François Sengat Kuo

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François Senga Kouo
Naissance
Douala
Décès (à 66 ans)
casa blanca
Activité principale
Homme politique
Ministre
Diplomate
Écrivain
Rédacteur en chef
Auteur
Langue d’écriture Français

Œuvres principales

Fleurs de latérite
Collier de cauris

François Senga Kouo, né le à Douala et mort en septembre 1997, est un homme politique, anticolonialiste, diplomate, et écrivain camerounais.

Biographie

François Senga Kouo a fait ses études secondaires au Lycée Leclerc de Yaoundé, puis au lycée Pierre d'Ailly à Compiègne en France. Il devient un militant actif de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France.

François Senga Kouo a occupé une place importante dans la vie politique du Cameroun et a notamment participé à la décolonisation. Les années 1950 sont marquées par les luttes révolutionnaires, lui imposant le pseudonyme de Francisco Nditsouna sous lequel parurent ses premiers écrits. François Sengat Kouo est également un écrivain et un poète reconnu, membre de la Ronde des poètes association culturelle camerounaise. Ses écrits abordent le thème de la colonisation, du racisme et des injustices dont furent souvent victimes les africains.

Il milite au sein de l'Union Nationale Camerounaise dont il devint une éminence grise. Il occupera la fonction de rédacteur en chef de la revue panafricaine Présence africaine.

En 1983, il entre au gouvernement comme Ministre de l'Information et de la Culture[1].

En 1990, il quitte le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, dont il est secrétaire politique et membre du comité central, en lançant ce cri « la vermine est dans le fruit »[2].

Poésie

Le poème de François Senga Kouo intitulé Il m'ont dit.

Ils m'ont dit
tu n'es qu'un nègre
juste bon à trimer pour nous
j'ai travaillé pour eux
et ils ont ri


Ils m'ont dit
tu n'es qu'un enfant
danse pour nous
j'ai dansé pour eux
et ils ont ri




Ils m'ont dit
tu n'es qu'un sauvage
laisse-là tes totems
laisse-là tes sorciers
va à l'église
je suis allée à l'église
et ils ont ri


Ils m'ont dit
tu n'es bon à rien
va mourir pour nous
sur les neiges de l'Europe
pour eux j'ai versé mon sang
l'on m'a maudit
et ils ont ri

Alors ma patience excédée
brisant les nœuds de ma lâche résignation
j'ai donné la main aux parias de l'Univers


et ils m'ont dit désemparés
cachant mal leur terreur panique
meurs tu n'es qu'un traître meurs...
pourtant je suis une hydre à mille tête.

Bibliographie

  • Fleurs de latérite, suivi de Heures rouges, éditions Clé, Yaoundé, 1971
  • Collier de cauris, suivi d'une étude de Thomas Melone, éditions Présence africaine, 1970

Notes et références

Liens externes