Francesca Woodman

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Francesca Woodman
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Francesca WoodmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
George Woodman (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Autres informations
Mouvement
Représentée par
Galerie Victoria Miro, Marian Goodman Gallery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique

Francesca Woodman née le à Denver (Colorado) et morte le à New York (État de New York) est une photographe américaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Francesca Woodman est née à Denver de parents artistes  : son père, George Woodman (en), est d'une famille protestante et sa mère Betty Woodman (née Elizabeth Abrahams) est d'origine juive.

De 1963 à 1971, elle fréquente l'école publique de Boulder[1]. Avec ses parents, qui avaient acheté une propriété à Antella près de Florence, elle passe de nombreux étés en Italie. En 1972, elle part pour Andover, Massachusetts, et intègre la Abbot Academy (en), une école privée, où elle commence à étudier et à s'exercer à la photographie en tant qu'art, sous l'influence de son professeur Wendy Snyder Mac Neil. Elle poursuit dans cette voie artistique et intègre la Phillips Academy en 1973[1].

En 1975, elle décide de finir ses études à la Boulder High School, d'où elle sort diplômée en juin. En septembre de la même année, elle entre à la Rhode Island School of Design de Providence[2]. Elle y obtient une bourse d'études qui lui permet de passer un an à Rome en 1977-1978[2]. Parlant couramment italien, elle se lie d'amitié avec des intellectuels et artistes italiens.

Elle présente sa première exposition personnelle à Rome à la librairie-galerie Maldoror en et finit sa scolarité à Rhode Island en obtenant son diplôme fin 1978.

Elle se suicide le en se défenestrant de son appartement new-yorkais de l'East Side[3]. Son père émet l'hypothèse que ce suicide serait dû à un échec à obtenir une bourse de la National Endowment for the Arts.[citation nécessaire]

Malgré la brièveté de sa carrière[pertinence contestée], son œuvre, qui compte environ 800 clichés[4], connaît un succès posthume et influence la création photographique contemporaine[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Elle s'installe à New York en 1979 pour y « faire une carrière de photographe ».

À la fin de l'année 1980, elle fait une dépression du fait de l'insuccès que rencontre son travail et à la suite d'une rupture sentimentale. Elle réchappe d'une tentative de suicide à l'automne 1980, après laquelle elle va vivre chez ses parents à Manhattan.

En paraît son premier livre, Some Disordered Interior Geometries, il ne comporte quasiment que des photographies d'elle en autoportraits morcelés.

La majorité de ses tirages met en scène son corps, partiellement nu, dans des environnements énigmatiques, souvent des lieux inhabités, au point qu'elle prend l'apparence d'un fantôme[5].

Collections[modifier | modifier le code]

Les œuvres de l’artiste sont conservées dans les collections de musées internationaux, notamment la Tate Modern à Londres et le Metropolitan Museum of Art à New York.

Expositions[modifier | modifier le code]

Anthumes[modifier | modifier le code]

  • 1976 : Addison Gallery of American Art, Andover, octobre.
  • 1978 : Libreria Maldoror, Rome, 20-.
  • 1979 : Swan Song, Woods-Gerry Gallery, Rhode Island School of Design, Providence, 16-.

Posthumes[modifier | modifier le code]

  • 1986-1988 : Photographic Work, itinérance aux États-Unis : Hunter College Art Gallery, New York, - ; Wellesley College Museum, Wellesley, - ; University of Colorado Fine Arts Gallery, Boulder, - ; UCI Fine Arts Gallery, University of California, Irvine, - ; Krannet Art Museum, Champaign, Illinois, - (cat. d'exposition).
  • 1989-1990 : Photographic Work, Institute of Contempory Art, Philadelphie, -.
  • 1992-1993 : Photographische Arbeiten, itinérance : Shedhalle, Zurich, - ; Westfälischer Kunstverein, Münster, - ; Kulturhuset, Stockholm, - ; DAAD Galerie, Berlin, - ; Galleri F15 Alby, Moss (Norvège), - (cat. d'exposition).
  • 1994-1995 : Pace Wildenstein MacGill, New York, -.
  • 1995-1996 : Casetti Galleria Liberia, -fin .
  • 1996-1997 : Galleria Civica, Modène, - (cat. d'exposition).
  • 1998 : L'artiste et la représentation de soi : Francesca Woodman, Rencontres d'Arles.
  • 2016 : Francesca Woodman on being an angel[6], Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, -.

