François Lenormant
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François Lenormant, né le à Paris où il est mort le , est un assyriologiste et archéologue français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Charles-François Lenormant est né le 17 janvier 1837, fils de l'égyptologue Charles Lenormant et d'Amélie Cyvoct (1803-1893)[1], nièce et fille adoptive de Juliette Récamier (1777-1849).
À 14 ans, il publie un article dans la Revue d'Archéologie, « Lettre à M. Hase sur des tablettes grecques trouvées à Memphis », ce qui lui permet de décrocher une bourse d'études[2].
En 1874, il est nommé professeur d'archéologie à la Bibliothèque nationale. Au XIXe siècle, l'archéologie était une jeune discipline dont l'enseignement dépendait de la Bibliothèque Nationale, notamment du Cabinet des médailles, sous la forme d'une chaire d'archéologie[3].
Avec la collaboration du baron Jean de Witte, un grand ami de son père, il fonde la Gazette archéologique : recueil de Monuments pour servir à la connaissance et à l'histoire de l'art antique.
Il est un des premiers à reconnaitre dans les écritures cunéiformes l'existence d'une langue non sémite qu'il nomme akkadien, aujourd'hui connue sous l'appellation sumérien.
De 1879 à 1883, il entreprend un voyage d'étude en Grande Grèce (Italie du sud). Il entreprend des fouilles dans cette partie de l'Italie peu exploitée jusque-là. À Tarente, il met en lumière la présence d'un important site de dépôt de céramiques. Par ses fouilles personnelles, il constitue une collection de 800 pièces qu'il vend au musée du Louvre et qui constitue la collection connue sous le nom de Banquet de Tarente. Il s'agit de figurines en terre cuite datées entre 530 et 200 av. J.C. et représentant pour la plupart des personnages installés allongés en position de banquet.
Il s'intéresse aussi à la numismatique antique et publie des ouvrages sur le sujet.
Certaines de ses découvertes sont néanmoins à considérer avec prudence. Ainsi, selon l'historien Marc Bloch, il aurait présenté comme des originaux grecs des antiquités en réalité découvertes en France, et réalisé des faux à 17 ans en présentant comme authentiques des inscriptions de la chapelle Saint-Éloi qu’il avait lui-même fabriquées[4].
Œuvres principales[modifier | modifier le code]
- Sur l'origine chrétienne des inscriptions sinaïtiques in Journal Asiatique, XIII, 5e ser., Paris, 1859
- Histoire des Massacres de Syrie en 1860. Paris, 1861
- La Révolution en Grèce. Paris, 1862
- Essai sur l'organisation politique et économique de la monnaie dans l'antiquité. Paris, 1863
- Chefs-d'œuvre de l'art antique. Paris, 1867-1868, (7 volumes)
- Histoire du peuple juif. Paris, 1869
- Note sur un voyage en Égypte, Gauthier-Villars, Paris, 1870 (lire en ligne)
- Le déluge et l'épopée babylonienne. Paris, 1873
- Les premières civilisations, Paris, 1873, 2 vol. (tome 1. Archéologie préhistorique. Égypte), (tome 2. Chaldée & Assyrie. Phénicie)
- La magie chez les Chaldéens et les origines accadiennes, Paris, Maisonneuve & Cie, 1874
- La divination et la science des présages chez les Chaldéens, Paris, Maisonneuve & Cie, 1875
- La langue primitive de Chaldée et les idiomes touraniens. Paris, 1875 (lire en ligne)
- La monnaie dans l'antiquité, 3 tomes, A. Lévy libraire-éditeur, Paris, 1878-1879 (tome 1), (tome 2), (tome 3)
- À travers l'Apulie et la Lucanie : notes de voyage, 2 tomes, A. Lévy libraire-éditeur, Paris, 1883 (tome 1), (tome 2)
- La Genèse traduite d'après l'hébreu, avec distinction des éléments constitutifs du texte, suivi d'un essai de restitution des textes dont s'est servi le dernier rédacteur. Paris, 1884
- La Grande-Grèce. Paysage et histoire, 3 tomes, A. Lévy libraire-éditeur, Paris, 1881-1884 (tome 1. Littoral de la mer Ionienne), (tome 2. Littoral de la mer Ionienne), (tome 3. La Calabre)
- Les terres cuites de Tarente, in Gazette des Beaux-Arts, 1880, p. 201-114
Prix et récompenses[modifier | modifier le code]
- Prix numismatique de l'Académie des Inscriptions pour son essai Sur la classification des monnaies des Lagides[2]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Biographie d'Amélie Lenormant (1803-1893), née Cyvoct
- (en) « François Lenormant (1837-1883) », sur Newadvent.org (consulté le 20 juin 2017)
- Voir par exemple « L'enseignement de l'archéologie à la Bibliothèque nationale »
- Bloch, Marc. Apologie pour l'histoire ou métier d'historien. Cahiers des Annales, 1949. p. 56 Disponible sur : http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/apologie_histoire/apologie_histoire.html.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
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- Ouvrages de François Lenormant en format numerique sur Gallica, la bibliothèque digitale de la Bibliothèque nationale de France:
- Histoire ancienne de l'Orient jusqu'aux guerres médiques. A. Lévy, Paris, 1881-1888, (9e édition continuée par Ernest Babelon)