, il est membre de la commission du Budget et de la commission du Tourisme, de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation.

Il devient conseiller à l'Économie, aux Finances et au Tourisme de la Junte pré-autonomique d'Andalousie alors présidée par le socialiste Plácido Fernández Viagas.

Il joue un rôle particulier lors du coup d'État du 23 février 1981 puisqu'il parvient à se saisir d'un poste de radio appartenant à un autre député et à écouter les informations en direct pour les transmettre au Gouvernement alors que les parlementaires sont maintenus enfermés dans l'hémicycle du Congrès[3],[4].

Éloignement de la politique[modifier | modifier le code]

À la dissolution de l'UCD en 1982, il reprend son poste de fonctionnaire ingénieur agricole de l'administration publique à la délégation de l'agriculture de Malaga. Il collabore dans les années 1980 avec Miquel Roca Junyent, Adolfo Suárez et l'association pour l'étude et le développement intégral de Malaga (AESDIMA). Il publie régulièrement des tribunes dans la presse locale demandant l'amélioration des infrastructures et l'arrivée du train à grande vitesse dans la ville andalouse.

Rapprochement avec le PP[modifier | modifier le code]

Francisco de la Torre et la présidente de la Junte d'Andalousie, en septembre 2013.

Il se rapproche du PP à l'occasion des élections andalouses de 1994. Il concourt l'année suivante comme indépendant sur les listes du PP lors des élections municipales. Élu conseiller, il est nommé adjoint au maire chargé de l'Urbanisme, du Logement, des Travaux, du Développement régional et des Transports par la maire conservatrice Celia Villalobos de 1995 à 2000.

Maire de Málaga[modifier | modifier le code]

Il postule à la mairie lorsque Villalobos devient ministre. Investi maire le , il fait face à l'assassinat de José María Martín Carpena, membre de son équipe, tué par l'organisation terroriste ETA[5].

Il est réélu maire en 2003, 2007 et 2011 obtenant à chaque fois une majorité absolue. Il est élu sénateur de 2011 à 2014 et préside la commission des Entités locales[6].

Il est à nouveau candidat lors des élections du . Sa liste termine première avec 36,47 % des voix et treize conseillers mais perd la majorité absolue qu'il détenait depuis 2003. Il est néanmoins élu maire de Malaga le par 16 voix pour et 15 voix à d'autres candidats grâce à un accord avec Ciudadanos prévoyant une baisse des impôts et que de la Torre soit maire pendant toute la durée de la mandature[7]. Il est réélu en 2019 grâce à un accord avec Ciudadanos. Enfin, lors des élections du , sa liste obtient une majorité absolue de 17 sièges sur 31[8].

Malaga s'est significativement transformée sous sa gestion en une vingtaine d'années en raison de grands investissements du Fonds européen de développement régional et d'une politique visant à attirer touristes et grandes entreprises étrangères dans la ville. Le tourisme s'est ainsi considérablement développé ; près de 40 % des logements du centre historique leur sont destinés, tandis que bars et restaurants remplacent les commerces. L'arrivée de nouveaux habitants travaillant pour de nombreuses entreprises nationales et internationales a permis d'élever de 14 % le salaire moyen entre 2017 et 2023 (qui reste toutefois inférieur à la moyenne espagnole). En conséquence cependant, le coût de la vie a fortement augmenté, obligeant de nombreux natifs à quitter le centre. Les loyers ont bondi de 31 % entre janvier 2022 et janvier 2023 – la plus forte hausse du pays – tandis que le nombre de biens à louer a chuté de 27 % au cours de la même période[9].

L’observatoire municipal d’environnement urbain de Malaga a alerté sur la « gentrification à grande échelle » de la ville. « L’augmentation continue des prix » des logements provoque « le déplacement d’une partie considérable de la population résidente vers l’aire métropolitaine de Malaga »[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Rosa Francia, esposa de Francisco de la Torre: «Si gana Paco, me alegro por él, y si pierde, me alegro por mí». diariosur.es », sur www.diariosur.es (consulté le )
  2. « 1900 », sur servicios.diariosur.es (consulté le )
  3. La Opinión de Málaga, « Málaga contra el 23-F », La Opinión de Málaga,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Ediciones El País, « FRANCISCO DE LA TORRE Un caballero británico », EL PAÍS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (es) Ediciones El País, « 300.000 malagueños se echan a la calle contra ETA en la mayor manifestación de la ciudad », EL PAÍS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Sur, « Francisco de la Torre se convierte en el senador más votado . SUR.es », sur www.diariosur.es (consulté le )
  7. (es) Estrella Digital, « El PP repite alcaldía en Málaga, la mayor ciudad donde gobierna », sur Estrella Digital (consulté le )
  8. (es) « De la Torre mantiene su corona en Málaga: recupera la mayoría absoluta y alcanza los 17 concejales », El Español,
  9. a et b « A Malaga, Picasso ne reconnaîtrait plus sa ville natale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • Fiche sur le site de la mairie de Malaga.