Publications[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

  • Some Disordered Interior Geometries, Francesca Woodman, Daniel Tucker Ed., Synapse Press, Philadelphie, 1981.
  • Francesca Woodman, Photographic Work[7], Wellesley College Museum (Wellesley) & Hunter College Art Gallery (New York), 1986, textes de Ann Gabhart, Rosalind Krauss, Abigail Solomon-Godeau.

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) Kyle MacMillian | The Denver Post, « Francesca Woodman’s haunting vision », sur The Denver Post, (consulté le )
  2. a b et c Sixtine de Saint-Léger, « Francesca Woodman », AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibtions,‎ (lire en ligne)
  3. Luc Desbenoit, « Francesca Woodman, les autoportraits fascinants d'une jeune fille dérangée », Télérama,‎ (lire en ligne)
  4. « Francesca Woodman | artnet », sur www.artnet.fr (consulté le ).
  5. Magali Jauffret, « Francesca Woodman, étoile filante de la photographie », Humanité,‎ (lire en ligne).
  6. a et b Présentation de l'exposition sur le site de la fondation.
  7. a b c d et e Catalogue monographique.
  8. Avec un texte inédit de Philippe Sollers, « La sorcière » ; voir notice bibliographique du catalogue général de la BnF.
  9. Présentation d'Agnès Sire, directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson sur loeildelaphotographie.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • Roberta Valtorta, « Francesca Woodman », Progresso Fotografico, no 10, Milan, .
  • Andy Grundberg, « GoingSoft », Soho News, no 31, Londres, -.
  • Abigail Solomon-Godeau, « Our Bodies, our Icons », Vogue, New York, .
  • Michael Brenson, « Francesca Woodman: Photographic Work », in The New York Times, New York, .
  • Mary Ellen Haus, « Francesca Woodman », Art News, New York, no 1, .
  • Robert C. Morgan, « Francesca Woodman: Photographic Work », CEPA Quarterly, vol. 2, no 1, Buffalo, New York, automne 1986.
  • Lorraine Kenny, « Problem Sets: The Canonization of Francesca Woodman », Afterimage, no 4, New York,  ; voir « Letters », Afterimage, no 5, New York, .
  • Reed Glenn, « The Flowering of Francesca Woodman, A Young Photographer's Tragic Life Blooms Again in her Heart », Sunday Camera, Boulder, .
  • Sylvia Wolf, « A Promise Cut Short », Art Week, vol. 18, no 16, Oakland, .
  • Antomarini Brunella, « Francesca Woodman », Parket, no 16, Zurich, .
  • Collectif, « Photographs by Francesca Woodman », Frontiers, A Journal of Women's Studies, vd. X, no 1, New York, 1988.
  • Stephen Perloff, « Four Snapshots », The Photo Review, vol. 12, no 4, Langhorne, PA, automne 1989.
  • Margaret Sundell, « Vanishing Point: The Photography of Francesca Woodman », in catalogue, Inside the Visible, the MIT Press, Cambridge, Mass., Londres, 1989.
  • Charles Hagen, « Francesca Woodman », The New York Times, New York, .
  • Bernard Lamarche-Vadel, « Francesca Woodman », Vis à vis, no 15, Paris, printemps 1994.
  • Faye Hirsh, « Old Geometry: The Photographs of Francesca Woodman », The Print Collector's Newsletter, vol. XXV, no 2, New York, mai-.
  • Betsy Berne, « Francesca Woodman Remembered », Open City, no 3, New York, 1995.
  • Anne Bertrand, « Comète », Limelight, hors-série, Strasbourg, .
  • Caroline Mallet, « Œuvre fulgurante », Réponses Photo, no 291, , pp. 94-95.

Liens externes[modifier | modifier le code]