François Guiannotte

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François Guiannotte
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François Guiannotte (ou Giuannotte), est un architecte belge né à Fleurus le et mort à Charleroi le .

Biographie[modifier | modifier le code]

François Guiannotte[a], est le fils de François-Joseph Giuannotte, arpenteur domicilié à Fleurus[1], et de son épouse Marie Barbe Reumon.

François Guiannotte a épousé la romancière[b] et pédagogue[c] Suzanne Saerens, née à Châtelineau le 1 janvier 1862, active dans le monde de l'enseignement à Charleroi et à Schaerbeek, ainsi que dans la maçonnerie mixte[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Maison communale de Montignies-sur-Sambre, de style néo-classique, 1910.

Né en 1843, François Guiannotte, appartient à la génération d'architectes qui précède celle de l'Art nouveau[3], tous nés un peu après la naissance de Paul Hankar et Victor Horta entre 1870 et 1880.

Jusqu'à présent l'œuvre de François Guiannotte de 1865 à 1910, de l'âge de 23 à 67 ans semble ignorée et reste à découvrir.

On connaît de lui avec certitude la maison communale de Montignies-sur-Sambre datant de 1910[4]. Il s'agit d'un monument de style néo-classique

Une production Art nouveau[modifier | modifier le code]

En 2006, Marie Wautelet réalise une étude sur base d'un dépouillement des permis de bâtir de l'ancienne ville de Charleroi entre 1899 et 1920[5]. S'appuyant sur l'écriture qui figure sur les plans et demandes de permis de bâtir, elle attribut à François Guiannotte une série de réalisations qui font qu'il est peut être l'architecte Art nouveau le plus important de Charleroi. Attributions qui semblent confirmées par le style des bâtiments[6].

Il serait le premier architecte à réaliser en 1900 une vitrine Art nouveau à Charleroi, celle de la ganterie Dechaume-Guinotte, aujourd'hui disparue, située à la place du Sud. Sa première maison de ce style, également disparue, date quant à elle, de 1905. D'après les plans, son caractère Art nouveau résidait surtout dans le travail des boiseries des châssis qui ne sont pas sans rappeler les modèles de Paul Hankar, plus spécifiquement l'hôtel Kleyer de 1898[7].

De 1907 à 1909, François Guiannotte réalise plusieurs maisons pour Joachim Baudhuin, industriel à Wanfercée-Baulet. Seule la première, située à l'angle de la place Charles II et de la rue Vauban peut être qualifié d'Art nouveau[8].

Dans un style beaucoup plus Art nouveau, il construit fin 1908 une maison à la rue de la Régence n°55. Mais le style est uniquement présent dans le travail des châssis. C'est également le cas pour la maison de la rue Zénobe Gramme n° 37. Celle-ci doit son originalité aux sgraffites de Paul Cauchie[9].

En 1908, il réalise pour le docteur Bastin, la maison des médecins. L'attribution de cette vaste demeure à François Guiannotte[10] est maintenant reconnue comme plus fiable que l'attribution à l'architecte Alfred Machelidon, auteur de constructions de style moderne, qui était faite sur base des témoignages transmis par la famille du commanditaire[11].

La maison Lafleur construite en 1908 au numéro 7 du boulevard Solvay, lui est également attribuée. Les plans ont longtemps été attribués à Joseph Charon, qui a peut-être participé à la réalisation, en tant qu'entrepreneur. L'esthétique de la façade semble inspiré de la maison Lapaille construite deux années auparavant à Liège par Victor Rogister[12].

Postérité[modifier | modifier le code]

Il est le père de Léon Guiannotte, également architecte[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans l'acte de naissance de son fils Léon, il figure sous le nom de Guiannotte. Mais la presse locale utilise indifféremment l'une ou l'autre orthographe. Elle fait de même pour le nom de son frère Horace, architecte et industriel, qui fut échevin et bourgmestre de Châtelet.
  2. Camille Hanlet, Les écrivains belges contemporains de langue française, 1800-1946, 1946, p. 478 : « Des poétesses composèrent aussi pour la scène : Hélène Canivet (p. 425), Gabrielle Rémy (p. 425) et Germaine De Smet (p. 438) ; et des romancières : France Adine (p. 457), Cécile Gilson (p. 478) et Suzanne Guiannotte-Saerens (p. 478) »
  3. Elle a écrit dans le domaine de l'éducation les livres suivants : Cours d'économie domestique à l'usage des écoles moyennes, des écoles normales, des écoles ménagères, des écoles primaires, et des maîtresses de maison, par M. Guiannotte-Saerens, directrice d'école moyenne à Schaerbeek-Bruxelles . Première partie : L'habitation. Deuxième partie: le vêtement...Troisième partie: l'alimentation, Schaerbeek : impr. Charles Nossent, 1921 et : Cours d'économie domestique à l'usage des écoles moyennes, des écoles normales, des écoles ménagères, des écoles primaires et des maîtresses de maison, par Mme Guiannotte-Saerens, directrice d'école moyenne à Schaerbeek-Bruxelles . Deuxième et troisième parties, Bruxelles, 1922.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fleurus, registre des naissances, acte n° 39 du 19 mars 1843 de François-Jules-Léandre Giuannotte, né le même jour, fils de François-Joseph Giuannotte, arpenteur domicilié à Fleurus, et de son épouse Marie Barbe Reumon.
  2. Paul Ouwerx, Répertoire des francs-maçons belges, Louvain, 1939, p. 50 : « GUIANNOTTE (Mme), née SARENS, 111, avenue Rogier, Schaerbeek, L. "Vérité", Bruxelles (Droit Humain) ».
  3. François Loyer, « La généalogie de l'art nouveau », dans : Paul Hankar. La Naissance de l'Art Nouveau, Bruxelles, 1986, p. 40.
  4. Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 35
  5. Wautelet 2006, p. 117.
  6. Wautelet 2006, p. 134.
  7. Wautelet 2006, p. 135.
  8. Wautelet 2006, p. 135-136.
  9. Wautelet 2006, p. 136-137.
  10. Wautelet 2006, p. 139-140.
  11. Chantal Mengeot et Anne-Catherine Bioul, Le patrimoine de Charleroi : Les fleurs de l'industrie : Art nouveau, Art déco et Modernisme, Namur, Institut du patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 128), , 64 p. (ISBN 978-2-87522-148-3), p. 60
  12. Wautelet 2006, p. 141-142.
  13. Un changement dans l'orthographe du nom s'est opéré (Wautelet 2006, p. 134).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie Wautelet, « L'architecture Art nouveau à Charleroi, ses auteurs et ses spécificités. », Documents et rapports de la Société royale d'archéologie, d'histoire et de paléontologie de Charleroi, Charleroi, t. LXIII,‎ , p. 115-188

Article connexe[modifier | modifier le code]

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